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Archives de Catégorie: Cinéma 2023

Cinéma : « Hokusai », de Hajime Hashimoto (2023)

30 dimanche Avr 2023

Posted by labibliothequeroz in Cinéma 2023

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cinéma, film, hokusai, Japon, peinture

J’adore le Japon et les oeuvres du peintre Hokusai, qui a peint la nature et plein de scènes de la vie quotidienne du Japon du XVIIIè siècle. Il a produit plus de 30 000 dessins durant sa longue carrière et ils sont encore beaucoup reproduits.

Vous connaissez forcément, c’est lui qui a peint la célèbre grande vague de Kanagawa.

J’avais vraiment hâte de voir ce film japonais retraçant la vie du peintre, et la bande-annonce était très attrayante.

J’y suis allée dès le jour de sa sortie, ce dernier mercredi, juste après avoir dégusté des onigiris tout frais dans les jardins ensoleillés du Palais Royal, entourée de quelques touristes japonais faisant pareil et de gros pigeons guettant mes miettes de riz, j’étais à fond, j’étais fin prête.

La première partie du film raconte les débuts difficiles du jeune peintre dans un Japon très traditionnel (à l’époque le Japon n’était pas encore ouvert à l’occident), où les artistes sont soumis à une très forte censure, où les livres, peintures qui dérogent à la bien-pensence sont détruits.

Le jeune Hokusai (qui ne se faisait pas encore appeler comme ça, il a changé de pseudonyme de nombreuses fois), passionné, fougueux et épris de liberté, se fait virer de son école.

Il se rapproche des milieux artistiques clandestins et indépendants, travaille sans relâche et parviendra à connaître le succès.

Cette partie est très intéressante, la reconstitution de l’époque Edo est vraiment réussie, décors, costumes, coiffures, avec une très belle photographie et de beaux plans. Mais il y a tout de même pas mal de longueurs.

Et puis pfiout, seconde partie, on passe direct à l’époque où le peintre est très âgé et est devenu maître.

Il vit très chichement dans une petite maison à la campagne, assisté par sa fille. Il peint frénétiquement et se gave de la nature environnante. Les admirateurs se pressent pour lui rendre visite dans son atelier. Le peintre va vivre un histoire difficile en lien avec les samouraïs qui sévissent toujours comme gardiens de la morale, cette seconde partie est plutôt centrée là-dessus. Rien ou peu sur tous les autres aspects de sa vie, rien non plus sa vie entre ses 20 ans et 70 ans. Je suis assez déçue sur ce point.

J’ai l’impression que le film ne fait qu’effleurer la vie du peintre et que celui-ci n’a été que prétexte à montrer la société et les pouvoirs en place de l’époque et là aussi, c’est en fait peu développé. Du coup, sans repères ni explications minimales, on se perd un peu parce qu’on ne connait pas certains fonctionnements sociétaux, codes ou enjeux de pouvoirs .

Mais c’est une réalisation japonaise, il ne faut pas l’oublier, un film à la base réalisé pour les japonais, bien évidemment plus au fait de l’histoire du pays, et qui doit résonner différemment pour eux j’imagine.

En tout cas, j’ai eu du mal à cerner le thème principal, rien n’est vraiment approfondi, il y a pas mal de longueurs ou de changements de sujets ou d’époque trop rapides. Ça m’a complètement perdue et très vite ennuyée.

Pour le reste, ce film est un plaisir à regarder pour les reconstitutions de l’époque, la très belle photographie, les nombreux dessins que l’on peut voir, achevés ou durant leur processus de réalisation. Et c’est intéressant d’apprendre à quel point la censure était virulente et violente à l’époque.

Mais globalement, j’ai été plutôt déçue par ce film où je me suis pas mal ennuyée.

Ce billet participe au défi « Printemps des artistes » organisé par le blog « la bouche à oreilles » :

https://wp.me/p2wk1m-1Mu

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🎞 Voyages en Italie, de Sophie Letourneur, 2023 🎞

23 dimanche Avr 2023

Posted by labibliothequeroz in Cinéma 2023

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Philippe Katerine

Comme je vais bien mieux, je profite de mes derniers jours d’arrêt de travail pour retourner au cinéma. Bonheur. La semaine dernière j’ai vu « Les Trois Mousquetaires », qui m’a fait passer un très bon moment, pas sûre que j’en cause ici, trop de chroniques lecture en retard, mais je voulais absolument parler, partager ici d’un petit film assez peu distribué que j’ai tout simplement adoré. Zou..

