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Archives de Catégorie: avis de lecture

« Double Nelson » de Philippe Djian

30 mardi Mai 2023

Posted by labibliothequeroz in avis de lecture

≈ 19 Commentaires

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Chronique, lecture, littérature, livre

Fantaisie rocambolesque en fol majeur 🎶🤣 (elle est nulle, mais je suis fière de ma blagounette)

Lu le mois dernier, pas aimé, mais je donne tout de même mon ressenti de lecture, qui n’engage que moi, hein, j’en connais qui ont aimé.

Luc est un écrivain qui vit tranquille, seul dans sa petite maison du bord de mer. Il est depuis peu séparé d’Edith, qui est agent des forces spéciales des armées. Il se remet doucement de cette rupture,  picolant pas mal, au détriment de ses séances d’écriture.

Edith et Luc ont eu une relation intense et bien spéciale, puisqu’Edith adore la bagarre et filer des gnons. Leurs échanges se finissaient souvent dans le sang, on sent à l’écriture que c’est sensé être comique, j’ai trouvé ça vulgaire, ça partait mal avec moi, j’aime pas ce genre d’humour.

Voilà d’Edith débarque à l’improviste chez Luc, blessée. Elle doit se planquer car une de ses interventions a mal tourné, elle est recherchée par des mercenaires tueurs.

La vie de Luc va être toute chamboulée et leur amour encore tiède va se trouver mis à l’épreuve.

Edith, alitée, ne sait pas rester inactive. Elle va préparer une opération commando depuis la maison de Luc et impliquer ce dernier dans des aventures abracadabrantesques.

Parallèlement, Luc doit gérer les délires de la nouvelle copine de son voisin-ami, une institutrice érotomane qui s’est éprise de lui.

J’ai trouvé ce roman, sorte de vaudeville, absolument désolant.

Le scénario rocambolesque exacerbé ne m’a absolument pas intéressée, les personnages sont ultra-caricaturés, notamment les rapports hommes-femmes (certainement pour provoquer ou faire réagir ou agacer, ben ça a marché, là !), l’intrigue peine à émerger, l’humour est bien gras, la psychologie de comptoir est de sortie, et cerise sur le gâteau, l’écriture hachurée est très désagréable.

Voilà voilà…

J’ai voulu aller jusqu’au bout pour voir si à un moment y aurait pas un revirement qui ramènerait du sens et de la réflexion, qui ferait sortir de cette grosse blague, mais non. Ennui tout du long.

Bref, fiasco total pour moi, ce roman de Philippe Djian paru en 2021. Pas du tout mon genre de lecture, voilà tout !

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Tsubame, d’Aki Shimazaki, 2001

24 mercredi Mai 2023

Posted by labibliothequeroz in avis de lecture

≈ 14 Commentaires

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Chronique, Japon, lecture, littérature, livre

Yonhi a douze ans au moment du terrible tremblement de terre de la région de Tokyo, en 1923.

Avec sa mère, elles vivent de façon très solitaire et effacée dans un quartier ouvrier de la grande banlieue de Tokyo.

Le jour du séisme, elles fuient en urgence mais la mère de Yonhi s’inquiète de retrouver son frère, qui travaillait ce jour-là sur une digue.

Alors sa mère la confie à un prêtre de sa connaissance, le temps de le retrouver.

Yonhi l’attend mais sa mère ne reviendra jamais.

Elle passera son enfance à l’orphelinat aux bons soins du prêtre, qui va la renommer Mariko, pour la protéger de la cruauté et de la bêtise humaines.

C’est l’histoire de vie de Mariko qui nous est racontée dans  » Tsubame », le tome 3 de la pentalogie  « Le poids des secrets » d’Aki Shimazaki.

L’histoire d’une femme qui cachera le secret de son origine corénne à son mari, son fils et ses petits-enfants.

Une femme qui au crépuscule de sa vie va croiser par hasard les fantômes de son enfance lors d’une cérémonie relative aux persécutions et exécutions des coréens par les japonais.

Mariko est la mère du protagoniste du tome 2. C’est passionnant cette découverte à chaque tome de l’histoire personnelle d’un membre de cette famille japonaise, à différents moments tristement importants de l’histoire du Japon. 

Chaque tome peut toutefois se lire de façon indépendante.

Comme toujours l’écriture d’Aki Shimazaki est simple, sobre, pleine de  sensibilité et de poésie malgré les phrases très courtes, zoomant sur les détails essentiels, frôlant au plus près les émotions.

Quel talent !

