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Archives de Catégorie: point lecture

Les dames de Kimoto

20 samedi Juin 2020

Posted by labibliothequeroz in avis de lecture, lecture, littérature japonaise, livre, point lecture, roman

≈ 22 Commentaires

J’ai passé une fabuleuse semaine auprès de ces dames de Kimoto.  Ce samedi soir, je les quitte à regret.

Dans ce roman, paru en 1959 au Japon, on suit trois générations de femmes : la belle Hana, instruite, élevée dans le plus pur respect des traditions et très attachée à celles-ci, que l’on croit soumise à son mari haut placé mais qui en fait dirige tout ; Fumio, sa fille aînée, rebelle, opposée aux traditions et superstitions, militante feministe, qui entretient avec sa mère un lien très compliqué mais fort ; Hanako, enfin, fille de Fumio, à la santé fragile, très proche de sa grand-mère, s’interrogeant sur le modernisme et les traditions, qui juste après la guerre devra travailler pour payer ses études.

Il y a bien sûr plein d’autres personnages passionnants. Je n’arrivais plus à lâcher les aventures de cette famille de notables de province dont le souci permanent de l’aïeule est de perpetrer le nom dans les plus pures traditions. 

Au-delà d’un superbe tableau sur la condition de la femme dans le Japon de la fin du XIX ème siècle, ce roman m’a appris plein de choses sur sur la société japonaise traditionnelle et les rites familiaux. J’ai adoré. La plume est délicate, les personnages profondément attachants, les réflexions résolument modernes, je comprends pourquoi l’auteure a pu être décrite comme « la Simone de Beauvoir » du Japon. 

Voilà. A présent, je meurs d’envie d’aller à Wakayama chercher la maison d’Hana, marcher le long du fleuve Ki, si cher à son coeur, manger des kakis de Kudoyama.

C’est malin. 

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Bilan lecture : Jussi Adler Olsen, Nathalie Rheims et Franck Bouysse

06 mercredi Mai 2020

Posted by labibliothequeroz in avis de lecture, lecture, livre, point lecture, roman

≈ 11 Commentaires

Pas mal de retard dans mes chroniques lecture, zou,  v’là 3 livres d’un coup.

7ème tome des aventures du Département V de la Police de Copenhague, qui déterre les vieilles enquêtes non résolues, un service constitué d’une l’équipe bigarrée très attachante, c’était bien sympa de retrouver Carl, Asssad et Rose (bien que bien très morcelée,  pauvre Rose…). 

Cette fois-ci, de jeunes bimbos en recherche de gloire et d’argent, assistées socialement, sont tuées dans les rues de Copenhague, percutées par des voitures. Une vieille femme au passé pas très clair est retrouvée assassinée dans un parc, de la même manière qu’une jeune professeur il y a plusieurs années. Le Département V va tenter d’y voir clair tout çà, tout en faisant tout pour aider Rose qui a complètement pété un plomb.

C’était bon de retrouver la plume de Jussi Adler-Olden, son humour implacable, son regard sur la société, ses personnages décapants, les personnages secondaires. L’intrigue est bien ficelée, j’ai aimé cette lecture même si j’y ai trouvé pas mal de longueurs dans la seconde partie, çà m’a un peu lassée, perdue, j’en voyais plus la fin. 500 pages au lieu de 750 auraient amplement suffit. Ceci-dit, çà reste une très bonne lecture. 

Dans ce récit, son vingtième livre je crois,  Nathalie Rheims nous livre son aventure avec un vilain gêne qui coupe la vie des femmes de sa famille en entraînant la mort prématurée de leurs reins.

Elle raconte son déni total pendant une grande partie de sa vie, son refus de voir les premiers signes, puis le drame, l’arrivée en urgence à l’hôpital, directement en réanimation.
Mêlant le récit de son dur combat contre la maladie, elle nous dresse les portraits de ses aïeulles atteintes et nous explique la force qu’elles lui ont offert pour ne pas se résigner à la mort, si tentante face à la douleur. Elle finit par accepter péniblement les  thérapeutiques lourdes et contraignantes (la dyalise) puis trouvera espoir d’échapper au destin de ses aïeulles lorsqu’on lui parlera de greffe. 