Sophie Letourneur revisite le célèbre « Voyage en Italie » de Roberto Rossellini, de façon très contemporaine.

On suit Sophie, quarantenaire parisienne qui bosse dans le milieu du cinéma, mère de famille, amie, épouse, qui s’est mis en tête de partir quelques jours en vacances avec Jean-Phi, parce qu’ils ne se voient quasiment plus que pour dîner à la va-vite quand il rentre vers 20 h chaque soir, crevé tout comme elle, qu’ils dînent rapidement et parlent un peu trois minutes au lit en buvant une tisane avant de s’écrouler, quelques échanges très pratiques ou parfois carrément métaphysiques. Sophie voudrait retrouver son couple en dehors de la routine qui s’y est installée.

Elle rêve d’Espagne, lui ne jure que par l’Italie qu’il adore. Jean-Phi est pas trop chaud pour ce projet, il aime son train-train, et puis c’est un anxieux, il s’inquiète de savoir si leur petit garçon Raoul va être bien en leur absence, et puis ils ont pas vraiment le budget. Il cède pour faire plaisir à Sophie.

Sophie boucle tout grâce au guide du Routard prêté par un ami, ils partiront en Sicile, elle a tout organisé, elle est à fond, on sent que c’est vital pour elle. Alors ils partent, même si, acte manqué, Jean-Phi se fait une entorse à la cheville la veille du départ, bing.

On les suit dans leur quotidien de vacances, où ils vont réapprendre à être ensemble 24h sur 24, devoir se mettre d’accord sur quoi voir, où manger, Sophie est très touchante avec son guide du Routard à la main, le guidant de plage en plage, sur les trucs touristiques à voir, dans ses efforts de tenue pour attirer l’oeil de Jean-Phi qui ne remarque pas grand chose, il a mal à sa cheville, et puis il est inquiet, il guette les appels des personnes qui s’occupent de leur fils.

On les suit gérer les déconvenues qu’on a tous plus ou moins connues en voyage, tel resto fermé, la chambre d’hôtel nulle, le ras le bol de marcher, les moustiques qui te donnent envie de rentrer chez toi, le syndrome pré-menstruel qui gâche l’humeur, on les regarde vivre et aussi déguster de très bons moments autour des choses les plus simples qu’au fond ils pourraient trouver à Paris.

Ici, pas de comédie classique aux gros sabots pour te faire marrer qui moi me font rarement marrer, juste des petites chroniques de vie crue, naturelle, composées de dialogues banals et de situations très très ordinaires, comme causer quand on est en train de faire pipi, c’est du quotidien cru non aseptisé, du cinéma libéré des carcans de la bienséance, hein, dans ce film faut déceler le sens dans les détails inattendus de zoom, dans les lapsus, et ça m’a souvent fait bien rire. J’adore ce genre de cinéma très simple où on est dans la vraie vie, les dialogues parfois creux, parfois crus, la tendresse dans les tout petits gestes, les caractères de cochon non réprimés, la chiantitude et les petites prises de bec, le collant filé, les bourrelets assumés, c’est tellement vrai, c’est très touchant. Sophie Letourneur sait faire ressortir toute la magie de l’ordinaire, j’aime son travail.

Elle joue Sophie dans son film, elle assume totalement l’auto-fiction, pratique l’auto-dérision sans pour autant forcer, Philippe Katerine pareil, on dirait qu’il est dans sa vraie vie. Deux personnages simples, vrais, nonchalants mais menant leur barque de vie et sachant savourer le bonheur simple. Deux personnages qui prennent aussi un gros risque pour leur couple en en brisant la monotonie, cassant les limites, interrogeant leur connivence et leur complicité. Sophie le sait très bien, Jean-Phi un peu moins, il le découvre au fur et à mesure, on dirait. Très touchant.

J’ai adoré cette chronique douce et mélancolique autour du couple et de la vie, la construction hyper maîtrisée du film malgré son côté très foutraque et crue, y a un côté punk que j’adore dans ce film, je sais pas trop le dire autrement, c’est très spécial, beaucoup ont détesté et s’y sont ennuyé ferme car oui, ce n’est pas un film aux codes habituels, il ne se passe pas grand chose, moi j’ai adoré, y a toute la vie là-dedans, ça me parle énormément ce genre de films simples et libres à peu de moyens, cette capacité à atteindre une grande profondeur par le truchement des détails du quotidien et de dialogues très ordinaires, ça c’est tout le cinéma que j’aime, celui qui me fait vraiment vibrer.

