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Archives Mensuelles: octobre 2022

C’est lundi que lisez-vous ? 31 octobre 2022🕸🎃

31 lundi Oct 2022

Posted by labibliothequeroz in Chronique

≈ 15 Commentaires

Bonjour !

Dernier lundi de ce chaud mois d’octobre, bientôt les plaids et les thés bien chauds pour lire tandis que cuit la soupe !

C’est parti pour le « C’est lundi que lisez-vous ? », rendez-vous hebdommadaire où on échange sur ce que nous avons lu la semaine précédente. J’aime l’écrire mais encore plus vous lire.

1/ qu’avez-vous lu la semaine passée ? J’ai eu très peu de temps pour lire la semaine dernière, c’était une semaine très chargée et lorsque je me couchais, le sommeil l’emportait sur la volonté de lire. J’ai seulement lu les 139 pages du petit roman de Natacha Appallah, dont je parle dans mon dernier billet (je crois).

Que lisez-vous en ce moment ? Je n’ai pas encore débuté la lecture du livre de la journaliste Florence Ben Sadoun sur la peintre Joan Mitchell, alors que j’aurais eu un peu de temps en fin de semaine, mais celle-ci n’étant pas très agréable, je me suis réservé cette lecture qui va tant me plaire pour des moments moins contraignants.

Çà vous arrive de faire cà, vous, ne pas commencer une lecture (ou un autre truc) que l’on attend pourtant fort, parce que le moment est pas génial ? C’est comme si je voulais pas qu’une mauvaise ambiance ou des évènements pas sympas viennent « souiller  » ce moment de lecture tant attendu. Bref, le livre m’attend près de mon fauteuil et sera bientôt ouvert.

J’ai pioché sur mon étagère de livres à lire un roman de Barbara Kingsolver, une auteure américaine que j’aime beaucoup et que je n’ai pas lue depuis plus de 15 ans je pense. Je l’avais découverte vers la fin des 90’s avec le superbe  » L’arbre aux haricots ». Je suis dans la lecture de  » Des vies à découvert « , paru en France en 2020, et j’aime plutôt bien. C’est une chronique de la vie d’une famille américaine contemporaine fauchée, entrecoupée de celle d’une femme férue de biologie qui vécut dans la même maison vers 1871.

3/ que lirez-vous ensuite ? Très certainement le livre sur Joan Mitchell. Et sinon, je sais pas, j’improvise toujours au gré de mes envies après avoir refermé un livre.

Et vous ? Qu’avez-vous lu la semaine passée et que lisez-vous en ce moment ? (Ou bien qu’écoutez-vous, regardez-vous comme film, ou autre…)

Belle semaine !

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Le ciel par-dessus le toit, de Natacha Appanah

29 samedi Oct 2022

Posted by labibliothequeroz in avis de lecture

≈ 15 Commentaires

Un fils, 17 ans, enfant perturbé, qui un matin se retrouve derrière les barreaux pour avoir roulé des centaines de kilomètres en sens inverse sur l’autoroute. Il voulait rejoindre sa soeur partie il y a 10 ans et qui n’a jamais tenu sa promesse de venir le chercher.

Une grande soeur, rongée de culpabilité, qui tente de se mouler dans une vie adulte normale après avoir fui une enfance singulière.

Une mère, Phénix, à la longue chevelure rousse, le corps entièrement tatoué, vendeuse de pièces détachées automobiles d’occasion dans un coin perdu.

Phénix se débrouille seule depuis ses 17 ans, âge auquel elle a fui ses parents qui pourtant pensaient bien faire en la drapant des robes cousues par sa mère et la faisant chanter sur scène.

Pour aider le fils, mère et fille vont tenter de renouer leur lien rouillé et de passer au-dessus des rancoeurs et de la fierté.

Un très court texte (139 pages, çà se lit très très vite) qui nous emène dans l’histoire très particulière de cette famille.

Une plume riche, très originale, brute, sensuelle, très libérée, qui nous plonge dans les affres d’une solitude-carapace qui freine la  possibilité d’amour, avec beaucoup de délicatesse.

J’ai beaucoup aimé.

C’est le premier roman que je lisais de Natacha Appanah, et je ne compte pas m’arrêter là.

« Morwenna », de Jo Walton, 2010

27 jeudi Oct 2022

Posted by labibliothequeroz in avis de lecture

≈ 9 Commentaires

J’aime la plume envoûtante et l’univers très étrange de l’écrivaine britannique de SF Jo Walton, découverte avec « Nos vrais enfants » qui fut un vrai coup de coeur.

« Morwenna » paraît en France en 2014 après avoir obtenu le prix Hugo, prestigieux prix américain qui récompense chaque année les meilleures oeuvres de SF.

Morwenna est une jeune fille de 15 ans qui a été élevée à Cardiff par sa grand-mère institutrice et son grand-père ouvrier. Sa mère était trop perturbée pour élever ses deux filles.

