Bilan cinéma février&mars

Ce bilan ciné arrive bien en tard, j’ai vu les films il y a quelques semaines et ils ne sont plus bien frais dans ma cervelle, mais j’en parle tout de même, ça me permet, en plus de partager et de me réjouir de nos échanges ciné en commentaires, de m’en souvenir (c’est pour ça à la base que je fais des chroniques livres et ciné, parce que je n’ai aucune mémoire…).

En février, toute à la préparation de mon voyage, je ne suis allée que deux fois au cinéma. Faut dire aussi que très peu de films m’attiraient . En mars, je n’ai pas mis les pieds en salle obscure, mais bon j’étais pas là. J’avoue, je suis en manque, mais dès demain matin, j’y retourne, hop levée à l’aube, 1h de train, café (croissant ? sûrement…) dans une brasserie encore vide, j’adore les séances très matinales des salles parisiennes (même si depuis le covid, y en a plus beaucoup, de salles dans Paris, qui proposent des séances dès 9h). Pousserai-je le vice jusqu’à une virée chez G*bert, histoire de m’offrir le dernier roman de Jón Kalman Stefánsson qui m’appelle à grands coups de cris de mouettes depuis des semaines ? Ça se pourrait bien.

Fin de ce bla-bla totalement digressif de fin de semaine de travail foldingue, zou les films :

« Pauvres créatures » du réalisateur grec Yórgos Lanthimos, dont j’avais adoré le flippant « The Lobster ». C’est l’histoire d’une femme qui est ressuscitée (gros gros doute sur l’orthographe) grâce à un médecin complètement fou qui lui greffe le cerveau du bébé qu’elle a perdu, oui oui vous lisez bien. On suit son développement psychomoteur, émotionnel, affectif, et…sexuel. Univers steampunk/gothique vraiment très réussi, histoire plutôt originale et intéressante à la base, mais le traitement de l’indépendance de la femme est vraiment trés cliché et facile. Et puis toutes ces scènes de sexe, j’ai pas compris l’utilité, à part tenter de rameuter du public. Un film joli visuellement au niveau de l’univers et des décors, mais où je me suis vite profondément ennuyée et fini par lever très fréquemment les yeux au ciel. Mais bon, il a eu son petit succès je crois.

« A Man », du réalisateur japonais Kei Ishikawa. Un thriller psychologique japonais dense, poignant, une réalisation géniale soucieuse de mettre en avant très subtilement les émotions des personnages, des scènes sobres tant de ville que de campagne japonaise, j’ai adoré. On suit Rie, qui découvre que son mari qui vient de décéder tragiquement, n’est pas celui qu’elle croyait être. Elle va engager un avocat pour connaître la véritable identité de cet homme tranquille, simple, bon, qu’elle aimait. On va suivre l’implication de cet avocat dans cette affaire. Un suspens très fin avec beaucoup de détails subtils offerts par le réalisateur, le sujet de l’identité traité de façon originale : l’identité personnelle, identité nationale,  origines, choix de vie, complexes et apparences. La rigidité de la société japonaise est mise en avant, notamment au niveau de la considération des japonais d’ascendance coréenne. Glaçant. Un excellent film, d’une grande finesse, que je recommande.

Des films encore en salle ou des sorties à me recommander ? Inutile de vous dire que je trépigne d’impatience de voir « Le mal n’existe pas » de Ryusuke Hamaguchi, réalisateur du fabuleux « Drive my car », qui sera en salle le 11 avril…