Une comédie mélancolique très tendre, fine et ironique, un chouette film assez peu distribué je crois, qui m’a énormément touchée, charmée, et en plus à la BO géniale, que ça fait du bien de (re)voir ce genre de cinéma d’auteur !

Vous mets la BA, je l’adore !

https://youtu.be/RYhKkmdlE8A

Le bleu du caftan, de Maryam Touzani (2023)

19 mercredi Avr 2023

Posted by labibliothequeroz in Cinéma 2023

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Chronique, cinéma, Homosexualité, Maroc

Dans une petite ville marocaine, à notre époque, Halim et Mina, mariés depuis longtemps, sans enfants, tiennent une boutique de confection de vêtements traditionnels.

Halim est tailleur-brodeur, spécialisé dans la confections de caftans artisanaux. Son travail d’orfèvre, au niveau des broderies, est très demandé et il croule sous le travail. Il passe son temps à travailler dans le petit atelier attenant à la boutique, tandis que Mina s’occupe de l’accueil des clients et de la gestion.

Caftan marocain

Halim a appris le métier par son père et n’ayant pas d’enfant, il souhaite transmettre son savoir-faire traditionnel et avoir un peu d’aide. Il trouve enfin un apprenti très motivé par ce métier qui n’intéresse plus vraiment les jeunes.

Le jeune Youssef va ainsi entrer dans la vie de Mina et Halim. Discret, doux et motivé, il va pourtant faire rejaillir un secret bien gardé du couple qui s’aime pourtant tendrement et profondément depuis toujours : l’homosexualité d’Halim.

La vie d’Halim et de Mina va être chamboulée par l’arrivée de Youssef dans leur quotidien, mais également par la santé fragile de Mina qui va vasciller.

J’avais parlé il y a peu du film « Adam » de la même réalisatrice, film que j’avais adoré.

Adam, de Maryam Touzani

On retrouve ici la patte fine et sensuelle de Maryam Touzani dans la composition de son film : photographie et plans très soignés, jeux de regards et de silences, longs zooms sur les grains de peau, textures des tissus, fils, sur les mains les travaillant, sur les broderies sublimes. J’aime beaucoup la sensualité qui se dégage des films de Maryam Touzani, elle témoigne d’une grande  tendresse pour son pays, c’est très beau.

La thématique de l’homosexualité et de la difficulté à pouvoir l’assumer dans la société marocaine est très bien traitée, avec finesse et sobriété, sans aucune exhibition.

Ce qui ressort surtout de ce film, c’est l’amour, la gentillesse et la tendresse de trois personnages qui vont surmonter ensemble, très dignement, un evènement très très difficile, mais je n’en dis pas plus.

J’ai aimé ce film mais j’aurais aimé l’adorer. En effet, les deux éléments principaux qui vont guider son intrigue (l’attirance entre Halim et Youssef et la santé précaire de Mina) sont posés dès le début, ce qui m’a rendu le scénario plus que prévisible et ne m’a apporté aucune surprise, et même parfois de l’ennui. C’est mon petit bémol. Mais l’esthétique du film et sa manière de traiter de l’amour sous toutes ses formes et dans toutes ses composantes compense largement.

NB : J’inscris ce film dans le cadre du défi « Printemps des artistes » organisé par le blog « La bouche à oreilles », en rapport avec l’art de confectionner les caftans traditionnels que possède Halim, les sublimes et nombreux travaux de broderie présentés.

https://wp.me/p2wk1m-1Mu

Adam, de Maryam Touzani

07 vendredi Avr 2023

Posted by labibliothequeroz in Cinéma 2023

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cinéma, Feminisme, Maroc

La semaine dernière, j’ai vu ce très beau film, sorti en 2019, de la réalisatrice marocaine Maryam Touzani.

Dans les premières scènes, une adolescente enceinte erre seule dans les rues de la Médina de Casablanca.

Avec sa longue tunique, son joli foulard autour des cheveux, ses rondeurs, son sac de sport à l’épaule indiquant bien la notion de passage, sa démarche ralentie, son grand regard vif, optimiste et déterminé malgré sa situation de détresse, elle (l’actrice Nisrin Erradi) est sublime et crève l’écran. Elle cherche du travail pour pouvoir manger et s’abriter. Personne ne lui tend la main, elle est rejetée,  considérée comme une moins que rien qui a fauté et a bien cherché la situation dans laquelle elle se trouve.

