En ce moment je lis « L’histoire de l’amour » de Nicole Kraus, une auteure américaine que je découvre. C’est un roman paru en 2005. On y suit trois personnages qui ne se connaissent pas. Ils vont chacun entrer en contact avec un livre spécial, « L’histoire de l’amour », et contribuer à l’édition de ce dernier.
Il y a un vieux new-yorkais aigri, solitaire et malade, plein d’esprit et d’humour, qui se replonge dans sa jeunesse en Pologne, un chilien qui écrit un roman, une jeune fille qui tente de surmonter la mort de son père. C’est très bien écrit, plutôt addictif et surtout très original dans la forme.
Le week-end dernier je n’ai pas beaucoup lu puisque je suis retournée en Normandie, pour rendre visite à mes parents, j’ai profité d’eux et de ma région. Il y avait énormément d’effervescence dans la région autour des festivités du 6 juin comme chaque année. Beaucoup de jeeps, d’avions, de parachutages. Et la visite de 50 vétérans 💕🙏. C’était il y a 79 ans…
Mais je suis allée me promener dans des endroits plus calmes, loin de la foule.
La maison natale de Jean-François Millet, dans la Hague.Il a peint un tableau de ce paysage précis, à 200m de la maison. Le tableau se trouve à Boston.Saint-Vaast-la-Hougue, de l’autre côté de la presqu’île.
Fantaisie rocambolesque en fol majeur 🎶🤣 (elle est nulle, mais je suis fière de ma blagounette)
Lu le mois dernier, pas aimé, mais je donne tout de même mon ressenti de lecture, qui n’engage que moi, hein, j’en connais qui ont aimé.
Luc est un écrivain qui vit tranquille, seul dans sa petite maison du bord de mer. Il est depuis peu séparé d’Edith, qui est agent des forces spéciales des armées. Il se remet doucement de cette rupture, picolant pas mal, au détriment de ses séances d’écriture.
Edith et Luc ont eu une relation intense et bien spéciale, puisqu’Edith adore la bagarre et filer des gnons. Leurs échanges se finissaient souvent dans le sang, on sent à l’écriture que c’est sensé être comique, j’ai trouvé ça vulgaire, ça partait mal avec moi, j’aime pas ce genre d’humour.
Voilà d’Edith débarque à l’improviste chez Luc, blessée. Elle doit se planquer car une de ses interventions a mal tourné, elle est recherchée par des mercenaires tueurs.
La vie de Luc va être toute chamboulée et leur amour encore tiède va se trouver mis à l’épreuve.
Edith, alitée, ne sait pas rester inactive. Elle va préparer une opération commando depuis la maison de Luc et impliquer ce dernier dans des aventures abracadabrantesques.
Parallèlement, Luc doit gérer les délires de la nouvelle copine de son voisin-ami, une institutrice érotomane qui s’est éprise de lui.
J’ai trouvé ce roman, sorte de vaudeville, absolument désolant.
Le scénario rocambolesque exacerbé ne m’a absolument pas intéressée, les personnages sont ultra-caricaturés, notamment les rapports hommes-femmes (certainement pour provoquer ou faire réagir ou agacer, ben ça a marché, là !), l’intrigue peine à émerger, l’humour est bien gras, la psychologie de comptoir est de sortie, et cerise sur le gâteau, l’écriture hachurée est très désagréable.
Voilà voilà…
J’ai voulu aller jusqu’au bout pour voir si à un moment y aurait pas un revirement qui ramènerait du sens et de la réflexion, qui ferait sortir de cette grosse blague, mais non. Ennui tout du long.
Bref, fiasco total pour moi, ce roman de Philippe Djian paru en 2021. Pas du tout mon genre de lecture, voilà tout !
J’adore cette photo prise derrière la vitrine de l’Institut Catalan de l’Université de la Sorbonne, dans le Quartier du Marais à Paris. Je voulais photographier l’assemblage de livres avec une biche posée dessus car je trouve ça original et touchant. Et puis la vitre a fourni le reflet de la rue derrière moi, les passants, bâtiments, ça rend super bien je trouve.
Bonjour ! Bon lundi !