Elle raconte le long processus de la greffe, les examens, l’attente, la beauté du geste de son compagnon,  qui lui offre un rein, la joie mêlée de culpabilité d’accepter de vivre avec l’organe d’autrui. 

Nathalie Rheims nous rappelle que la vie peut basculer à tout moment et que le vrai bonheur réside vraiment dans les petites joies et instants de bonheur de chaque journée, car c’est ce qu’elle vit désormais.

Un récit intime fort, passionnant, qui m’a totalement happée, je n’arrivais plus à lâcher le livre, j’étais  comme scotchée à l’auteure, c’était bien plus que de l’empathie, je ne trouve pas de mot, c’est très étrange. Sans doute aussi parce que sa manière d’écrire et son univers personnel m’ont beaucoup touchée.

C’est un très beau texte au final centré sur la vie, doublé d’un bel hommage que aux équipes médicales, depuis le brancardier jusqu’au grand professeur.

Bon, j’en parle tout de même, mais grosse déception pour ce roman.
Nous voilà en Corrèze, dans un minuscule hameau paumé, où vit un vieux couple, lui perd la vue, elle la boule. Leur neveu, la quarantaine, vit également au hameau, ainsi qu’un homme assez mystérieux d’une soixantaine d’années, ex-cheminot boxeur, qui a racheté la dernière ferme du hameau. 

Débarque Cory, nièce du vieux couple, venue se réfugier dans ce lieu paumé pour fuir un mari violent. Et pour finir, il semble qu’un tireur embusqué dans les bois se balade autour du hameau, laissant des crânes d’animaux plantés sur des piquets après ses gueuletons au feu de camp. Voilà pour le décor. 

On découvre les histoires et secrets de chacun, on regarde évoluer ce petit monde, c’est sympa même si un peu lent. Çà se finira en carnage. 

J’aurais je pense beaucoup plus apprécié ce thriller rural sans cette écriture très complexe, alambiquée, bourrée de métaphores sur la nature avec usage incessant d’un vocabulaire compliqué souvent inconnu. Çà m’a laissé un goût d »écriture forcée pour marquer un style », çà m’a profondément agacée, fait passer à côté de la magie des lieux et de l’ambiance, coupé mon imaginaire, j’avais hâte d’en finir, j’ai zappé quelques passages descriptifs. Heureusement que ce roman est très court, sinon je l’aurais abandonné.

J’ai été vraiment très très étonnée par ce style d’écriture, n’ayant pas du tout ressenti celà à la lecture des autres romans de Franck Bouysse, que j’avais beaucoup appréciés.

Voilà pour ce bilan lecture, suite au prochain numéro !😊

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La papeterie Tsubaki

15 mercredi Avr 2020

Posted by labibliothequeroz in avis de lecture, lecture, littérature japonaise, livre, point lecture, roman

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Un très joli petit roman japonais lu la semaine dernière.

Hatoko, 25 ans, a beaucoup voyagé. Elle revient s’installer au Japon, à Kamakura, pour reprendre la papeterie de sa grand-mère récemment décédée. 

Formée depuis son plus jeune âge  à la calligraphie par sa grand-mère qui l’a élevée, Hatoko a longtemps rejeté ce métier mais a décidé de reprendre le flambeau d’écrivain public. 

Dans sa petite boutique en bas de la vieille maison traditionnelle en bois de sa grand-mère, elle vend du matériel de papeterie et rédige des lettres pour des clients embarassés. 

Elle reçoit ses clients en leur offrant siège et boisson pour bien entendre leur demande spécifique. Puis, après leur départ, choisissant soigneusement papier, encre, type de calligraphie, style de langage, enveloppe, timbre pour chaque situation, elle rédige de magnifiques lettres de refus, résolution de conflits ou annonces délicates, avec beaucoup de malice et d’intelligence.

Hatoko, partie depuis 15 ans de Kamakura, ne connait plus personne dans la ville. Elle devient vite très amie avec sa vieille voisine et peu à peu va développer des liens avec des personnages hauts-en-couleur de son quartier.