Alors que dans la nuit très agitée de la Médina, où les hommes font la fête, elle somnole sur un pas de porte. La femme habitant juste en face, qui l’a rejetée quelques heures auparavant, a peur pour elle. Elle lui propose de l’accueillir pour la mettre en sécurité. Juste une nuit.

Cette femme (l’actrice Lubna Azabal, excellente) tient une minuscule échope de pains et élève seule sa petite fille. Elle a du mal à joindre les deux bouts. Elle est très sèche et très méfiante, on sent qu’elle aussi a une histoire difficile.

Après bien des remous, une relation d’amitié et de soutien va se nouer entre les deux femmes, au fur et à mesure que la méfiance va s’estomper et que les histoires personnelles vont pouvoir un petit peu se dévoiler.

On va suivre les quelques semaines où les deux femmes vont s’apporter mutuellement dans le franchissement d’étapes de vie non choisies et difficiles : un accouchement immédiatement suivi d’un projet d’abandon pour l’une, une perte traumatique et la difficulté à s’ouvrir de nouveau à la vie et à l’amour pour l’autre. Au milieu, facilitatrice de ce soutien mutuel, une adorable petite fille pleine de vie et de malice.

J’ai beaucoup aimé ce film qui raconte la relation furtive de personnes qui ne seront plus amenés à se voir ultérieurement, mais dont l’intensité de la rencontre marquera sans doute la vie de chacune.

J’ai apprécié ces profils de femmes fortes et dignes qui se débattent avec beaucoup d’intelligence dans un monde traditionnel à la pensée étriquée où sortir du rang apporte forcément mise à l’écart et mépris : une femme qui reste célibataire et tient sa petite entreprise, une autre qui attend un enfant hors mariage. C’est très mal vu, les femmes seules dans la société traditionnelle marocaine, même de nos jours.

C’est un drame sociétal simple et puissant, présentant deux portraits de femmes traversant des tempêtes dans leurs vies et s’apportant mutuellement, deux femmes qui tentent de décider seules malgré les pressions fortes de leur société.

La mise en scène est très agréable, axée sur les couleurs (des maisons dans les petites rues de la Médina, des tissus, du mobilier, des aliments…). On peut presque sentir les textures des étoffes, les saveurs des plats préparés par les deux femmes, des pains, crêpes et pâtisseries qu’elles pétrissent, cuisent et vendent, miam.

Tout contribue à montrer le petit cocon qu’elles se constituent pour se protéger de la ville bouillonnante et de cette société piégeante, jugeante, que pourtant elles adorent. Les gestes, regards, mimiques, sourires, sont filmés de façon très fine, faisant immédiatement comprendre les émotions des personnages.

J’ai été charmée par ce film résolument féministe sans revendication ostentatoire. Un film qui montre la vie, tout simplement, ça j’aime.

En salle passe actuellement le nouveau film de Maryam Touzani,  » Le Bleu du Caftan » et j’ai vraiment hâte d’aller le voir, si tout va bien dans quelques jours, j’attends ça avec beaucoup d’impatience !

Bon week-end de Pâques !🌸

Parasite, de Bong Joon Ho (Palme d’Or 2019)

30 jeudi Mar 2023

Posted by labibliothequeroz in Cinéma 2023

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cinéma, film

J’avais oublié de venir parler ici de ce film génial vu il y a une bonne dizaine de jours, dites-donc…

Hop…

Une famille très pauvre, le père looser en jogging, la mère ex-lançeuse de poids qui fait du crochet (j’adore!) et leurs deux jeunes adultes au chômage, vivent à Séoul dans un appartement insalubre en entresol. Ils vivent de débrouille, sont joyeux, pas méchants, intelligents mais un peu feignants, très touchants, et on sent qu’ils s’aiment, que c’est une famille unie.

Pour gagner un peu d’argent, ils vont jouer les usurpateurs et subtilement, grâce à une petite occasion, vont s’immiscer dans la vie d’une famille très aisée de Séoul qui vit dans une sublime maison d’architecte, où se déroulera quasiment tout le film, qui est presque un huis-clos.

Le fils devient le professeur particulier de la fille aînée, la fille professeur de dessin du petit dernier pour lequel la mère, névrosée, a décrété un grand talent d’artiste et une voie toute tracée dans ce domaine.

Le frère et la soeur, les prétendus profs, donc, vont s’arranger pour virer la gouvernante et le chauffeur et placer leur père et leur mère.

