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Archives de Catégorie: livre

Connemara, de Nicolas Mathieu, 2022

01 mercredi Juin 2022

Posted by labibliothequeroz in avis de lecture, lecture, littérature française, livre, roman, roman contemporain

≈ 7 Commentaires

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Hélène a bientôt 40 ans. Après un burnout, elle quitte Paris avec son mari et leurs deux filles pour pour se réinstaller dans l’est de la France, dont elle est originaire, et qu’elle avait fui après le bac. 

Elle ne tarde pas à retrouver du boulot à Nancy, dans un prestigieux cabinet de conseil en gestion. 

Car Hélène a réussi à s’extraire de sa condition d’enfant d’ouvrier, elle a bûché comme une malade pour accéder au sacrosaint bac S, aux prépas et à une des écoles de commerce dans le top 10 français. C’était son but : être cadre, Paris, l’argent, c’était pour elle la clé de la réussite, du bonheur, de l’accès à la culture. 

Elle a eu tout çà, c’était une parisienne qui fréquentait tous les endroits où il « faut absoooolument » aller. Çà n’a pas empêché le burnout. 

Son mari a fait une école identique, encore plus prestigieuse. Tous deux gagnent très bien leur vie, travaillent énormément sous des pressions importantes, voyagent beaucoup en famille, vivent dans une sublime maison d’architecte dans la banlieue chic de Nancy. 

Mais Hélène s’ennuie, est détachée de sa famille, repense beaucoup à sa vie de lycéenne et d’étudiante, les fêtes, l’alcool, les boîtes, le sexe. Elle aspire à une jeunesse qu’elle réalise avoir perdue, tout en se rendant compte de la futilité de son boulot.

 Un soir, Hélène va croiser Christophe, la star de l’équipe de hockey locale et du lycée à l’époque, avec qui couchait sa meilleure amie alors qu’Hèlène rêvait de lui. 

Hélène va reprendre contact avec Christophe, devenu commercial de nourriture pour animaux, qui n’a jamais quitté la région. On va suivre les souvenirs et les pensées d’Hèlène, sa vie au boulot, son histoire avec Christophe, la dégringolade de sa famille. 

On va suivre aussi Christophe, fraichement divorcé, qui s’occupe de son petit garçon en garde alternée, de son père chez qui il vit et qui perd la boule, qui fait trop la fête avec ses potes célibataires et rêve de rejouer au hockey, qui se demande s’il a pas tout raté, s’il a fait les bons choix, qui se rend compte, comme Hélène, qu’il ne peut plus revenir en arrière.

Contrairement à « Leurs enfants après eux », foisonnant de personnages, nous baladant dans des univers très variés, entretenant un suspens sur les croisements et destinées de ces personnages de province attachants et lumineux, là je me suis un peu ennuyée.
Les deux personnages principaux, toujours en quête de leurs sensations d’adolescents, pris dans leur passé, effrayés par l’avenir, incapables de savourer le présent, m’ont agacée. Je les ai trouvés peu crédibles, décalés, assez immatures. Quand Hélène, bientôt 40 ans, parle de son mari en disant « mon mec », çà m’exaspère assez. 
En outre, le texte est assez centré sur cette histoire physique et sentimentale entre Hélène et Christophe et les histoires d’amour, c’est pas du tout mon truc.

Néanmois, Nicolas Mathieu aborde aussi, tout comme dans « Leurs enfants après eux », la scission de mondes qui ne savent pas se rejoindre, cadres/employés, paris/province notamment, de façon très pertinente. Hélène nage desespérément au milieu de ces mondes imperméables et les courants sont vraiment forts, elle s’en rend compte et en souffre, elle va devoir revoir sa technique de nage ou faire des choix pour avancer dans la vie, voilà ce que j’ai compris du coeur du sujet, sujet qui là, me plait beaucoup.
Enfin, j’ai aimé la façon dont Nicolas Mathieu évoque le gros business politico-économique des cabinets conseil où fourmillent des hauts-diplômés, requins moulés aux mêmes écoles, payés plus ou moins bien en fontion de la côte de l’école, qui s’en mettent plein les poches au gré des grosses réformes administratives régulières de la France, vendant du conseil managérial et de la restructuration sans penser à l’humain, juste aux économies réalisées, c’était bien d’oser parler de çà, de ces coquillages agglutinés au rocher providentiel.
J’aime la prose de Nicolas Mathieu qui nous expose la France telle qu’elle est en vrai, sans aucun jugement ni engagement, avec surtout beaucoup d’amour pour les « petites » gens qui triment, se résignent, s’accommodent et dansent crient s’enlacent et tapent ensemble du pied sur le Connemara de Sardou dans les boîtes et banquets de mariage qui se transforment en voyage en Irlande durant quelques minutes, faisant rêver les foules. 
Malgré des longueurs amoureuses et hockeyeuses, j’ai aimé.