Morwenna a perdu sa soeur jumelle dans un accident duquel elle est elle-même ressortie gravement handicapée d’une jambe. Après le décès de sa grand-mère, son grand-père décline et ne peut s’occuper d’elle.

Terrorisée à l’idée de devoir vivre avec sa mère très maléfique, Morwenna fugue et se rend chez son père, qu’elle n’a jamais rencontré. Celui-ci vit avec ses soeurs dans un mystérieux manoir perdu au milieu du Pays de Galle où il assure toutes les corvées et semble avoir peu de liberté.

Passionné de lecture SF comme sa fille, il l’accueille avec plaisir et un timide lien commence à se tisser, mais les tantes semblent s’opposer à partager leur vie avec cette nièce handicapée et issue d’un milieu inférieur au leur. Elles vont placer Morwenna dans un pensionnat huppé où elle va se retrouver seule et stigmatisée.

Heureusement, il y a la bibliothécaire du collège qui l’abreuve de lecture et l’inscrit à la bibliothèque de la ville et à un club de lecture spécialisé en SF.

Morwenna pourra découvrir des personnes proches de sa sensibilité, se faire des amis et peut-être partager son secret, qu’elle gère seule depuis la disparition de sa soeur : elle voit des êtres qu’elle nomme fées et qui peuvent l’aider à donner des coups de pouce au destin.

Le roman est en fait le journal intime de Morwenna où elle raconte de façon poignante sa vie à l’internat, ses émotions, sa douleur physique, ses lectures, ses réflexions sur le monde, mais aussi où elle dévoile peu à peu son passé et sa mère. Celle-ci a également un don de magie, mais l’utilise à de mauvaises fins et cherche à faire du mal à sa fille. Comme elle le peut, Morwenna devra s’en protéger car c’est loin d’être la première fois qu’elle s’en prend à sa fille.

Morwenna est un personnage passionnant, lumineux, fort et très mature. Une jeune fille très réservée et cependant très affirmée, déterminée. On ne veut plus lâcher la lecture de son journal. Elle saura s’entourer d’amour et de personnes soutenantes dans les combats difficiles qu’elle doit mener.

C’est un roman rempli de livres, de références et reflexions passionnantes sur la littérature SF, qui se déroule dans une ambiance mystérieuse faite de paysages humides, de vieilles pierres et de mythologie galloise.

C’est une oeuvre très originale sur la différence, la résilience, portant une belle réflexion sur le destin et/ou la magie, une histoire belle mais âpre, un mélange de roman initiatique et de conte de fées, que j’ai refermé avec bien des regrets.

Un long retour, de Louise Penny

25 mardi Oct 2022

Posted by labibliothequeroz in avis de lecture

≈ 3 Commentaires

Paru en 2015, il s’agit de la 10ème enquête de la série de la québecoise Louise Penny, mettant en scène l’Inspecteur Armand Gamache.

L’Inspecteur Gamache est désormais à la retraite. Avec sa femme Reine-Marie, ils ont acheté une petite maison dans le village de Three Pines qu’il connait bien car il a dû y mener quelques enquêtes (qui nous ont régalés dans les premiers tomes).


Les voisins sont devenus des amis, la vie est tranquille entre balades en forêts, lecture, barbecues entre amis, ptits-dej gourmands faits de cafés au lait et de croissants beurrés dans le bar-gîte de Gabri et Oliver, ou encore de tea-time/papotages dans le salon de thé-librairie de Myrna.

Armand Gamache se remet de sa blessure lors de sa dernière enquête, savoure la vie, le fait de se laisser porter et non plus de diriger des enquêtes, de s’exposer aux risques.

Mais voilà que son amie et voisine Clara, artiste-peintre de renommée internationale, lui fait part de son inquiétude pour Peter, son mari.


Le couple s’est séparé il y a un plus d’un an, Peter était parti mais ils avaient convenu qu’il revienne au bout d’un an pour faire le point. Or il n’est pas revenu à la date prévue et Clara redoute qu’il ne lui soit arrivé quelque chose.

Alors l’Inspecteur Gamache se remet en activité. Accompagné de Clara, de Reine-Marie, de son ex-adjoint devenu son gendre, de Myrna, et de Ruth, la vieille poétesse grincheuse toujours accompagnée de Rose, sa cane apprivoisée, ils vont remonter le passé de Peter pour essayer de le retrouver, sillonant pour celà tout le Canada.

L’enquête va nous plonger dans le monde de l’art et des études artistiques de Clara et Peter quelques décennies plus tôt.

C’était plutôt sympa de retrouver l’ambiance chaleureuse et cosy de Three Pines et ses personnages originaux, mais je me suis prodigieusement ennuyée.


