Gros coup de coeur pour ce film japonais de Ryôta Nakano, enfin sorti en France le 25 janvier. Dès le lendemain, soit hier, paf je fonçais en salle pour le voir.

Ce film raconte l’histoire (vraie) du photographe japonais Masahi Asada, qui s’est fait connaître dans les années 90 en publiant des photos très spéciales de sa famille, puisqu’il la photographiait en mettant en scène les rêves et fantasmes les plus fous de chacun : le père qui gamin rêvait d’être pompier, le frère qui rêvait d’être pilote de formule 1 et la mère qui fantasmait d’être femme de yakuza !

Gagné par l’amusement et l’enthousiasme de sa famille pour son travail, Masahi se photographiera avec elle dans les situations les plus folles et incongrues, touchant et amusant un public de plus en plus grand.

Masahi comprendra le pouvoir fédérateur et conciliateur de la photographie et ne s’arrêtera pas là. Des familles réclameront son travail, lui qui sait capter les besoins de ses clients et les mettre en scène.

Ayant compris le pouvoir apaisant de son art, il  l’utilisera naturellement au moment de la catastrophe de Fukushima en nettoyant les nombreuses photos retrouvées sous les décombres, afin de permetre aux sinistrés de les récupérer puisque ce sont leurs seuls souvenirs.

J’ai aimé ce film qui sous des aspects amusants traite très subtilement des pouvoirs bienfaisants de l’art.

J’ai aimé la famille Asada, une famille simple, joyeuse, très unie et aussi très originale car, chose exceptionnelle au Japon, c’est la mère qui travaille et le père qui est au foyer.

Il y a un amour et une liberté incroyables dans cette famille à la joie contagieuse. Chacun a une personnalité intéressante , chacun est drôle et touchant. Chacun est différent, chacun se complète, tous se respectent.

Le scénario est rondement mené, plein d’espièglerie, alternant scènes drôles et scènes émouvantes sans jamais d’exacerbation, la joie l’emporte toujours et la fin réserve une sacrée surprise.

Les acteurs sont tous excellents, la mise en scène vraie et naturelle, la photographie est très belle.

J’ai vraiment beaucoup aimé ce film, un vrai anti-dépresseur non chimique en ce mois de janvier tout gris !

L’avez-vous vu ?

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