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Leurs enfants après eux, de Nicolas Mathieu (prix Goncourt 2018)

22 dimanche Mai 2022

Posted by labibliothequeroz in avis de lecture, chronique lecture, lecture, littérature française, livre, roman, roman contemporain

≈ 11 Commentaires

La pivoine est en fleurs !🙏🌸💕

Années 90. Une petite ville de l’est de la France désertée industriellement.

Le chômage, la résignation, la débrouille, la téloche, Intervilles, les boulots au black, pour beaucoup le rêve de partir ailleurs, certains chanceux décrochent de petits emplois au riche Luxembourg voisin.

Anthony a 14 ans, un oeil de traviole, un père aimant mais alcoolique, une mère qui s’ennuie, supporte et couvre, Anthony a des difficultés au collège. 

On va suivre Anthony durant quatre étés. Il va découvrir la réalité de sa vie et de son avenir probable, tuer son ennui et sa rage dans le cannabis et l’alcool, se faire casser la gueule, faire ses premières expériences sexuelles, tomber amoureux de Steph, fille d’un notable, amour impossible, école privée/école publique, rêves pourtant identiques, les deux s’attirent et se repoussent, à peine 16 ans et ils se résignent déjà à leur condition respective. Belle description de la distinction des classes sociales, toujours tellement d’actualité, çà se croise mais ne se mélange pas. 

Le destin d’Anthony et celui de Steph seront passionnants, de ce point de vue en plus de leur personnalité. Ceux de tous les autres personnages également. C’est un vrai page-turner, on ne veut plus quitter les personnages, on vibre pour eux.

« Leurs enfants après eux », c’est une odyssée sociale foisonnante, une plongée réaliste dans la vraie vie, c’est le désarroi et les joies de cette petite ville, les bars remplis, les jalousies, les petits trafics de drogue, les jeux d’arcade, la glande sur les places vides les après-midi de canicule, les voyages et aventures au lac voisis, les fiestas dans les baraques des ados riches où on s’incruste, les barbecues au lac pour les plus pauvres, les enterrements des ex-salariés des hauts-fourneaux qui ont fini alcooliques, les adultes résignés et les jeunes, paumés, qui se coulent dans leur destin ou se surpassent pour s’extraire, de façon légale ou non.
C’est le récit vrai d’une époque, tant sur le plan économique que sur le plan sociétal, une immersion totale dans les 90’s vécues par les quarantenaires dont je suis (encore un petit peu !), c’est Kurk Cobain, les rêves, les Beach Boys, la Mano Negra, les Gauloises, les ZUP, les 205, le Picon-bière, les fêtes foraines, le début des zones commerciales, les jambons-beurre et les scooters, les feux de camp, la coupe du monde qui réunit et met en transe. On sent que l’auteur a vécu cette époque et ce qu’il décrit, la post-industrialisation, qu’il est fier d’avoir fait partie de ce monde, j’ai pressenti un grand amour pour l’être humain dans l’écriture de Nicolas Mathieu, et puis une capacité d’analyse extrêmement fine, bref un superbe regard. Cela rend l’immersion très profonde et vraie et les personnages magnifiques, quels que soient leurs défauts ou leurs choix.
Nicolas Mathieu croque admirablement les petites gens comme les élus ou notables ambitieux, sans jugement, avec beaucoup de tendresse. Il nous raconte là, du point de vue humain, le point de jonction entre la société industrielle et celle de la consommation, c’est original, vrai et très intéressant. De la sociologie mêlée d’histoires de vie, le combo que je préfère en littérature, quand en plus la plume est entraînante et naturelle, çà en fait un coup de coeur.
J’ai beaucoup apprécié la jolie nostalgie qui se dégage de ce roman, mais surtout, surtout  que le récit ne tombe pas dans la dénonciation, la prise de positions voire l’engagement politique, Nicolas Mathieu s’en garde bien, il raconte juste, la seule mission selon moi d’un écrivain, c’est parfait et bien plus percutant, et surtout çà fait du bien, dans notre drôle de société actuelle où tout le monde (enfin beaucoup…) donne son opinion sur tout sans qu’on lui demande.
Je me demande comment j’ai fait pour passer à côté de ce prix Goncourt 2018 depuis tout ce temps. Son dernier roman qui vient de sortir,  » Connemara », est déjà acheté, bing, et va être vite dévoré.