Écriture limpide, plongée dans le Japon contemporain traditionnel, théière en fonte, bento, tatami et bois qui craque, bons petits plats dans les gargottes, balades dans les multiples temples de la ville et les collines environnantes, ce texte est un pur régal.

J’ai lu ce très joli livre avec énormément de nostalgie, ayant  beaucoup apprécié visiter Kamakura, cette  ville traditionnelle en bord de mer située à 1h30 environ de Tokyo, avec ses si nombreux temples et sanctuaires à visiter. J’ai même versé deux/trois larmichettes lorsque l’auteure évoque un café bien précis où on avait fait une pause avec le husband et l’ado.

Du coup, prise de nostalgie, j’ai regardé mes photos de cette excursion à Kamakura lors de notre dernier voyage au Japon.

Le Bouddah géant à l’entrée du temple bouddhiste Kōtoku-in, en bronze, 13 m de haut, deuxième plus grand du Japon, le premier se trouvant à Nara.

L’escalier menant à un magnifique sanctuaire shinto situé dans la forêt, je n’arrive pas à retrouver son nom, dédié aux écureuils 🐿

Une des spécialité sucrée de la ville 😋.

En espérant vous avoir permis de vous évader  un petit peu en images et en mots…à bientôt !

Miss Islande

11 samedi Avr 2020

Posted by labibliothequeroz in avis de lecture, lecture, livre, point lecture, roman, roman contemporain

≈ 11 Commentaires

Une petite évasion en Islande, ça vous dit ? Grâce à ce livre j’y ai passé quelques heures bien agréables la semaine dernière.

Islande, donc, 1963. Hekla, 21 ans, quitte la ferme de ses parents et prend le car pour Reykjavic, avec ses gros manuscrits au fond de sa petite valise. Passionnée d’écriture et de lecture, elle a toujours voulu être écrivain et veut s’installer à la capitale pour se lancer. 

Elle y rejoint sa meilleure amie, qui elle aussi aime écrire mais y a renoncé depuis son mariage et l’arrivée d’un bébé. Hekla trouve un job de serveuse et passe son temps libre à écrire. Elle loge chez son meilleur ami, souvent absent car pêcheur, un jeune homme homosexuel qui s’affirme mais est rejeté et ne pense qu’à fuir son pays. 

Ce roman est une très jolie histoire qui nous raconte l’entrée dans la vie adulte de trois personnes lumineuses, intelligentes et créatives, qui composent avec leurs conditions et leurs rêves. Au travers de ces trois destins, l’auteure traite très finement de l’amour, de la quête de liberté, de la créativité et  de l’affirmation de soi. Quatre thèmes que j’aime trouver dans mes lectures. J’étais comblée.

C’était vraiment très intéressant de se plonger dans les années 60 en Islande, la présence militaire américaine, le développement de l’urbanisation, le monde underground très fermé (et macho) des poètes, la vie dure des campagnes, dans les terres volcaniques rêches.

J’ai aimé retrouver la plume fine et légère de l’auteure (j’ai déjà lu d’elle « Rosa Candida » et « l’Exception », deux très beaux romans). Auđur Ava Ólafsdóttir explore en profondeur et avec beaucoup de justesse l’âme humaine, avec toujours une petite touche de drôlerie.

J’ai vraiment pris beaucoup de plaisir à m’immerger dans ce pays si beau, brut et magique, un pays très cher à mon coeur.

Et puis comme toujours avec les éditions  Zulma (dont je suis fan depuis la lecture il y a quelques années de l’auteure iranienne Zoyâ Pirzâd, si vous connaissez pas, foncez yeux fermés, un délice), la couverture est superbe, les livres de Zulma sont les chouchous de ma bibliothèque.

 

Même les arbres s’en souviennent

11 mercredi Mar 2020

Posted by labibliothequeroz in avis de lecture, lecture, littérature française, livre, point lecture, roman, roman français

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C’est la première fois que je lisais un roman Christian Signol. J’avais des à prioris (peur d’un roman terroir à l’eau de rose, de bons sentiments faciles…). Et c’est vraiment pas bien du tout, ces à prioris. Parce qu’en fait, j’ai adoré. Jolie plume, beaucoup de sensibilité, histoire très intéressante, c’était vraiment une lecture très sympa. 