J’ai particulièrement aimé ce tome qui met en avant un moment dramatique de l’histoire du Japon : l’annexion de la Corée au début du XXème siècle, l’afflux sur l’archipel des coréens fuyant la misère, leur exploitation par les japonais, les mauvais traitements et même les exécutions sommaires, comme celles qui se sont déroulées dans les temps troublés juste après ce séisme de 1923.

Les émigrés coréens devaient se cacher, tenter de se fondre dans la population, se renommer, parler le moins possible, pour se protéger du racisme et de la violence.

L’histoire de cette femme qui toute sa vie demeurera traumatisée par la fin tragique de sa mère et de son oncle, qui conservera cette  honte de son identité coréenne au point de ne jamais en parler à son mari, à son fils ou à ses petites-filles, est extrêmement poignante.

Un récit très fort mais aussi très pudique et digne, j’ai adoré.

L’Intimité, d’Alice Ferney (2020)

15 lundi Mai 2023

Posted by labibliothequeroz in avis de lecture

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Chronique, Feminisme, lecture, littérature, livre

Bonheur familial, bonheur individuel, franchissement des limites de la nature, voilà les bases de ce roman.

Alexandre perd sa compagne durant la naissance de leur petite fille, son premier enfant. Il est rongé par la culpabilité, car c’est lui qui avait insisté pour avoir un enfant, sa compagne voulant attendre un peu avait fini par céder.

Quelques temps après le drame, son beau-fils de quatre ans, qui vivait avec eux et qu’il considérait comme son fils, repart vivre chez son père.

Désoeuvré, Alexandre se réfugie dans le travail, dans l’éducation de sa fille et dans la chaleur de l’amitié de Sandra, sa voisine célibataire, une femme libre et indépendante qui tient une librairie féministe.

Sandra sent qu’Alexandre commence à tomber amoureux d’elle. Ses sentiments ne sont pas réciproques. Elle va l’inciter à s’inscrire sur un site de rencontres en ligne.

C’est ainsi qu’Alba entre dans la vie d’Alexandre, une enseignante sublime mais aux besoins affectifs bien particuliers.

Le roman explore les pensées et conceptions de vie de ces trois personnages, Alexandre, Sandra et Alba, pour développer de très (trop) nombreux sujets : rencontres amoureuses, parentalité, deuil, asexualité, féminisme consentement, liberté, désir d’enfant, bioethique, filiation, éducation, famille recomposée.

J’ai eu bien du mal avec ce roman d’Alice Ferney dont j’apprécie beaucoup la plume et les sujets (j’ai adoré son tout dernier roman,  » Deux innocents », dont j’ai parlé dans un billet il y a quelques semaines).

Les sujets sont ici bien trop nombreux et trop longuement traités, leurs longs développements sortent bien souvent des besoins liés à l’histoire des personnages.

Le texte se rapproche parfois d’un essai, faisant oublier l’histoire, rendant les personnages froids, pas vraiment réalistes et parfois carrément insupportables.

La dernière partie et ses nombreuses pages présentant un long argumentaire contre la commercialisation de la PMA était interminable.

On dirait que l’auteure a voulu parler de plein de sujets qui lui tiennent à coeur et qu’elle a pris le prétexte de ces trois personnages pour le faire.

Mais ça sonne creux, les personnages sont peu incarnés, l’histoire ronronne franchement et la tonalité générale est très didactique, et ça, j’aime pas du tout dans un roman.

Bref, j’ai trouvé ce roman très long et ennuyeux malgré l’écriture si agréable d’Alice Ferney.

Dommage, la thématique de la reconstruction familiale était pourtant super intéressante.

Ce texte m’aurait sûrement passionnée s’il avait clairement été un essai, on y apprend en effet plein de choses.

Minuit dans le jardin du manoir, de Jean-Christophe Portes

12 vendredi Mai 2023

Posted by labibliothequeroz in avis de lecture

≈ 2 Commentaires

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lecture, littérature, livre, roman policier

Un petit roman mi-policier mi-aventures lu le mois dernier, plein de qualités, mais pas dans mes attentes et besoins du moment.

Un jeune notaire solitaire à la vie bien réglée, fan de petites figurines de soldats et de reconstitutions de batailles, vit en Normandie avec Colette, sa grand-mère activiste fan d’énigmes et de codes, dans son manoir un peu délabré.

Voilà qu’un matin la grand-mère disparait et qu’un corps décapité est découvert devant la porte du manoir.