Maïmaï, l’ombre du chardon, d’Aki Shimazaki (2020)

18 mercredi Mai 2022

Posted by labibliothequeroz in chronique lecture, litterature asiatique, livre

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Fraîchement sorti en France, le 4 mai, hop j’ai foncé, j’adore cette auteure.
Tarô est un jeune homme sourd-muet, artiste-peintre et mannequin, qui vit seul dans son petit appartement à Nagoya.

Il a été élevé par sa mère, une femme très indépendante, au tempérament fort, aimant lire, boire, fumer, qui tient une boutique de livres scientifiques d’occasion, et par sa grand-mère, une femme célibataire tendre et aimante, pleine d’humour, qui a toujours tenu avec amour la maisonnée pour sa fille et son petit-fils. 

Les deux femmes vivent toujours ensemble et Tarô vit pas très loin de la maison-boutique familiale. Il est très lié à sa mère et à sa grand-mère, qui l’ont beaucoup soutenu dans ses études et la gestion de son handicap, tout en favorisant son indépendance.  
Tarô est un « half », nom donné aux personnes métis au Japon. Il n’a pas connu son père, un espagnol décédé accidentellement juste avant de savoir qu’il allait être père, lui a expliqué sa mère. 
La vie coule agréablement et doucement pour cette petite famille singulière et touchante. Tarô s’apprête à annoncer aux deux femmes sa relation avec une jeune fille, mannequin tout comme lui, qu’il fréquente depuis plusieurs mois. 

Il a longtemps hésiter à leur en parler, malgré une certaine pression qu’elles lui mettent sur cette question, parce qu’il n’est pas bien sûr de vouloir s’engager plus avec cette petite amie.
Un matin, Tarô reçoit un appel paniqué de sa grand-mère. Sa mère est décédée dans son sommeil durant la nuit. Tarô va gérer les obsèques, soutenir sa grand-mère et s’installer auprès d’elle. Il décide de faire de la librairie son atelier et de se consacrer essentiellement à sa grand-mère et à la peinture. 
En rangeant les affaires de sa mère, Tarô va découvrir des pans de sa vie qu’il ne pouvait imaginer, que va lui expliquer sa grand-mère, en plus de lui révéler de gros secrets. 

Et puis Hanako, l’amie d’enfance de Tarô, qu’il n’a pas vue depuis près de 20 ans mais qu’il n’a jamais oubliée, vient lui présenter ses condoléances.

Ils étaient très liés jusqu’à leurs 7 ans, la mère d’Hanako venait acheter des livres à la boutique et Tarô et Hanako étaient devenus inséparables. Jusqu’au déchirement, lorsqu’Hanako avait dû partir en Europe, son père étant diplomate.

Le lien entre Hanako et Tarô reprend comme s’ils ne s’étaient jamais quittés, chamboulant complètement la vie affective de Tarô qui va enfin trouver un amour absolu et partagé, mais qui va, au fur et à mesure de certaines découvertes sur son histoire familiale, se retrouver piégé…
J’ai adoré retrouver la plume très délicate, épurée, fluide, hyper apaisante, d’Aki Shimazaki, auteure japonaise vivant à Montréal, qui écrit en français. Son écriture est si douce et rafraîchissante, çà se boit comme du sirop d’orgeat frais, c’est un vrai régal.
Aki Shimazaki nous offre ici une plongée captivante dans une famille japonaise de notre époque, une famille heureuse malgré sa singularité et ses épreuves. 

Les bons petits plats traditionnels cuisinés par la grand-mère effleurent les narines, comme sa soupe miso, ses hiyashi-chûka (nouilles de sarrasin froides aux légumes assaisonnés, plat d’été, délice suprême), les tatamis crissent sous les pieds, on sent la chaleur humide du mois d’août japonais dans les rues, la fraîcheur des tissus des yakutas dans lesquels on s’enveloppe le soir, on perçoit le coulissement du bois fin des placards où sont rangés les futons en journée, bref l’écriture est très sensuelle, pleine de vie, très très immersive et çà fait un bien fou. 

Les personnages sont originaux mais simples, touchants, emplis de joie, c’est un bonheur de passer du temps avec eux.

Aki Shimazaki sait entretenir un petit mystère sur ce qui va arriver aux personnages, sur ce qu’ils vont découvrir et devoir affronter. C’est une réalité tragique qui vient frapper Tarô, mais l’auteure sait le traiter sans aucun pathos, tout en délicatesse, avec recul et sérénité.
C’est un très beau roman sur l’amour et les secrets familiaux, si vous aimez le Japon et les histoires simples mais fortes, je vous le recommande chaudement.