La semaine dernière, j’ai pas mal lu, en priorité pour mon fils, pour la relecture de son mémoire de Master, hop 4 grosses soirées mais c’est fait.
Le Framboisier de Cyril Lignac, framboise, citron vert, bergamote, un délice, une belle surprise pour mon anniversaire samedi.
J’ai terminé L’Oeuvre, de Zola, toujours aussi fan de son écriture, mais l’histoire est très sombre, j’avais hâte de le terminer, j’en parlerai en billet, un jour, j’ai beaucoup de retard dans mes chroniques.
Je poursuis la lecture des poèmes « Excursions poétiques » parisiennes de Marie-Anne Bruch, un de temps en temps, j’aime beaucoup, je les savoure tout doucement.
Place de la Bastille, samedi dernier. L’été s’est installé à Paris.
J’ai débuté hier un roman coréen, « L’échelle de Jabob », de GONG Ji-young, dont j’avais adoré lire l’an dernier « Nos jours heureux », magnifique, mais ne pas se fier au titre, on est bien loin du « feel-good » (que je déteste), hein, ça parle de peine de mort.
Dans « L’échelle de Jacob », on suit Frère Jean, 39 ans, qui se remémore l’année qui a bouleversé sa vie, 10 ans plus tôt, lorsqu’il vivait dans une abbaye bénédictine de Corée du Sud, bien décidé à consacrer sa vie à Dieu. C’est très bon.
Yonhi a douze ans au moment du terrible tremblement de terre de la région de Tokyo, en 1923.
Avec sa mère, elles vivent de façon très solitaire et effacée dans un quartier ouvrier de la grande banlieue de Tokyo.
Le jour du séisme, elles fuient en urgence mais la mère de Yonhi s’inquiète de retrouver son frère, qui travaillait ce jour-là sur une digue.
Alors sa mère la confie à un prêtre de sa connaissance, le temps de le retrouver.
Yonhi l’attend mais sa mère ne reviendra jamais.
Elle passera son enfance à l’orphelinat aux bons soins du prêtre, qui va la renommer Mariko, pour la protéger de la cruauté et de la bêtise humaines.
C’est l’histoire de vie de Mariko qui nous est racontée dans » Tsubame », le tome 3 de la pentalogie « Le poids des secrets » d’Aki Shimazaki.
L’histoire d’une femme qui cachera le secret de son origine corénne à son mari, son fils et ses petits-enfants.
Une femme qui au crépuscule de sa vie va croiser par hasard les fantômes de son enfance lors d’une cérémonie relative aux persécutions et exécutions des coréens par les japonais.
Mariko est la mère du protagoniste du tome 2. C’est passionnant cette découverte à chaque tome de l’histoire personnelle d’un membre de cette famille japonaise, à différents moments tristement importants de l’histoire du Japon.
Chaque tome peut toutefois se lire de façon indépendante.
Comme toujours l’écriture d’Aki Shimazaki est simple, sobre, pleine de sensibilité et de poésie malgré les phrases très courtes, zoomant sur les détails essentiels, frôlant au plus près les émotions.
Quel talent !
J’ai particulièrement aimé ce tome qui met en avant un moment dramatique de l’histoire du Japon : l’annexion de la Corée au début du XXème siècle, l’afflux sur l’archipel des coréens fuyant la misère, leur exploitation par les japonais, les mauvais traitements et même les exécutions sommaires, comme celles qui se sont déroulées dans les temps troublés juste après ce séisme de 1923.
Les émigrés coréens devaient se cacher, tenter de se fondre dans la population, se renommer, parler le moins possible, pour se protéger du racisme et de la violence.
L’histoire de cette femme qui toute sa vie demeurera traumatisée par la fin tragique de sa mère et de son oncle, qui conservera cette honte de son identité coréenne au point de ne jamais en parler à son mari, à son fils ou à ses petites-filles, est extrêmement poignante.
Un récit très fort mais aussi très pudique et digne, j’ai adoré.
C’est reparti pour un petit blabla lecture lundinesque. Comme je l’ai pas fait lundi dernier, et peut-être bien même le lundi précédent, je sais plus trop où j’en étais du récit de mes aventures de lectrice, y aura p’t’être des redites.