C’est rigolo, chacun fait finalement très bien son job, ils font semblant de ne pas se connaître si jamais ils se croisent dans la maison.

Les revenus de la famille s’améliorent, la famille employeuse est satisfaite de leurs prestations, mais on sent bien que ça ne va pas s’arrêter là, qu’un truc va déraper, que ça va exploser. On ne sait pas quoi, on ne sait pas de qui, de quoi, d’où, mais on sait que ça va nous tomber dessus. Tout dans la mise en scène et le rythme nous l’indique, c’est palpitant, et c’est pas du tout le moment que ta connection internet te lâche, comme ça me l’a fait, mammamia c’était le parfait drame frustrant, mais bon c’est revenu assez vite, ouf.

D’un coup, bing, le ton change. Un secret est découvert et paf, la seconde partie vire au thriller. Puis à l’horreur. Tout en gardant son faux-air de comédie et en renforçant le drame social autour de la différence de classes sociales. Une sacrée réussite, ce mélange des genres. Un vrai régal.

Le scénario est passionnant, avec tout plein de retournements inattendus et absolument impossibles à anticiper. Du grand art.

Les plans sont magnifiques, la photographie parfaite, les acteurs excellents. Il y a tout ce que j’aime dans ce film : de la profondeur, des images superbes, de l’inattendu, un peu de folie, des messages subtils à deviner plutôt de l’émotion larmoyante toute faite à tire-larigot.

J’ai eu l’impression d’un Hitchcock mêlé de Chabrol, deux de mes chouchous, saupoudré d’une délicieuse poudre coréenne et de piment bien trash.

J’ai adoré.

L’avez-vous vu ?

« chronique d’une liaison passagère », d’Emmanuel Mouret (2022)

23 jeudi Mar 2023

Posted by labibliothequeroz in Cinéma 2023

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cinéma, film

Privée de sortie ces temps-ci, je rattrape grâce aux plate-formes numériques les films que j’avais loupés en 2022. J’ai enfin vu le dernier film d’Emmanuel Mouret, et je me suis régalée.

Une mère célibataire et un homme marié deviennent amants. Peu à peu ils se surprennent par la complicité naturelle et la légèreté qui se développe entre eux. Ils s’engagent à ne se voir que pour le plaisir et à n’éprouver aucun sentiment amoureux. Plus facile à dire qu’à faire.

Comme le titre l’indique, il s’agit à la base d’une romance, genre que je n’aime pas du tout, aussi j’avais pas mal d’a priori sur ce dernier film d’Emmanuel Mouret. Je suis toutefois entrée de suite dedans, grâce à la légèreté mêlée de subtilité qui se dégage tout de suite de ce film. Il traite toute en finesse et avec humour de la question de la liberté, et çà m’a bien plu.

Sandrine Kiberlain et Vincent Macaigne sont très beaux et très vrais dans leurs rôles respectifs. Elle très libre, ayant décidé de ne plus se soucier de rien sauf de son plaisir, lui hésitant, peu à l’aise par rapport à sa femme, mais redécouvrant joie et liberté. On sent que les deux acteurs prennent beaucoup de plaisir et d’amusement à jouer dans ce film constitué de plein de petites saynètes tendres et comiques, se déroulant au fil des saisons.

C’est un film simple, assez épuré au niveau des dialoques et de la musique, laissant parler les gestes et les corps, vraiment c’est très bien fait.

C’est l’histoire d’une belle rencontre éphémère mais très marquante dans les trajectoires de chacun, une histoire amusante comme la vie, malgré ses élans positifs mais aussi ses coups de poing.

Un film comme un joli petit menuet qui nous embarque, forme un tout, une jolie boucle et nous débarque ébouriffés, un bien chouette tour de manège, on en redemande.

J’ai vraiment beaucoup aimé ce film simple et intelligent qui montre combien la vie peut être douce, simple, en inventant et réinventant le désir et le lien.

L’avez-vous vu ?

Douce journée !🌸

Mon Crime, de François Ozon (2023)

12 dimanche Mar 2023

Posted by labibliothequeroz in Cinéma 2023

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cinéma

WARNING : si vous comptez le voir, je vous recommande de ne pas lire cette chronique, ou bien après votre visionnage… Y a pas de « spoil » dans ma chronique, mais en fait je ne voudrais pas que mes ressentis vous gâchent l’envie de le voir ou tout simplement votre plaisir à savourer ce film…

Une jeune actrice sans le sous est accusée à tort de l’assassinat d’un producteur de théâtre avec qui elle avait rendez-vous le jour du crime. Un type libidineux qui avait tenté de la violer. Elle s’était enfuie, bouleversée.