Quant à moi, je file en librairie me procurer le début de cette saga, « l’ombre du chardon », dont Maïmaï est le 4è tome je crois, tant pis pour le budget, c’est une urgence, là….

La végétarienne, de Han Kang, 2007

14 samedi Mai 2022

Posted by labibliothequeroz in avis de lecture, lecture, litterature asiatique, livre

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Un roman coréen paru en 2007, publié en Europe en 2015, trouvé par hasard et librairie d’occasion, une très chouette découverte.

Une jeune femme originaire de la campagne habite Séoul avec son mari. Solitaire, réservée, elle travaille quelques heures par semaine depuis chez elle comme graphiste, et consacre le reste de son temps à la lecture et aux tâches domestiques. 

Elle dort peu, en proie à de lourds cauchemars. Une nuit, elle se lève et vide le frigo et le congélateur de tous ses produits carnés. Elle a décidé de ne plus manger de viande et n’en cuisinera plus. Peu à peu, elle passe de végétarienne à végétalienne puis ne se nourrira plus que d’eau et de soleil sur sa peau qu’elle dévêt complètement le plus souvent possible. Elle veut devenir un végétal. Elle sera internée.

On suit l’histoire de cette jeune femme depuis les points de vue de trois protagonistes. Son mari, tout d’abord, un technocrate froid, égocentré, qui assistera, dépité par la perte de son petit confort, à la déchéance de sa femme et finira par demander le divorce. 
Le point de vue de son beau-frère, ensuite, un artiste vidéaste très taciturne, qui a toujours été secrètement amoureux de la jeune femme, obsédé par la tâche mongolique qu’elle a gardée adulte sur la peau de son dos (je ne savais pas que les enfants asiatiques naissaient souvent avec ces tâches bleues souvent situées sur le dos et qui disparaissent souvent à l’adolescence). Il va tisser un très étrange lien avec sa belle-soeur malade.

Le point de vue de sa soeur, enfin, femme du vidéaste, qui tient une boutique de produits de beauté, seule à maintenir le lien et à soutenir sa soeur jusqu’au bout malgré des évènements durs et des bouleversements de sa propre vie. C’est par le récit et les souvenirs de cette soeur que l’on saisira un peu l’origine des troubles de la jeune femme. Une enfance rurale rude limite violente, les chocs émotionnels, tout ce qu’elle ne peut digérer semble s’être enveloppé dans cette grave anorexie mentale.

C’est un roman dur, noir, envoûtant par sa plume sensuelle et contemplative qui renforce les émotions effleurées. Certaines scènes sont très difficiles, comme les tentatives de gavage, ce n’est pas un roman doux, c’est du rude, faut s’accrocher. 

C’est un texte fort qui traite de l’impact psychologique de certaines habitudes d’une société traditionnelle comme l’inclination face à l’autorité familiale, l’enfouissement total des émotions, le rejet du clan face à toute forme d’originalité vue comme désolidarisation. Très très intéressant. J’ai adoré.

La tournée d’automne, de Jacques Poulin, 1996

30 samedi Avr 2022

Posted by labibliothequeroz in avis de lecture, lecture, livre

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Un court roman de Jacques Poulin, auteur québecois que j’aime beaucoup, un petit bijou qui trénaillait depuis un bon moment au fond d’une étagère et qui m’a fait passer cette semaine deux bien agréables soirées au bord du fleuve Saint-Laurent.
Le Chauffeur, dont on le connaîtra pas le nom, est un homme d’une soixantaine d’années qui vit dans la vieille ville de Québec. Depuis des années, chaque saison, il part pour une tournée dans son vieux bibliobus que lui avait aménagé son père, prêter et récupérer des livres dans les régions reculées longeant le Saint-Laurent. Le Chauffeur adore la littérature et aime la diffuser. Bon, d’entrée de jeu, j’étais conquise par le personnage, hein.
À chaque tournée, il est heureux de cette vie de camping sauvage, de retrouver les petits villages, son réseau de lecteurs aux profils si variés. 
En cette fin d’été, le Chauffeur prépare la tournée d’automne. Mais il a décidé que ce serait la dernière, car il a pris une terrible décision, une bien triste décision.
Alors qu’un soir il déambule dans la ville de Québec, profitant des dernières soirées chaudes de l’été et de l’activité de la vieille ville, il tombe sur une troupe française qui fait une représentation sur une petite place.

Il sympathise avec ces adorables musiciens de fanfare, jongleurs et équilibristes amateurs, venus passer l’été au Québec, vivant chichement au gré de ce que leur donne le public après les représentations.