Affolé, le jeune notaire prend la fuite. Et le voilà devenu l’homme le plus recherché de France, décrit comme le pire assassin de tous les temps par les chaînes continues d’info qui bien sûr se ruent sur le sujet.

Arrivent là-dessus un inspecteur de police macho et imbuvable qui sent se pointer son heure de gloire, ainsi qu’une jeune reporter de TV1 aux dents longues, qui a l’habitude d’employer les grands moyens pour faire le buzz.

Et voilà un roman d’aventure mi-policier mi-espionnage bien rocambolesque qui se met en place, sur fond historique de trésor aztèque jamais retrouvé, de pirates et de mafia.

C’est super bien construit, bourré de nombreux rebondissements, ça n’arrête pas.

Ça se lit très vite, l’écriture est limpide, enjouée, ponctuée de plein de références ciné et littéraires, c’est sympa même si un peu lourdingue au bout d’un moment.

Les dialogues sont percutants et rigolos, le côté historique est très bien renseigné.

Qui aime les romans policiers drôles et légers, les aventures inédites et farfelues adorera.

Pour ma part, j’ai passé un assez bon moment mais ça bouge bien trop à mon goût, faut dire que ce n’est pas du tout mon genre littéraire habituel, je le savais en m’y aventurant que je prenais un risque.

La lenteur, la profondeur et la sensibilité dont j’ai besoin n’étant pas là, je me suis très vite lassée de ce texte pourtant très bon, juste pas à mon goût. J’avais bien hâte que ça se termine enfin et de connaître le fin mot de l’histoire.

Mais qui aime le divertissement et les aventures à multiples rebondissements aimera, car c’est vraiment bien écrit, les parties historiques sont intéressantes, l’énigme est vraiment chouette, les personnages sympathiques, bref ça décoiffe !

La petite-fille, de Bernhard Schlink (2023)

09 mardi Mai 2023

Posted by labibliothequeroz in avis de lecture

≈ 10 Commentaires

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Chronique, lecture, littérature, livre

C’est sûr, ce roman de Bernhard Schlink fera partie de mes coups de coeur 2023.

Kaspar, la soixantaine, est libraire à Berlin. Il est marié à Birgit, une allemande de l’est rencontrée lors de ses études, qu’il avait réussi à faire passer à l’ouest.

Suite au décès soudain de Birgit, il se retrouve sans famille, le couple n’ayant pas eu d’enfant.

En rangeant le bureau de Birgit, Kaspar tombe sur un manuscrit où elle raconte sa jeunesse en RDA.

Elle y révèle une histoire qu’elle a toujours cachée à son mari : elle a eu un enfant avant de passer à l’ouest, une petite fille qu’elle avait donnée en adoption.

Kaspar découvre que depuis des années, Birgit cherchait à retrouver sa fille.

Désireux de se trouver une nouvelle famille et de mener à terme le projet de Birgit, Kaspar va retrouver sa fille, à présent âgée d’une quarantaine d’années.

Elle vit toujours en ex-RDA, où après une jeunesse très difficile et mouvementée, elle s’est rangée en épousant un néo-nazi et ses dogmes. Le couple a une fille de 11 ans qu’il élève dans des doctrines complotistes, racistes et anti-progrès qui font froid dans le dos, sous des apparences de famille parfaite.

Kaspar va tout tenter pour se faire accepter par cette famille et établir un lien filial avec cette petite fille endoctrinée mais intelligente et pleine de talents.

Il va essayer, par la littérature, la musique, l’art en général, d’ouvrir son champ de réflexions, tout en composant avec la méfiance de ses parents.

J’ai adoré ce roman.

La plume de Bernhard Schlink, fluide, fouillée, nous entraîne dans les conséquences sociales et culturelles encore très présentes de l’holocauste et de la dictature communiste en Allemagne.

Les multiples questions soulevées sont passionnantes : peut on aimer une personne malgré ses opinions figées si différentes des notres ? Est-il possible de développer un lien dans ces conditions ? Doit-on tenter une prise de conscience ? La culture peut-elle ouvrir l’esprit ? Cette ouverture est-elle risquée ? Qui est-on pour vouloir faire changer ?

Un roman sociétal puisant, touchant, plein de rebondissements, favorisant des réflexions contemporaines intéressantes et très très importantes.

« Au long des jours », de Nathalie Rheims, 2023

03 mercredi Mai 2023

Posted by labibliothequeroz in avis de lecture

≈ 15 Commentaires

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Chronique, lecture, littérature, livre

Dans son dernier roman, Nathalie Rheims nous raconte son coup de foudre pour le chanteur Marcel Mouloudji et l’aventure amoureuse qu’ils ont eue dans les années 70, lorsqu’elle avait 18 ans et lui 55.