Avec l’appui de sa colocataire et meilleure amie, jeune avocate qui ne trouve pas de clients (et que j’ai soupçonnée d’être secrètement amoureuse de l’actrice), elle va décider de s’accuser du crime, voyant là un potentiel accès à la gloire, car elle est désespérée de percer un jour comme actrice.

Elle va utiliser ses talents de comédienne à la cour d’assises pour plaider la légitime défense en développant, argumentant la cause des femmes, dans le but d’être acquittée et d’atteindre respect, gloire et argent.

Et çà va marcher. Elle va devenir une star
demandée sur tous les plateaux de cinéma et planches de théâtre.

Jusqu’au jour où le véritable coupable du crime va la faire chanter…

Autour de l’actrice-« tueuse »-acquitée gravitent un amoureux feignant fils d’un riche industriel, un juge véreux (Fabrice Lucchini au top), et une foison d’autres personnages très caricaturés allant d’une concierge cancaneuse à tout plein d’hommes machos.

Bon, je n’ai pas du tout adhéré à ce vaudeville aux multiples situations abracadabrantes, parfois apportant peu, et surtout sans réelle intrigue.

La forme théâtrale voulue par François Ozon, avec le jeu des acteurs très forcé m’a franchement agacée.
La prestation d’Isabelle Huppert, vers la fin, par exemple, prestation à priori très appréciée des spectateurs, m’a mise très mal à l’aise, je ne pouvais m’empêcher de penser « La pauvre, elle se ridiculise… ».

Et puis surtout, ramener des considérations féministes de notre époque dans une époque où elles n’existaient pas ou très peu, bref cet anachronisme historique, certes voulu par le réalisateur, m’a franchement déplu.

Alors oui, les acteurs sont bons, les décors, costumes, reconstition du Paris des années trente excellents (juste dommage pour les serrureries modernes pas du tout d’époque, oui je ne peux pas m’empêcher de scruter et  repérer les petits anachronismes de décors, au cinéma, c’est très pénible d’ailleurs..).

Bon, au final je me suis profondément ennuyée sur ce film, je n’ai absolument pas ressenti l’amusement qu’il est censé fournir, bien au contraire j’en suis sortie assez énervée, heureusement je me suis bien vite calmée avec quelques rangs de tricot, un thé et des ronronnements félins (pas de moi, hein, les ronronnements).

En fait, je n’ai pas bien compris ce qu’a cherché à faire François Ozon : une comédie ? Du théâtre ? Un plébiciste féministe ? Les trois à la fois, j’imagine. Et pour moi la mayonnaise n’a pas pris.

The Fabelmans, de Steven Spielberg (2023)

05 dimanche Mar 2023

Posted by labibliothequeroz in Cinéma 2023

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cinéma

Cette semaine, je suis allée voir le dernier film de Steven Spielberg, « The Fabelmans ».

C’est un film autobiographique. Steven Spielberg, 76 ans, y raconte son enfance et l’importance de sa famille dans le développement de sa passion pour le cinéma.

Je ne suis pas particulièrement fan des films de Spielberg, et je n’aime pas trop les biopics, donc j’avais prévu de passer mon tour sur ce film. Mais on me l’a chaudement recommandé, je me suis demandée si j’allais pas passer à côté d’un truc alors hop, strapontin.

Le film est techniquement impeccable. C’est Spielberg, hein. Décors, plans, photographie, costumes, c’est très très immersif. Les acteurs sont au top, particulièrement la mère déjantée, jouée par Michelle Williams qui est incroyable dans ce film.

J’ai beaucoup aimé le début du film, quand vers l’âge de 6 ans ses parents l’emènent pour la première fois au cinéma. Il en ressort traumatisé par une scène d’accident de train. Dans son sous-sol dans le noir, avec son train électrique et des petites voitures, il rejouera inlassablement la scène pour affronter sa peur, revivre et dompter ses émotions. Il comprenait ainsi toute la magie (selon moi) du cinéma, j’ai trouvé ça très beau et émouvant. Çà laissait aussi entrevoir la personnalité très sensible du réalisateur, que l’on verra se développer tout au long du film, son trouble anxieux notamment, ça c’était intéressant.