Emilien, nonagénaire, écrit ses mémoires à la demande de son arrière petit-fils. Il raconte sa vie dans la campagne, comment sa mère, veuve, a dû le placer comme garçon de ferme à 6 ans car elle n’avait plus d’argent pour vivre, ses conditions de vie terribles dans cette ferme. 

Puis il raconte le remariage de sa mère, l’achat d’une petite terre, leur vie simple et heureuse tous les trois, les sacrifices de sa mère et de son beau-père pour qu’il puisse étudier. 

Emilien fera ensuite le choix de reprendre la ferme de sa mère, on assistera à son mariage, à l’arrivée de ses enfants, leur départ vers les villes. 

C’est une histoire passionnante, très touchante. Le roman traite de l’évolution de la vie dans les campagnes sur les dernières décennies, des plaisirs simples basés sur ce que donne la nature, explique la course à la mécanisation et la recherche du profit liés à la PAC, la désertification des hameaux de campagne, l’arrivée de l’électricité, de la télé, la fin de l’entraide et de la solidarité.

C’est également une belle mise en avant de nos ancêtres ruraux, de leur sagesse, leur sensibilité fine, et des liens qui nous unissent à eux. 

C’était une très chouette lecture, je lirai d’autres romans de Christian Signol c’est sûr.

Repose-toi sur moi

04 mercredi Mar 2020

Posted by labibliothequeroz in avis de lecture, lecture, littérature française, livre, point lecture, roman, roman contemporain, roman français

≈ 3 Commentaires

C’était mon troisième titre de cet auteur que j’ai découvert il y a peu, et voilà, je suis fan de l’auteur, j’ai trouvé l’équivalent de mon grand chouchou number one en terme d’écrivain français, Olivier Adam, que je vénère littéralement depuis toujours (et qui m’a donné envie d’écrire, mais je m’égare, revenons à nos moutons…).

« Repose-toi sur moi », je l’ai englouti en même pas 48 h, le week-end dernier,paf. Incontestablement, c’est ce roman qui m’a aidée à me défaire d’une semaine éprouvante, à m’évader, m’apaiser.

Serge Joncour nous raconte deux solitudes, deux vies totalement opposées qui se croisent, se soutiennent, s’attachent, s’apportent, s’aiment. 

Ludovic, 46 ans, une baraque ex-rugbyman, qui a quitté sa vie rurale dans le sud-ouest pour soulager sa famille d’agriculteurs qui a du mal à nourrir toutes les bouches de la famille. Qui a perdu sa femme il y a trois ans et ne le conçoit pas…. Ludovic, une grande masse de muscles au fond fragile, qui aime aider les gens et souffre de faire le seul job qu’il ait trouvé grâce à sa carrure, négociateur privé de recouvrement de dettes. Mandaté par des particuliers ou entreprises, il va au domicile des gens endettés réclamer l’argent. Un boulot difficile, risqué. Il croise tous les jours la misère. Ludovic, l’homme du terroir venu flairer la vie parisienne, une vie qui l’étonne, le subjugue, l’attire et le répulse à la fois. J’ai adoré ce personnage.

Et Aurore, la trentaine, sa voisine, une vraie bobo parisienne, styliste reconnue, 2 enfants, mariée à un américain ultra-entrepreneur qui réussit dans tout, mais pas du tout disponible. Aurore se sent seule tant dans sa vie conjugale que professionnelle. Elle vient de se rendre compte que son associé lui joue un coup de Trafalgar pour l’évincer. Aurore veut régler çà toute seule mais se sent démunie, seule. Elle commence à avoir des phobies, notamment celle des corbeaux, qui envahissent la cour de l’immeuble. Et Ludovic l’aidera sur cette question.

Deux personnages que tout oppose, deux mondes radicalement différents, deux solitudes qui vont se renconter, se détester puis se protéger, s’aimer, douter, foncer, risquer. 

Ah mais que c’est beau, rempli de grâce ! Il y a tout ce que j’aime dans ce roman : des personnages réalistes, en cours de transformation, du périple amoureux et personnel très fin, un chouette petit suspens, on se demande comment tout ça va finir, des thématiques sociales contemporaines ultra bien abordées. 