En mai, j’ai lu « Double Nelson » de Philippe Djian (pas aimé), « Les deux messieurs de Bruxelles » d’Eric Emmanuel Schmitt (bien aimé, belle écriture, chronique à venir un de ces jours) et « L’intimité », d’Alice Ferney, pas vraiment aimé, j’en ai parlé en chronique il y a quelques jours.
Après « L’intimité », j’ai ouvert le tome 2 de La saga des Cazalet, d’Elizabeth Jane Howard, j’avais adoré le tome 1, lu durant ma convalescence de mars/avril. J’avais envie de retrouver l’ambiance anglaise, les années 30, l’écriture malicieuse de l’auteure et les personnages de la famille Cazalet.
J’ai tenu 200 pages. C’est très bien, limpide, peut-être trop limpide à mon goût. Et puis décidément, les sagas ou séries, en lecture ou série télé, c’est vraiment pas mon truc, ça me lasse très très vite même quand j’accroche super bien.
Donc bing, abandon, pas de temps à perdre et hors de question de m’ennuyer. Pas grave du tout, bien au contraire… j’ai sorti une pépite de mon étagère, un bon vieux Zola, « L’Oeuvre », et mammamia je me régale depuis deux jours, impossible de le lâcher. Vais lire ou relire tout Zola, je crois bien. Valeur sûre.
Entre deux balades dans le Paris de la fin 19è avec Zola (gros gros bonheur), je picore une poésie urbaine de Marie-Anne Bruch, issue de son recueil « Excursions poétiques » qui vient de sortir (on le voit sur la photo). Je me régale de ses scènes parisiennes pleines de vie contemporaine et très sensuelles. C’est rigolo car sans l’avoir cherché, ces deux lectures se répondent, deux balades balades parisiennes à 150 ans d’intervalle, j’adore.
Marie-Anne tient un blog que j’apprécie beaucoup, « La bouche à oreilles » :
Bonheur familial, bonheur individuel, franchissement des limites de la nature, voilà les bases de ce roman.
Alexandre perd sa compagne durant la naissance de leur petite fille, son premier enfant. Il est rongé par la culpabilité, car c’est lui qui avait insisté pour avoir un enfant, sa compagne voulant attendre un peu avait fini par céder.
Quelques temps après le drame, son beau-fils de quatre ans, qui vivait avec eux et qu’il considérait comme son fils, repart vivre chez son père.
Désoeuvré, Alexandre se réfugie dans le travail, dans l’éducation de sa fille et dans la chaleur de l’amitié de Sandra, sa voisine célibataire, une femme libre et indépendante qui tient une librairie féministe.
Sandra sent qu’Alexandre commence à tomber amoureux d’elle. Ses sentiments ne sont pas réciproques. Elle va l’inciter à s’inscrire sur un site de rencontres en ligne.
C’est ainsi qu’Alba entre dans la vie d’Alexandre, une enseignante sublime mais aux besoins affectifs bien particuliers.
Le roman explore les pensées et conceptions de vie de ces trois personnages, Alexandre, Sandra et Alba, pour développer de très (trop) nombreux sujets : rencontres amoureuses, parentalité, deuil, asexualité, féminisme consentement, liberté, désir d’enfant, bioethique, filiation, éducation, famille recomposée.
J’ai eu bien du mal avec ce roman d’Alice Ferney dont j’apprécie beaucoup la plume et les sujets (j’ai adoré son tout dernier roman, » Deux innocents », dont j’ai parlé dans un billet il y a quelques semaines).
Les sujets sont ici bien trop nombreux et trop longuement traités, leurs longs développements sortent bien souvent des besoins liés à l’histoire des personnages.
Le texte se rapproche parfois d’un essai, faisant oublier l’histoire, rendant les personnages froids, pas vraiment réalistes et parfois carrément insupportables.
La dernière partie et ses nombreuses pages présentant un long argumentaire contre la commercialisation de la PMA était interminable.
On dirait que l’auteure a voulu parler de plein de sujets qui lui tiennent à coeur et qu’elle a pris le prétexte de ces trois personnages pour le faire.
Mais ça sonne creux, les personnages sont peu incarnés, l’histoire ronronne franchement et la tonalité générale est très didactique, et ça, j’aime pas du tout dans un roman.