Le film se centre ensuite sur la vie de famille idyllique, libre et un peu folle dans un Arizona des années 50 plutôt conservateur, puis en Californie dans les années 60, jusqu’au drame familial lié au divorce des parents. Il y aura ensuite les années lycée avec évidemment le gros caïd harcelant, le beach-volley, les premiers émois et le bal de fin d’année.

Sammy, alias Steven Spielberg, utilisera le cinéma et la création de films pour se sortir des moments difficiles de sa vie, montant des films avec les moyens du bord, c’était intéressant et aussi amusant de voir ses premiers films faits de bric et de broc.

Mais j’avoue que tout ce mélodrame familial sur fond de trahison et toute la partie lycée ne m’ont pas du tout intéressée, ce qui fait que je me suis prodigieusement ennuyée durant deux heures, sur les 2h30 de ce film.

C’est un film très hollywoodien, à la technique parfaite, où tout est fait pour imposer les émotions au spectateur (musique, plans…), ce que, en fait, je n’aime pas trouver dans les films. J’aime qu’on me laisse comprendre, deviner, sentir. J’aime bien plus celà que les  histoires en elles-mêmes, en fait.

Bref, du grand cinéma à l’artillerie lourde, un film techniquement parfait, mais un peu trop « pré-mâché » pour moi, je suis restée sur la touche.

L’avez-vous vu ?

La bande-annonce :

https://images.app.goo.gl/4Fms2u9WvsMZaeVC7

« Aftersun », de Charlotte Wells

26 dimanche Fév 2023

Posted by labibliothequeroz in Cinéma 2023

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cinéma, film

« Aftersun », de l’Ecossaise Charlotte Wells, sorti le 01 février 2023 en salle en France.

Je voulais absolument voir ce film dont la bande-annonce m’intriguait et m’attirait. Ouf il passait encore dans quelques salles parisiennes, j’ai pu m’y rendre ce dimanche. Régal.

Années 90. Un père et sa fille de 11 ans, arrivent d’Ecosse pour passer une semaine de vacances dans un club au soleil, sur la côte turque. On ne connait pas vraiment leur histoire mais on comprend qu’ils vivent separés, que les vies de chacun ne sont pas forcément faciles, et surtout, on comprend qu’ils s’aiment, que les liens sont là.

Le père se centre sur le plaisir de sa fille, il y a une super complicité entre eux. Plongée, parties de billards, piscine, achats au souk, ils profitent l’un de l’autre de cette parenthèse, la petite se détend, se confie, elle fait aussi ses premières découvertes émotionnelles de l’adolescence avec d’autres ados.

Le père est rempli de joie et d’envie quand il est avec elle, mais on sent par plein de petits détails qu’il se vide lorsqu’il est seul. Il pratique le taï-chi qui semble être sa béquille mais on sent bien que ça ne va pas, que sa vie est bancale et difficile. La pression monte lentement concernant l’état du père et l’issue de ce voyage en Turquie.

Certaines confidences lors de questions de sa fille ainsi que de courts flashs du passé nous font comprendre qu’il a eu une enfance et une adolescence compliquées, qu’il a abusé de substances et beaucoup galéré. Il est très jeune, 31 ans, il fête d’ailleurs cette semaine là son anniversaire, il a donc eu sa fille à 20 ans, très certainement à une époque vraiment difficile de sa vie.

Mais l’objet du film n’est pas de connaître l’histoire de ces deux personnages. Il s’agit de l’amour qui permet de se raccrocher et aussi qui sert à transmettre confiance et sécurité, ce même si ça ne va pas.  C’est bouleversant.

La jeune actrice Frankie Corio est très vraie, tout à fait dans la psychologie de l’âge de son personnage, ce que je trouve assez rare au cinéma. Elle savoure la vie, refléchit, ne comprend pas tout mais a tout deviné. Elle quitte l’enfance en devinant les difficultés de son père et en vivant ses premières aventures de l’adolescence. C’est une enfant une enfant mature, intelligente, vive, solaire. J’ai adoré ce personnage et le jeu très vrai de la jeune actrice.

C’est un film psychologique où il n’y a pas vraiment d’histoire, où il ne se passe pas grand chose mais qui raconte de façon très fine le passage de stades de vie, tant pour l’adolescente que pour son père. Je raffole de ce genre de films. On ne sait pas ce qu’ils deviendront, mais on sait que ces vacances ont constitué un stade marquant de leur vie et c’est ce qui est important à montrer.

Le film est très esthétique, rempli de poésie, les plans dont très beaux, les corps, la mer, le ciel et ses parapentes, dont ils aiment contempler la liberté et l’insouciance qu’ils n’ont pas totalement mais qu’ils semblent chercher.