La plume est très agréable et l’histoire relatée avec pudeur et par bribes, comme si Nathalie Rheims laissait émerger des bulles de souvenirs et les écrivait pour ne pas les perdre.

La romancière laisse ainsi se dessiner le portait de cet artiste, de son histoire de vie terrible et fascinante, de son enfance et sa jeunesse dans le monde artistique et littéraire des années 30 et 40.

L’écrivaine dévoile subtilement la personnalité singulière, le mal-être, l’indépendance aussi forte que la sienne, de cet artiste qui a un temps connu beaucoup de succès.

Elle raconte également ses études et ses débuts de comédienne, ce que j’ai aimé découvrir, j’aime bien la personnalité de Nathalie Rheims, son univers, sa plume.

Toutefois, cette lecture m’a mise assez mal à l’aise. Non pas par la différence d’âge dans le couple.

Plutôt par l’impression d’une relation aux investissements et peut-être aux attentes non équivalents : un amour, une passion, une fascination dévorantes du côté de la jeune femme et juste une aventure certes sincère, mais rien qu’une aventure parmi d’autres, de l’autre.

Dans son dernier roman, « Au long des jours », titre d’une chanson du chanteur Marcel Mouloudji, Nathalie Rheims raconte son coup de foudre et sa courte liaison avec le chanteur-compositeur-écrivain, dans les années 70, alors qu’elle avait 18 ans et lui 55.

Il n’empêche que cela semble être une belle rencontre affective, presque spirituelle, en tout cas très singulière, intime, et j’ai eu un petit  ressenti de voyeurisme que je n’ai pas aimé.

Nathalie Rheims explique qu’alors qu’elle peinait à écrire son nouveau roman, elle est tombée sur cette photo du couple, celle sur la couverture du livre, un cliché pris par sa soeur, la grande photographe Bettina Rheims.

Elle a alors pris conscience qu’elle devait, après toutes ces années, écrire cette histoire qu’elle avait toujours gardée secrète.

Pour ma part, hormis en savoir un peu plus sur la personnalité de deux artistes, l’histoire de cette relation cachée et de cette passion folle ne m’a pas vraiment intéressée, j’ai été plutôt gênée de rentrer dans cette intimité, mais aussi pour les descendants du chanteur qui apprendraient cette histoire.

Une lecture plutôt mitigée, donc.

Le Nouveau, de Keigo Higashino

25 mardi Avr 2023

Posted by labibliothequeroz in avis de lecture

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Chronique, Japon, lecture, littérature, livre, roman policier

Gros coup de coeur pour ce polar nippon et ce jeune inspecteur très cool aussi fortiche qu’un Poirot.

L’Inspecteur Kaga vient d’être muté à Tokyo, au commissariat de Nihonbashi, un quartier commerçant très animé où on trouve encore pas mal de boutiques traditionnelles, de petites échoppes de café ou de bars izakaya.

Avec son jeune âge, son look streetwear et ses questions souvent inattendues, il n’est pas vraiment pris au sérieux par ses collègues.

Son équipe est chargée d’élucider le meurtre d’une femme divorcée retrouvée étranglée dans son appartement, couic.

Kaga va tranquilou mener sa petite enquête en solo, au gré de ses déambulations pour découvrir son nouveau quartier.

Il va entrer en contact avec des personnes vers qui l’ont menés certains minuscules détails de l’enquête. Des détails parfois incongrus sur lequels lui seul s’attarde, comme cette gaufre retrouvée sur le lieu du crime, fourrée au wasabi (la « moutarde japonaise verte » qui pique bien) plutôt qu’à la traditionnelle et délicieuse pâte de haricots rouges sucrée.

Kaga va tirer les ficelles, tout en douceur et subtilité, avec beaucoup de respect voire de tendresse pour les personnes qu’il va croiser.

Avec ces détenteurs d’indices précieux sans le savoir et qui ne le sauront jamais, il prend son temps, discute, parfois rassure, soutient, quand il leur rend visite ou leur propose de petites balades dans le quartier, ou un café glacé, un jus de banane, une bière artisanale dans une échoppe.

J’ai adoré cet inspecteur très humain, observateur et intelligent. Et gourmand.