Le Chauffeur sympathise particulièrement avec Marie, une femme de son âge, régisseuse bénévole de la petite troupe.
La troupe va décider de rester un peu plus longtemps au Québec et de suivre le Chauffeur dans sa tournée d’automne, en suivant le bibliobus avec un vieux bus aménagé. 
Au fur et à mesure de la tournée, Marie et le Chauffeur vont ressentir une attirance, une connivence de plus en plus grande, qui pourrait bien bouleverser les plans de chacun.

J’ai aimé retrouver l’écriture limpide, épurée, laissant pudiquement deviner les sentiments, de Jasques Poulin. Très descriptive sur les gestes du quotidien mais aussi sur la nature environnante, elle est très immersive, on est plongés dans la vie de tous ces personnages, on aime prendre un café, discuter, dormir dans ce bibliobus bourré de livres, on adore  les balades au bord de l’estuaire du Saint-Laurent, faire les courses dans les épiceries des petits villages, on entend le clapotis de l’eau, le vrombissement des bateaux, on peut voir passer au loin les baleines, ah la la, quelle ambiance de rêve !
C’est une histoire très simple, très belle, pleine de mystères, qui avance lentement mais laisse traîner un petit suspens, avec  des personnages intéressants auxquels on ne peut que s’attacher, une très chouette évasion tant par l’ambiance saltimbanque, maritime, mais aussi vintage, être replongée dans les si chouettes années 90, moi j’adore, je crie, je réclame, bref j’ai beaucoup aimé cette lecture.

Chat sauvage, de Jacques POULIN

12 samedi Déc 2020

Posted by labibliothequeroz in lecture, livre

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Je continue d’essayer de rattraper mon gros retard de chroniquage (j’crois bien qu’çà s’dit pas mais çà me plaît alors j’le dis) de mes lectures des dernières semaines.

Jack, la cinquantaine, vit dans le Vieux Québec. Il est écrivain public, rédige CV ou lettres pour autrui, réalise parfois quelques traductions. [Jack ressemble étrangement, avec deux décennies de plus, au personnage traducteur de « Les grandes marées », qui était isolé sur une île – j’avais fait une chronique le mois dernier-, avec son chat Matousalem, d’ailleurs le chat de Jack porte le même nom, j’aime ce fil entre les deux romans]. 

Le petit secret de Jack est de s’inspirer de belles phrases piochées dans les correspondances de grands écrivains, dont il est très friand. 

Jack mène une vie simple, en compagnie de son chat et de son amie-amante Kim, qui vit au dernier étage de l’immeuble.

Un jour, Jack reçoit la visite d’un vieux monsieur très étrange, qui lui demande de rédiger une lettre d’amour pour sa femme disparue. Ce vieux monsieur, calechier pour touristes dans la vieille ville, va intriguer Jack qui va se mettre à enquêter sur le bonhomme et se retrouver projeté dans son passé.

J’ai adoré retrouver l’atmosphère si particulière des romans de Jacques Poulin : une atmosphère douce, remplie de livres, de mots, de chats qui ont toujours une place centrale, de personnages originaux très attachants : Kim la psy aux méthodes bizarres qui ne reçoit que la nuit, une jeune fille perdue, affamée surgie de nulle part, qui erre en ville, vient se poser et bouquiner chez Kim, ce SDF un peu zinzin devenu ami avec Jack, qui surveille/squatte sa voiture lorsqu’il ne l’utilise pas, une ambiance unique, un peu vintage (ce roman est paru en 1986), une histoire très  originale, un brin barrée tout en restant simple, très ancrée dans le quotidien, le tout sous une plume posée, sobre, limpide et fine, j’aime vraiment lire cet auteur, c’est un vrai régal. 

Peu de suspens dans les livres de Jacques Poulin. Tout est dans l’ambiance, faut se laisser porter, rentrer dans les petites et grandes aventures de gens simples mais uniques, avec brio l’auteur sait faire ressortir toute la magie d’évènements anodins, parfois on effleure le surréalisme, c’est ultra bon, faut aussi accepter les fins très mystérieuses, avec d’autres auteurs j’aime pas, avec Jacques Poulin çà peut se finir que comme çà, j’en raffole et en redemande, c’est dire.

Jacques Poulin, c’est pour moi une expérience de lecture unique, un petit ovni littéraire croustillant, doux, intelligent, bourré de tendresse humaine et animale, savoir écrire comme çà j’en bave, pour le moment je n’ai lu que trois romans de cet auteur classique québecquois né en 1937, je peux déjà affirmer que ce sont mes plus belles lectures de l’année 2020, je suis pas du genre salon du livre mais si çà revenait, ce genre d’évènements, si il s’y rendait, si je pouvais y aller, ben je braverais volontiers la foule rien que pour le rencontrer même trente secondes, lui dire merci, parce que je sens que c’est un homme sacré, un sacré homme et je serais honorée de le croiser avant qu’il ne nous quitte.