Bref, j’ai trouvé ce roman très long et ennuyeux malgré l’écriture si agréable d’Alice Ferney.
Dommage, la thématique de la reconstruction familiale était pourtant super intéressante.
Ce texte m’aurait sûrement passionnée s’il avait clairement été un essai, on y apprend en effet plein de choses.
Un petit roman mi-policier mi-aventures lu le mois dernier, plein de qualités, mais pas dans mes attentes et besoins du moment.
Un jeune notaire solitaire à la vie bien réglée, fan de petites figurines de soldats et de reconstitutions de batailles, vit en Normandie avec Colette, sa grand-mère activiste fan d’énigmes et de codes, dans son manoir un peu délabré.
Voilà qu’un matin la grand-mère disparait et qu’un corps décapité est découvert devant la porte du manoir.
Affolé, le jeune notaire prend la fuite. Et le voilà devenu l’homme le plus recherché de France, décrit comme le pire assassin de tous les temps par les chaînes continues d’info qui bien sûr se ruent sur le sujet.
Arrivent là-dessus un inspecteur de police macho et imbuvable qui sent se pointer son heure de gloire, ainsi qu’une jeune reporter de TV1 aux dents longues, qui a l’habitude d’employer les grands moyens pour faire le buzz.
Et voilà un roman d’aventure mi-policier mi-espionnage bien rocambolesque qui se met en place, sur fond historique de trésor aztèque jamais retrouvé, de pirates et de mafia.
C’est super bien construit, bourré de nombreux rebondissements, ça n’arrête pas.
Ça se lit très vite, l’écriture est limpide, enjouée, ponctuée de plein de références ciné et littéraires, c’est sympa même si un peu lourdingue au bout d’un moment.
Les dialogues sont percutants et rigolos, le côté historique est très bien renseigné.
Qui aime les romans policiers drôles et légers, les aventures inédites et farfelues adorera.
Pour ma part, j’ai passé un assez bon moment mais ça bouge bien trop à mon goût, faut dire que ce n’est pas du tout mon genre littéraire habituel, je le savais en m’y aventurant que je prenais un risque.
La lenteur, la profondeur et la sensibilité dont j’ai besoin n’étant pas là, je me suis très vite lassée de ce texte pourtant très bon, juste pas à mon goût. J’avais bien hâte que ça se termine enfin et de connaître le fin mot de l’histoire.
Mais qui aime le divertissement et les aventures à multiples rebondissements aimera, car c’est vraiment bien écrit, les parties historiques sont intéressantes, l’énigme est vraiment chouette, les personnages sympathiques, bref ça décoiffe !
C’est sûr, ce roman de Bernhard Schlink fera partie de mes coups de coeur 2023.
Kaspar, la soixantaine, est libraire à Berlin. Il est marié à Birgit, une allemande de l’est rencontrée lors de ses études, qu’il avait réussi à faire passer à l’ouest.
Suite au décès soudain de Birgit, il se retrouve sans famille, le couple n’ayant pas eu d’enfant.
En rangeant le bureau de Birgit, Kaspar tombe sur un manuscrit où elle raconte sa jeunesse en RDA.
Elle y révèle une histoire qu’elle a toujours cachée à son mari : elle a eu un enfant avant de passer à l’ouest, une petite fille qu’elle avait donnée en adoption.
Kaspar découvre que depuis des années, Birgit cherchait à retrouver sa fille.
Désireux de se trouver une nouvelle famille et de mener à terme le projet de Birgit, Kaspar va retrouver sa fille, à présent âgée d’une quarantaine d’années.
Elle vit toujours en ex-RDA, où après une jeunesse très difficile et mouvementée, elle s’est rangée en épousant un néo-nazi et ses dogmes. Le couple a une fille de 11 ans qu’il élève dans des doctrines complotistes, racistes et anti-progrès qui font froid dans le dos, sous des apparences de famille parfaite.
Kaspar va tout tenter pour se faire accepter par cette famille et établir un lien filial avec cette petite fille endoctrinée mais intelligente et pleine de talents.