On entre dans les petites histoires de quelques habitants de ce quartier typique, c’est une balade sociale et humaine envoûtante parmi boutiques artisanales de vaisselle, de coutellerie, de pâtisserie ou d’horlogerie, dans un décor de buildings cotoyant de minuscules maisons traditionnelles, de temples en bois et de parcs, de petits immeubles d’habitation au fond de ruelles bordées de vélos, le tout sur fond d’odeurs de sucre, de saké et de sauce soja mélangées, de bruits de croassements de corbeaux, de sandale en bois claquant sur le trottoir, de métros volants et de la petite musique des feux tricolores, Tokyo, quoi, rholala…🙏💕

Avec une perspicacité mêlée d’une imagination incroyables, Kaga va assembler plein de petits détails anecdotiques qu’il a recueillis, saisir le fin mot de l’histoire et hop va nous faire comprendre tout ça vers la fin, nous rappelant que, bon sang mais oui, au fait, y avait eu meurtre !, alors que nous, ben on était super bien, là, à se balader dans ce quartier authentique, à copiner avec ses habitants et s’immerger dans leurs petites vies…

Et paf, voilà l’énigme résolue, qu’on avait pas devinée mais qu’était pourtant là sous nos yeux, bon sang mais c’est bien sûr !

Pour conclure…

Un tranquille et non sanglant roman policier à l’intrigue hyper bien ficelée et impeccablement dévoilée, doublé d’une immersion profonde et très très agréable dans Tokyo, qui m’a donné envie de lire tous les autres titres de l’auteur et de craquer illico pour un billet sur le site de Japan Airlines, rhôoo pas malin, ça…

Étés anglais, d’Elizabeth Jane Howard (tome 1 de la saga des Cazalet)

21 vendredi Avr 2023

Posted by labibliothequeroz in avis de lecture

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Chronique, lecture, littérature, livre

J’avoue, j’avais plein de réticences pour cette saga.

Parce que dans 80% des cas, quand je cède à  la hype des réseaux, ça se termine pour moi en carnage, comme il y a quelques mois avec Blackwater.

Alors ce tome 1 de la saga des Cazalet croupissait depuis un bail dans ma PAL parce que oui, quand même, j’avais pêché, hein, je l’avais acheté à sa sortie en poche.

Hé bé quels vilains à priori j’avais !

J’ai passé une chouette semaine en compagnie de cette grande et sympathique famille.

Le patriache, qui a développé à Londres une entreprise familiale d’importation de bois, sa femme, grand-mère régente, leurs trois fils mariés, leurs belles-filles si différentes, tous leurs petits-enfants, et leur seule fille, non mariée, qui vit chez ses parents et assure l’intendance.

Et puis les domestiques de chaque famille.

Que de personnages variés, fouillés, intéressants, pas du tout gnangnans comme je le redoutais !

L’auteure nous présente très progressivement et habilement tous les protagonistes de cette saga, leurs caractères, points forts, points faibles et petits secrets, c’est très bien fait, jamais on ne s’y perd.

On suit les petites et grandes préoccupations des adultes, les jeux, rivalités et inquiétudes des enfants, et c’est juste passionnant en plus d’être souvent très drôle.

Dans ce tome 1, on suit la famille Cazalet au grand complet dans deux de leurs traditionnels étés dans la  maison de campagne des grands-parents, dans le Sussex. L’été 1937 et l’été 1938. La guerre se profile, la peur s’installe, d’autant que deux des fils ont réchappé de peu à la dernière.

Elizabeth Jane Howard a une plume dense mais ultra fluide, pleine de malice et d’une grande sensibilité, c’est terriblement addictif.

Une foisonnante chronique familiale doublée d’une plongée dans la grande histoire, sur fond de tasses de thé, de scones, de bains de mer, de sherry et de gramophone. So perfect.

De super personnages à qui il arrive plein de choses et qu’il me tarde de retrouver dans le tome 2, du coup.

« On s’y fera », de Zoyâ Pirzâd

18 mardi Avr 2023

Posted by labibliothequeroz in avis de lecture

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lecture, littérature, livre

J’en ai touché deux mots hier dans le blabla mais bon j’ai décidé de faire tout de même une petite chronique malgré l’abandon de cette lecture. Ne serait-ce que pour la beauté de l’objet, hein…

Zou !

Inconditionnelle des nouvelles tendres, mélancoliques et gourmandes de l’auteure iranienne Zoyâ Pirzâd (je recommande les recueils « Le goût âpre des kakis » et « Comme tous les après-midi »), j’avais acheté les yeux fermés ce roman de l’auteure, « On s’y fera », récemment réédité par les éditions Zulma Poche. C’est un roman initialement paru en 2004 en Iran et en 2007 en France.