J’ai beaucoup aimé ce film qui sait montrer les dessous de la dépression, tout en subtilité et finesse, sans aucun cliché, sans tristesse, avec même de la joie, qui nous laisse juste deviner par quelques scènes les fractures, l’isolement et la détresse latente de chacun malgré la joie et la légèreté apparentes (la scène du karaoke est bouleversante), sans pour autant faire larmoyer, juste sentir çà suffit. Du grand art.

Voici la bande-annonce :

L’avez-vous vu ?

Belle fin de week-end !

Cinéma : As Bestas, de Rodrigo Sorogoyen (2022)

23 jeudi Fév 2023

Posted by labibliothequeroz in cinéma, Cinéma 2023

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cinéma, film

J’essaie peu à peu de rattraper les films que j’avais loupés au cinéma en 2022.

Olga (Marina Fois) et Antoine (Denis Ménochet), la cinquantaine, ont tout plaqué.  Ils ont quitté la France et leur belle situation parisienne pour s’installer en Espagne, dans un petit village de Galice déserté, la majorité de ses habitants étant partis à la ville pour le travail, les autres tentant de survivre grâce â leur petite ferme ou grâce à la débrouille.

Olga et Antoine cultivent des légumes bio qu’ils vendent au marché du village. Ils restaurent aussi les maisons abandonnées, dans l’espoir que le village se repeuple, ou pour développer du tourisme. Car la région est sublime, le film offre de superbes plans de la montagne et de la forêt.

Au village, les gens du coin voient d’un mauvais oeil l’arrivée de ces étrangers, qui de plus s’opposent à l’implantation d’éoliennes et à l’argent qui en découlerait et les aiderait bien à lever un peu le nez de leur misère.

Les voisins d’Olga et Antoine, deux frères enragés vivant à la ferme de leur mère, deux types xénophobes, bruts de décoffrage, à l’esprit étriqué et à la violence à peine contenue, vont leur faire mener un enfer. Ils font vraiment flipper (clin d’oeil à Justin), notamment celui qui a eu un accident à la tête et a un regard bizarre et noir, brrr il fiche vraiment les chocottes (celui avec le t.shirt).

C’est un film très sombre et oppressant. Tout est désolé et sombre dans cet endroit. Les habitations, cafés, tenues, les bois, les gens, on se croirait dans un autre siècle, ou en enfer. Ce décor s’accorde parfaitement à la tension et à l’angoisse qui montent durant une grande partie du film, un crescendo parfaitement maîtrisé qui nous fait bien sentir que le drame peut arriver à tout moment.

Le réalisateur renforce cette atmosphère angoissante  par des séquences allongées pour bien faire sentir le danger qui rode en permanence. C’est un suspens et une ambiance noire super réussis, honnêtement j’avais pas eu peur à ce point dans un film depuis Hitchcock.

Denis Ménochet est incroyable de bravoure et c’est effrayant de le voir, lui si costaud, baraqué, posé et intelligent, tenter de dompter les deux affreux puis très vite perdre peu à peu sa contenance et se plier face à ses misérables voisins que l’on sent cabables de tout. On a envie de lui hurler de tout vendre et de se barrer parce qu’on sait qu’un malheur va lui arriver.

Première partie haletante, donc. Deuxième partie un peu moins, ou stressante sur un autre plan, il y est plus question de victoire à plus long terme, de vengeance. Une seconde partie qui a pour avantage de mettre Marina Fois en avant, de montrer tout son zen et sa détermination au-delà de la peur, de la tristesse et de la haine. Elle est incroyable, très touchante.

J’ai aimé ce thème central du film qui tourne autour de la confrontation sociale de deux mondes. Les bobos parisiens avides de ruralité, pleins de courage et qui pensent qu’ils vont sauver le monde. Les gens du cru qui vivent dans la misère et la rancune de ne rien avoir, avides de rêves et prêts à sacrifier leurs terre à de gros groupes énergétiques qui s’en mettront plein les poches sur leur dos.

Deux mondes très différents avec chacun ses points de vue et besoins, deux mondes qui ne peuvent que très difficilement se rencontrer, c’est vraiment une thématique sociale très contemporaine, à notre époque où les riches quittent les villes bruyantes et polluées pour s’approprier, investir les campagnes désertées.

Un film noir très réussi, un film social tout autant qu’un thriller, j’ai beaucoup aimé.

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