Trois jours chez ma mère

03 jeudi Sep 2020

Posted by labibliothequeroz in avis de lecture, Chronique, lecture, littérature française, livre

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Ce roman, Goncourt 2005, consiste en un long monologue d’un écrivain cinquantenaire qui a eu son heure de gloire mais ne parvient plus à écrire. 

Ses éditeurs attendent ses manuscrits, son banquier ne peut plus faire grand chose pour lui éviter la saisie, sa femme et ses deux filles ne savent plus comment le secouer. 

Lui dort jusque l’après-midi, multiplie les coucheries dès qu’il sort, délaisse ses amis, sa famille. Plus que désabusé, il semble clairement dépressif.

Il a le projet depuis longtemps de se rendre quelques jours chez sa mère, qui le réclame et qu’il voit trop peu, par flegme. Il a débuté pour celà un manuscrit qu’il a intitulé « trois jours chez ma mère », mais tourne autour du pot, nous raconte ses souvenirs, ses regrets, disgresse beaucoup, et n’écrit pas finalement. C’est original, cette idée de faire un roman de la difficulté que l’auteur a eu à l’écrire, de l’état d’esprit dans lequel il était à ce moment, car c’est très certainement autobiographique.

Ce temps chez sa mère, le destin va le contraindre à le prendre, de façon imprévue. 

Je ne savais pas quoi penser de ce livre…Le personnage est inbuvable. Ses nombreuses disgressions insupportables. Çà m’a énervée. Et en même temps, sa sensibilité est très  belle. Des questions profondes sur la vie, les rapport familiaux, la condition humaine sont soulevées. Les pointes d’humour sont subtiles, l’écriture fluide, très littéraire, vraiment agréable. 

J’écris cette chronique deux semaines après avoir terminé le livre. Tout juste refermé, je me disais « mouaif », mais en écrivant tout ceci, je me dis  que c’est bon parfois de s’énerver, çà peut signifier que le contenu est dense et important, çà permet peut être de mieux faire sentir, ressortir les éléments fondamentaux pointés par l’auteur. Il y a des lectures, comme çà, qu’il faut laisser mijoter pour laisser s’en aller les premières impressions et approcher ses vrais ressentis, savoir au final si on a aimé ou non.

J’ai aimé, en fait.

TAG : mes habitudes de lecture

26 mercredi Août 2020

Posted by labibliothequeroz in lecture, livre, tag

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Un petit tag qui m’a bien plu chez Marie (de Champagne ! ) https://wp.me/p3RSTt-b8o, qui le tient de Colette (du Québec !), deux bloggueuses que j’apprécie beaucoup.
Zou !

As-tu un coin-lecture chez toi ?

J’ai un fauteuil avec repose-pieds dans le salon, j’adore bien m’y installer pour lire, car il est orienté vers la baie vitrée qui donne sur notre petit jardin. Je peux voir les oiseaux venir manger les graines ou miettes de pain qu’on leur donne ou bien boire, faire leur toilette dans le bassin, là j’y suis en écrivant ce billet et je vois deux libellules tourner autour du bassin, c’est très sympa.
Mais ce spot idéal est facilement pris d’assaut par mes hommes ou désormais  par Georgette la Paupiette (pas folle la guêpe, c’est en plein soleil tout l’après-midi, çà chauffe bien le poil, c’est parfait pour les roupillons entre les bêtises), alors bon, le canapé du salon ou celui de mon bureau font aussi très bien l’affaire pour lire. 

Ceci-dit, mon coin lecture favori depuis toujours, c’est dans mon lit sous la couette le soir quand tout le monde est endormi, que tout est calme, quel bonheur.

Marque-page ou morceau de papier à l’arrache ?

Marque-page ! Je le choisis scrupuleusement à chaque début de lecture. C’est soit un marque-page en bonne et due forme, j’en ai plusieurs que j’affectionne particulièrement, soit une carte reçue, ou achetée dans un musée, ou un ticket de musée, de ciné, généralement ceux-là je les laisse dans le livre une fois la lecture terminée, si je retombe dessus par hasard c’est bien agréable de me rappeler qui m’avait écrit, quel film ou expo j’avais été voir tandis que je lisais ce livre.

Peux-tu t’arrêter de lire à n’importe quel moment ou dois-tu attendre la fin d’un chapître ou un certain nombre de pages ?

