Dans son opus annuel fraichement sorti, Amélie Nothomb nous parle de sa fascination et de sa passion pour les oiseaux depuis son âge de 4 ans, lorsque sa gouvernante japonaise lui racontait le conte japonais de la grue blanche, qui inaugure le récit, un très beau conte.
Amélie Nothomb nous explique de quelle manière les oiseaux ont guidé sa vie.
Enfant, alors qu’elle se réveillait à l’aube et n’avait pas le droit de se lever, elle se délectait de leur symphonie, était capable de reconnaître le chant de chacun, d’en distinguer les nuances en fonction des saisons.
Fascinée par la force, l’endurance, la patience dont un oiseau doit faire preuve pour apprendre à voler, c’est ce modèle qui va l’aider à rebondir après le traumatisme personnel qu’elle vit à l’âge de 13 ans, au Bengladesh où son père diplomate était en poste. Une aide précieuse, mais qui la conduira à la maladie. Voulant s’alléger pour s’envoler, l’anorexie se développera.
La seconde partie du livre m’est apparue plus nébuleuse. Les Grecs et le cheval de Troie qui ont pris la place de son âme, puis lorsqu’elle la récupèrera, le fait de devenir psychopompe, sorte de capteur d’âme des morts pour les guider, je n’ai pas bien compris, mais ce n’est pas grave, il n’y a pas à comprendre, juste à respecter, car Amélie Nothomb ne fait qu’expliquer ce qui lui est arrivé et comment elle a vécu les choses, en fonction de son histoire personnelle et de ses connaissances culturelles. Il n’y a pas à juger.
La dernière partie où l’auteure se livre sur la mort récente de son père, sur l’accompagnement de son âme après son décès, durant le deuil, est très touchante, même si on est sceptique sur le sujet.
J’ai aimé ce récit très intime. Je le trouve un peu décousu et inégal vers la fin, mais très délicat et vraiment courageux.
J’ai apprécié ces deux heures de lecture qui m’ont permis de mieux connaître la personnalité et l’histoire de cette femme dont j’apprécie depuis ses débuts la plupart des romans. Les réflexions, l’humour, la sensibilité, l’originalité et l’intelligence qu’ils dégagent ont le don de me charmer à chaque fois, même lorsque l’histoire me plaît moins.
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