L’écriture est fine et subtile, on vit avec ces personnages ordinaires qui deviennent vite des héros, çà transporte et résonne, vraiment, Serge Joncour, faut découvrir, c’est du bon !

Suzanne

13 jeudi Fév 2020

Posted by labibliothequeroz in avis de lecture, lecture, littérature française, livre, point lecture

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Ce récit-portrait est une petite merveille de finesse et de tendresse. 

Frédéric Pommier, journaliste à France Inter, nous raconte la vie de sa grand-mère. 

Suzanne est âgée de 95 ans, a toute sa tête, vit en EHPAD car elle n’est plus autonome pour des raisons physiques. Elle a toute sa tête et tout plein de choses à raconter sur son enfance, son adolescence, sa vie de femme, la guerre, la paix, l’amour, le deuil, la joie, la fête, la liberté, le sourire même quand la vie nous joue des tours.

Une super femme qui sait savourer la vie, supporter les problèmes sans jamais se plaindre. Une femme à la vie ordinaire mais qui sait la rendre magique grâce à sa personnalité extraordinaire. 

Le récit alterne entre ses souvenirs de vie et son quotidien pas du tout évident à l’EHPAD, sous le regard bourré d’amour, de tendresse, de respect, et sous la plume fine de son petit-fils. C’est très très beau. 

Suzanne est un de ces personnages de récit qui reste longtemps en tête. 

Ce texte nous rappelle ô combien il est important d’échanger avec nos proches plus âgés, si on a la chance qu’ils soient toujours là, de les questionner sur leur vie, prendre le temps de les écouter et surtout, de les serrer dans nos bras pour leur montrer notre respect, leur montrer qu’ils font partie de nous 💖.

Le royaume évanoui

31 vendredi Jan 2020

Posted by labibliothequeroz in avis de lecture, lecture, livre, point lecture, roman

≈ 9 Commentaires

Hop, petit retour de lecture avec un roman jeunesse plutôt sympa, bien que…

Ce roman qui nous raconte l’histoire de la jeune Evelyne qui vit à Londres durant la seconde guerre mondiale. 

Une nuit, lors d’un bombardement, alors qu’avec son frère et sa soeur ils sont réfugiés dans l’abri anti-aérien, attendant que leurs parents les rejoignent, Evelyn est terrifiée. Elle formule le voeu dans sa tête d' »être n’importe où, sauf ici ».

La fratrie se voit alors propulsée dans un autre monde, La Grande Forêt, un monde peuplé de créatures fantastiques adorables, qui luttent pour défendre leur forêt car des clans adverses aimeraient bien s’en emparer pour son  bois et ses ressources. Evelyn va totalement s’attacher à ce monde et s’y épanouir.

Mais après quelques mois, son frère et sa soeur décident de rentrer à Londres et lui imposent cette décision. Ils reviennent donc au moment où ils ont quitté Londres et doivent reprendre leur vie avec le secret de cette expérience inédite. 

Evelyn peine à retrouver sa place et ne pense qu’à retrouver le chemin de la Grande Forêt. À l’internat où elle et sa soeur sont scolarisées, elle dépérit, malgré le soutien de sa soeur et d’un ami qu’elle apprécie beaucoup. Peu de temps après que sa soeur soit partie aux Etats-Unis poursuivre ses études, Evelyn disparaît…

L’auteure a très jolie plume, précise, fluide, et le monde qu’elle nous décrit, tant dans la Grande Forêt que dans l’Angleterre d’après-guerre, est très bien construit. C’est très immersif et agréable sur le plan de l’ambiance. Il y a un petit suspens sympa mais le final m’a toutefois laissée sur ma faim.

J’ai relevé pas mal d’anachronismes et d’incoherences et moi, çà me braque, ce genre de choses dans les textes. Je ne comprends pas comment l’éditeur n’a pas pu détecter ces incohérences. Les personnages sont intéressants mais pas assez fouillés, de même que les liens entre eux. L’auteure effleure certaines choses qu’on aimerait bien qu’on nous raconte.

Au final, lecture sympa, une jolie évasion, mais qui, pour moi, manque de développement et de profondeur. 