« On s’y fera » raconte les péripéties et états d’âme d’Arezou, une femme divorcée qui tient à Téhéran une agence immobilière où gravitent aussi quelques employés, dont sa meilleure amie, Shirine, qui joue un peu le rôle de sa psy.

En plus de gérer l’agence et les clients grincheux, Arezou doit gérer les excentricités de sa mère qui adore organiser de grandes réceptions et de sa fille adolescente pourrie gâtée qui ne pense qu’à aller vivre et faire ses études en France.

Je n’ai pas réussi à rentrer dans ce roman où il ne se passe pas grand chose et où il n’y a aucune intrigue. C’est plus une succession de petites chroniques de vie.

Le fil narratif est noyé par une multitude de petits détails ou de dialogues sans aucun lien avec la situation, ce qui rendait ma compréhension générale très difficile et la lecture ma lecture ennuyeuse.

De plus il y a une foule de personnages aux noms très difficiles à retenir que je n’ai jamais réussi à situer.

Enfin les personnages féminins principaux, hystériques, névrosés ou immatures m’ont fortement agacée et leurs petites préoccupations ne m’intéressaient pas du tout.

Ouvrir ce roman était très pénible, du coup hop, abandon à la moitié.

Voilà. Bon, pour finir en beauté, une petite photo prise ce matin sur mon chemin…

Bon mardi !🌸

Hamaguri, d’Aki Shimazaki

13 jeudi Avr 2023

Posted by labibliothequeroz in avis de lecture

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Japon, lecture, littérature

C’est le second tome de la série « Le poids des secrets » de l’auteure francophone (Québec) d’origine japonaise Aki Shimazaki.

Je déguste cette pentalogie à petites goulées, un tome de temps en temps, tant j’aime les productions de l’auteure.

Cette série, « Le poids des secrets », dont le premier tome, « Tsubaki » (un régal), est paru en 1999, se déroule au Japon.

Elle nous plonge dans les vies de plusieurs personnages dont les destins se croisent et met en avant le poids des non-dits dans les trajectoires de vie.

Elle nous immerge également dans les durs évènements qui ont marqué le Japon durant le vingtième siècle.

« Hamaguri », court roman de 112 pages, nous permet de suivre la destinée de Yukio, depuis sa petite enfance jusqu’à sa vieillesse.

Yukio a été élevé par sa mère et son beau-père et a reçu beaucoup d’affection.  Mais sa mère ne lui a jamais dit la vérité sur son vrai père.

Toute sa vie, Yukio pensera à cette petite fille de son âge, avec qui il jouait chaque jour au parc, dans sa petite enfance, tandis que sa mère discutait avec le père de la petite fille.

Les deux enfants s’étaient promis de se marier une fois adultes, mais suite au mariage de sa mère, Yukio est parti vivre à Nagasaki et n’a plus revu cette petite fille.

Toute sa vie, Yukio pensera à elle et tentera de la retrouver. Mais sa recherche est limitée car il ne se souvient pas de son nom entier.

La petite fille l’avait inscrit dans une coquille de palourde (hamaguri) qu’elle avait scellée, avant de la lui offrir, afin qu’il puisse l’ouvrir une fois adulte et la retrouver.

Mais les évènements de vie, notamment la fuite de Nagazaki après la bombe en 1945, font que Yukio a perdu le coquillage.

Yukio s’est malgré tout construit une vie simple et heureuse. Il aborde désormais la vieillesse entouré de sa femme, de leurs deux enfants et de leurs petits-enfants, et de sa mère désormais veuve.

Sa mère n’a jamais voulu lui parler de son vrai père, mais alors qu’il l’assiste tendrement dans ses derniers jours, elle tente de lui faire comprendre certaines choses en lui remettant le précieux coquillage…

Comme toujours, l’écriture d’Aki Shimazaki est simple, limpide, pleine de pudeur, tout en ayant l’art de nous envoûter en nous plongeant au coeur des remous de la psychologie et de l’histoire non seulement  de ses personnages, mais aussi du Japon. 

Elle sait nous faire approcher l’émotion au plus juste, par le truchement de petits détails, c’est tout simplement délicieux.

Le personnage de Yukio, ainsi que celui de sa mère, m’a beaucoup émue.

J’ai hâte de lire le tome suivant et adorerais qu’il soit consacré à la mère de Yukio,  on a trop envie d’en savoir plus sur sa vie après la lecture de ce tome…

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