Aucun problème pour m’arrêter n’importe quand, j’ai l’habitude car à vrai dire je suis souvent dérangée lorsque je lis en journée. Et puis le soir, comme la lecture est mon somnifère depuis toujours, je pose mon livre dès que mes yeux ne peuvent plus rester ouvert, quand le sommeil pointe le bout de son nez, çà attend pas la fin d’un chapître. C’est d’ailleurs absolument exquis de s’effondrer ainsi de sommeil sur sa lecture, ça garantit une bonne nuit. C’est le Saint-Graal de la journée.

Est-ce que tu bois ou manges en lisant ?

Manger, non. Çà coupe la lecture. Mais un petit café ou thé à portée de main, j’aime bien. Un petit biscuit voire deux avec, volontiers, si çà fait pas trop de miettes, hein, sinon c’est pénible, çà déconcentre, la madeleine par exemple est une excellente accompagnatrice de lecture. Mais durant le repas, non, je peux pas lire. 

Un instant-lecture précieux est de pouvoir avoir un temps libre ET seule juste après le déjeûner, en tout début d’après-midi. Je prends alors mon café (et parfois un ou deux carrés de chocolat noir, puis un autre café) en enchaînant les pages durant une petite heure voire deux si c’est possible, dans le fauteuil face au jardin, c’est délicieux. 

Mais c’est assez rare. J’y arrive parfois le week-end, ou les mercredis après-midi quand je peux terminer à midi, en tout cas dès que j’en ai la possibilité, je me fais mon petit café-lecture solo. Çà se termine facilement en petite sieste le week-end, d’ailleurs.

Musique, télé, durant ta lecture ?

Niet. Silence requis. Impossible de me concentrer sinon.

Un livre à la fois ou plusieurs en même temps ?

Un livre, parfois deux, jamais plus.
Lire à la maison ou lire partout ?

Partout ! Quand je pars, emener un livre est tout aussi important qu’emener ma brosse à dents ou mes culottes. 😂 Mon endroit favori pour lire hors de la maison, c’est dans un train. Je raffole des voyages en train pour cette raison.

Lire à voix haute ou silencieusement dans ta tête ?

Y a des gens qui lisent pour eux-mêmes à voix haute ? Ceci-dit pourquoi pas… Lecture silencieuse dans ma tête quand je lis pour moi. À voix haute, le processus cognitif est différent puisqu’il faut intégrer les fonctions langagières orales (prosodie, intonations, hé hé on le sent que j’ai étudié et adoré la psycholinguistique, nan?), c’est plus fatigant. Toutefois, j’adore lire pour autrui même si j’ai rarement l’occasion de le faire.

Est-ce qu’il t’arrive de sauter des pages ?

Ah çà oui, si ça traîne trop en longueur ou que le texte n’apporte rien à l’histoire et/ ou que je n’aime pas le style d’écriture, je saute, voire j’arrête. La lecture, ce doit être que du plaisir, pas de l’ennui, déjà que c’est dur de trouver le temps de lire.

Casser, plier le dos d’un livre ou non, il doit rester comme neuf ?

Un dos cassé, plié, une couverture abîmée, des pages un peu cornées, ça ne me dérange pas du tout, çà veut dire que le livre a été beaucoup lu, a été aimé, qu’il a eu et a encore une belle vie. C’est comme les rides, ça veut dire qu’on a profité de la vie et qu’on a la chance de pouvoir encore la savourer !

Écris-tu dans tes livres ?


Non. Je me dis que si je le prête [ce qui est rare, je dé.te.ste prêter mes livres, c’est assez rare que je prête un livre, faut que j’ai sacrément confiance pour proposer de prêter, un gros stress pour moi est quand on regarde ma bibliothèque et qu’on me dit « tiens, je peux t’emprunter celui-là ? », gloups, pas le choix que de céder alors qu’au fond de moi je me dis « zut, c’est MES livres, chuis pas une médiathèque ! ». Moi-même je pose jamais cette question à quelqu’un, je suis sans doute ringarde mais je trouve çà « sans-gêne », je ne le fais pas à autrui alors j’aime pas qu’on me le fasse. Et puis aussi, certains livres, je veux garder rien que pour moi l’émotion qu’ils ont suscité, ceux-là d’ailleurs je ne les chronique même pas, je garde çà pour moi, c’est très intime certains rapports aux livres je trouve]. Ouch, j’ai bien bifurqué, là…

Pour revenir à la question, non, je n’écris pas dans mes livres, ça peut gêner le futur lecteur si jamais ô grand jamais je le prêtais,  ou bien le donnais ou si je décidais de le revendre. Par contre si certains passages me marquent, hop, post-it kawaï.