 

Le beau mystère

15 mercredi Jan 2020

Posted by labibliothequeroz in avis de lecture, lecture, livre, point lecture, roman, suspens

≈ 15 Commentaires


Depuis deux jours, je suis au Québec. Sur une petite île très très loin de tout. Je suis arrivée en hydravion puis en barque, même pas eu peur, je suis en bonne compagnie. 

L’île est habitée par des loups, des ours et certainement bien d’autres animaux qui vivent leur petite vie tranquille dans ce coin retiré de la civilisation, et ont bien de la chance. 

Elle est aussi habitée par 24 moines mondialement connus pour leurs chants grégoriens absolument purs et merveilleux, mais personne n’a jamais réussi à localiser leur monastère, hé hé.
J’ai pu y entrer, m’imprégner de leurs sublimes chants parfaits, me régaler de leur bonne cuisine saine, déguster leurs délicieux bleuets au chocolat, m’occuper un peu des chèvres et des poules, car j’accompagne l’inspecteur Gamache. 

Un moine a en effet été zigouillé. Et un des 23 moines restants est coupable. Y a du boulot.
Ce 8ème tome de la saga policière de la québecquoise Louise Penny est truculent et absolument addictif. Il me suit même aux toilettes. Jusqu’ici, seul Stephen King avait ce privilège, c’est dire 😂.
Fin du laïus, j’y retourne, c’est les vêpres.
Bonne soirée !

[Si vous connaissez pas Louise Penny, que vous aimez les ambiances à la Agatha Christie, foncez ! Le premier tome, c’est « nature morte ».]


Bonne soirée !


#lecture#louisepenny#bonheur

Petits oiseaux

11 samedi Jan 2020

Posted by labibliothequeroz in avis de lecture, lecture, littérature japonaise, livre, point lecture, roman, roman contemporain

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Yôko Ogawa est une écrivaine japonaise que j’apprécie énormément et c’est toujours un régal de se plonger dans sa plume et son univers. J’ai adoré ces Petits oiseaux.

Le roman commence par une scène où est retrouvé mort un vieux Monsieur, dans sa petite maison traditionnelle du Japon. Ce Monsieur est mort d’une mort naturelle. Il est allongé par terre, recroquevillé, son corps entourant une cage contenant un joli petit oiseau, lui bien vivant.
Le roman va raconter l’histoire de ce Monsieur et nous permettra de comprendre comment il en est arrivé à finir sa vie un oiseau dans les bras.

C’est une très jolie histoire, douce et profonde, celle d’un homme simple, réservé, extrêmement gentil, qui a consacré toute sa vie à soutenir son grand frère autiste, dont il était le seul à décoder le langage très spécial. Un langage proche du chant des oiseaux. 

Ce grand frère autiste était fasciné par les oiseaux et passait beaucoup de temps à les observer dans la volière de l’école maternelle d’à côté. 

On suit la trajectoire de vie de ces deux frères, une vie ponctuée de rituels, de voyages intérieurs à défaut de pouvoir voyager réellement comme l’aurait souhaité le personnage principal.

Après le décès de son frère alors qu’il a environ 50 ans, le personnage principal se consacrera à l’entretien de la volière de l’école maternelle et continuera de mener une vie calme et simple. Mais un jour, une petite fille de l’école disparaît…

Ce roman est magnifique, tendre, un bel hommage à la solitude parfois nécessaire et qui peut permette la construction d’un univers magique. Une histoire remplie de vie, d’amour et de poésie. C’est également un très beau texte sur la différence, le handicap. 

Comme toujours, la plume de Yôko Ogawa, précise, légère, fluide, très poétique, nous transporte dans un univers charmant, calme et apaisant, tout en permettant des questionnements intéressants sur la vie, le monde, la condition humaine. 

Ouvrir un livre de Yôko Ogawa, c’est pour moi toujours un vrai bonheur, un instant sacré, ça se déguste tout doucement comme un bon thé ou une pâtisserie fine, çà fait voyager l’âme et beaucoup réfléchir. J’en ressors toujours un peu transformée.

C’est une auteure que je recommande chaudement aux personnes qui veulent découvrir la littérature japonaise. Je ferai une vidéo sur cette auteure très prochainement sur ma chaîne YouTube.

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