Il va essayer, par la littérature, la musique, l’art en général, d’ouvrir son champ de réflexions, tout en composant avec la méfiance de ses parents.
J’ai adoré ce roman.
La plume de Bernhard Schlink, fluide, fouillée, nous entraîne dans les conséquences sociales et culturelles encore très présentes de l’holocauste et de la dictature communiste en Allemagne.
Les multiples questions soulevées sont passionnantes : peut on aimer une personne malgré ses opinions figées si différentes des notres ? Est-il possible de développer un lien dans ces conditions ? Doit-on tenter une prise de conscience ? La culture peut-elle ouvrir l’esprit ? Cette ouverture est-elle risquée ? Qui est-on pour vouloir faire changer ?
Un roman sociétal puisant, touchant, plein de rebondissements, favorisant des réflexions contemporaines intéressantes et très très importantes.
La semaine dernière, j’ai lu un roman de Philippe Djian, « Double Nelson », une succession d’aventures rocambolesques irréalistes, sur fond de relations hommes/femmes bourrées de clichés, un roman qui m’a vraiment ennuyée et désolée, je me demande même comment j’ai fait pour aller jusqu’au bout. M’étonnerait que j’en parle plus ici, j’ai bien d’autres chroniques en retard sur des lectures appréciées.
J’ai également lu un petit recueil de nouvelles d’Eric Emmanuel Schmitt, « Les deux messieurs de Bruxelles », j’ai vraiment aimé la plume et la sensibilité de cet auteur et il me semble bien que c’était la première fois que je le lisais.
Je viens tout juste de débuter la lecture de « L’intimité », d’Alice Ferney, sûr et certain que je vais me régaler comme toujours avec Alice Ferney.
Dans son dernier roman, Nathalie Rheims nous raconte son coup de foudre pour le chanteur Marcel Mouloudji et l’aventure amoureuse qu’ils ont eue dans les années 70, lorsqu’elle avait 18 ans et lui 55.
La plume est très agréable et l’histoire relatée avec pudeur et par bribes, comme si Nathalie Rheims laissait émerger des bulles de souvenirs et les écrivait pour ne pas les perdre.
La romancière laisse ainsi se dessiner le portait de cet artiste, de son histoire de vie terrible et fascinante, de son enfance et sa jeunesse dans le monde artistique et littéraire des années 30 et 40.
L’écrivaine dévoile subtilement la personnalité singulière, le mal-être, l’indépendance aussi forte que la sienne, de cet artiste qui a un temps connu beaucoup de succès.
Elle raconte également ses études et ses débuts de comédienne, ce que j’ai aimé découvrir, j’aime bien la personnalité de Nathalie Rheims, son univers, sa plume.
Toutefois, cette lecture m’a mise assez mal à l’aise. Non pas par la différence d’âge dans le couple.
Plutôt par l’impression d’une relation aux investissements et peut-être aux attentes non équivalents : un amour, une passion, une fascination dévorantes du côté de la jeune femme et juste une aventure certes sincère, mais rien qu’une aventure parmi d’autres, de l’autre.
Dans son dernier roman, « Au long des jours », titre d’une chanson du chanteur Marcel Mouloudji, Nathalie Rheims raconte son coup de foudre et sa courte liaison avec le chanteur-compositeur-écrivain, dans les années 70, alors qu’elle avait 18 ans et lui 55.
Il n’empêche que cela semble être une belle rencontre affective, presque spirituelle, en tout cas très singulière, intime, et j’ai eu un petit ressenti de voyeurisme que je n’ai pas aimé.
Nathalie Rheims explique qu’alors qu’elle peinait à écrire son nouveau roman, elle est tombée sur cette photo du couple, celle sur la couverture du livre, un cliché pris par sa soeur, la grande photographe Bettina Rheims.
Elle a alors pris conscience qu’elle devait, après toutes ces années, écrire cette histoire qu’elle avait toujours gardée secrète.
Pour ma part, hormis en savoir un peu plus sur la personnalité de deux artistes, l’histoire de cette relation cachée et de cette passion folle ne m’a pas vraiment intéressée, j’ai été plutôt gênée de rentrer dans cette intimité, mais aussi pour les descendants du chanteur qui apprendraient cette histoire.