Bon…c’est déjà terminé ? Je pourrais parler livres durant des heures…N’hésitez pas à reprendre ce petit questionnaire sur vos blogs ou ici en commentaires, çà m’intéresse !

« Fin de ronde » de Stephen King

22 samedi Août 2020

Posted by labibliothequeroz in avis de lecture, lecture, littérature américaine, livre, roman, suspens, thriller

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[attention aux spoils si vous n’avez pas lu et que vous comptez lire les tomes 1 et 2, « Mr Mercedes » et « carnets noirs » ]

« Fin de ronde » est le dernier tome de la trilogie « Mr Mercedes » de Stephen King. Nous voilà 5 ans après le massacre perpétré par l’affreux Brady au volant d’une Mercedes. On y retrouve Bill et Holy qui tiennent désormais une agence de détectives privés.

Dans le tome 2, « carnets noirs », Brady, ce désaxé ultra déterminé dans le massacre de masse, avait voulu remettre çà sur une autre modalité, auprès d’une foule d’adolescentes en délire. Brady finissait le cerveau fracassé, mode légume, dans un service spécialisé dont il ne pourrait jamais ressortir. Paf. Bien joué Holy.
Seulement voilà. À la fin de ce tome 2, King nous laissait entendre que Brady développait des pouvoirs télékinésiques du fond de son lit d’hôpital, laissant à penser que l’horrible  Brady n’était peut-être pas si hors d’état de nuire que çà…

J’avais adoré les 2 premiers tomes car il s’agissait d’enquêtes policières ultra palpitantes et originales, sans une once de surnaturel. Sous la plume kingesque que j’adore, c’était que du bonheur. 

À la fin du tome 2 et cette hypothèse de certains pouvoirs surnaturels chez Brady, je redoutais fortement que King nous embarque à fond là-dedans dans le tome 3, moi qui n’aime pas trop (du tout) çà. 

Bingo. Il y va à fond. Çà ne m’a pas du tout accrochée. Pas mon truc. Me suis bien ennuyée du coup, niveau histoire. Mais j’ai été heureuse de retrouver Bill, l’ancien flic inflexible et humaniste et l’étrange et génialissime Holy, ainsi que tous les autres personnages. Et bien sûr l’écriture de King, son humour, sa vision si pertinente du monde et de l’humain, çà c’était vraiment un gros plaisir. 
Mais selon moi, c’était un tome de trop. King a sans doute voulu nous faire retrouver les personnages (il a raison, ils sont géniaux) et finir sur une lutte à mort Bill/Brady (çà se comprend, c’est mi-achevé à ce niveau dans le tome 2). Il n’avait pas d’autre choix pour celà que d’inclure du paranormal de ce dernier tome. Et puis il adore çà, le King, c’est son fond de commerce après tout, le surnaturel. Une petite touche ne m’aurait pas déplu mais là, ça va vraiment bien trop loin à mon goût. Ceci-dit, pour les amateurs de surnaturel ou paranormal, je suis sûre que çà plaira.

Le vieil homme et son chat boivent du petit lait

29 mercredi Juil 2020

Posted by labibliothequeroz in avis de lecture, lecture, livre

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Daikichi, instituteur retraité et veuf, vit sur l’île des pépés et des mémés, avec son chat Tama, qui veille sur lui depuis le décès de son épouse qui adorait les chats. On apprendra dans un court chapître très émouvant comment celle-ci a disparu il y a deux ans.

Chaque chapître trace des moments de la vie quotidienne de Daikichi et Tama, avec beaucoup de tendresse et d’humour. Au fil des saisons, on suit avec délice la vie quotidienne sur la petite île, paradis des chats, où tout le monde se connaît. 

Dans ce tome, la petite épicerie va fermer, les propriétaires, amis de tous, prenant leur retraite sur le continent. 

Daikichi va se proposer de prendre le ferry pour aller ravitailler les pépés et les mémés. Heureusement, il va croiser d’anciens élèves, qui, le voyant dépassé, vont lui filer un sacré coup de main. 

Et puis voilà qu’une jeune et jolie serveuse va arriver dans la gargotte où tout le monde a ses habitudes. Evidemment, elle va être scrutée et un peu attendue au tournant. Elle s’avèrera  être une cuisinière et une pêcheuse hors-pair qui va épater mémés et pépés. 
Une lecture comme un petit havre de douceur, très immersive, je sentais presque l’air marin, l’odeur si singulière des maisons en bois japonaises, le fumet de la soupe miso. 
Les planches simples au crayon et les couleurs pastel à l’aquarelle sont très belles, s’alliant parfaitement à la simplicité et à douceur de vivre sur cette petite île, où j’irais volontiers passer quelques mois.

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