Intrigue très lente basée sur des inquiétudes que j’ai trouvée assez peu fondées, beaucoup de dialogues longs et inutiles, pléthore de bons sentiments, explications finales alambiquées dont je n’ai pas tout saisi, et beaucoup de longueurs.

Une lecture finie en diagonale et vite oubliée, d’ailleurs j’avais oublié d’en faire une chronique. J’ai l’impression que cette série devient ronronnante. Ou que mes aspirations littéraires ont changé. En tout cas je pense que c’était le dernier Louise Penny que je lisais.

C’est lundi que lisez-vous ? 24/10/22

24 lundi Oct 2022

Posted by labibliothequeroz in Chronique

≈ 19 Commentaires

Bonjour ! Bon lundi ! Belle semaine !

Zou, le « C’est lundi que lisez-vous » et ses trois petites questions.

Qu’avez-vous lu la semaine passée ?

J’ai enfin terminé le recueil de nouvelles de Stephen King, « si çà saigne », il me restait la dernière nouvelle, « le rat », c’était bof bof.

Et puis j’ai dévoré « Nos jours heureux », un roman de l’écrivain sud-coréenne Gong Ji-young, publié en 2005. Un superbe récit qui traite du pardon, de la peine de mort, de la rédemption et de la puissance de l’amour. Je n’en dis pas plus, chronique à venir.

Que lisez-vous en ce moment ?

J’ai débuté hier soir un très court roman de Natacha Appanah,  » Le ciel par-dessus le toit ». J’ai beaucoup entendu parler en bien de cette écrivaine française et ne l’ai jamais lue. Je n’en suis qu’au début mais j’apprécie la plume puissante et libre, très singulière, j’aime les plumes originales.

Que lirez-vous ensuite ?

Dans le billet précédent au sujet de Joan Mitchell, je parlais de la passion de la journaliste Florence Ben Sadoun pour la peintre et ses oeuvres. Elle vient de lui consacrer un livre,  » Joan Mitchell, la fureur de peindre ». Ben je l’ai acheté à l’expo. Il m’attire comme un aimant, j’ai d’ailleurs lu le premier chapître, failli l’engloutir mais les affaires de la vie terrestre m’ont freinée dans mon élan. Je sens qu’il va être dévoré en une soirée/nuit cette semaine.

Et vous ?

À bientôt !

Exposition Joan Mitchell / Fondation Louis Vuitton

22 samedi Oct 2022

Posted by labibliothequeroz in art

≈ 21 Commentaires

À la Fondation Louis Vuitton à Paris vient de débuter une retrospective consacrée à la grande peintre américaine Joan Mitchell.

Je ne la connaissais pas (juste de nom). Mais cette semaine, coincée dans un interminable bouchon, j’ai entendu en parler sur France Culture la commissaire de l’exposition ainsi qu’une journaliste passionnée de cette peintre décédée en 1992 et qui vient de lui consacrer un ouvrage. Cà m’a donné une furieuse envie de voir ses oeuvres alors hop, expédition à Paris en ce beau samedi d’octobre ensoleillé. Et écriture de ce billet en attendant mon train de retour, le trafic étant fortement perturbé, j’ai du temps.

Fille d’une poétesse, Joan Mitchell s’est toujours nourrie de poésie. Elle conçoit ses peintures comme des poèmes, dit-elle lors d’une très rare interview, lâchant le sens, la forme, pour juste traduire le lyrisme des paysages autour d’elle, l’émotion qu’ils déclenchent, les souvenirs qu’ils génèrent. C’est une peinture très abstraite, sauvage, puissante.

J’ai adoré me plonger dans les méandres de ses toiles, sans chercher à comprendre, juste apprécier les jeux de couleurs, imaginer les gestuelles de l’artiste, tenter de capter les émotions de l’artiste au moment de la création.

La première partie de l’exposition présente beaucoup de ses oeuvres, depuis ses débuts dans les années 50 aux Etats-Unis, jusqu’aux années 90 où elle crée en France où elle se sera installée et où elle choisira de s’installer, avec ses bergers allemands, dans la campagne normande, par pur hasard dans le village de Giverny où jadis vécut et peint Monet (dont elle détestait l’oeuvre).

Dans une seconde partie, l’exposition fait justement croiser ses oeuvres avec celles de Monet, ses dernières peintures. En effet, sur la fin de sa vie, Monet (sans doute car perdant la vue parait-il), peignait des toiles très abstraites où il ne laissait paraître lui aussi que ses émotions (les Nymphéas, notamment). Un parallèle très intéressant est réalisé entre les oeuvres de deux artistes de deux époques différentes.

C’est une exposition dense (compter 2 heures minimum pour tout voir), très belle, enivrante. Je recommande à tous les amateurs d’art et de peinture.

Voici le lien vers la passionnante émission d’Arte consacée à Joan Mitchell à l’occasion de cette rétrospective, où on apprend plein de choses sur la personnalité de cette femme affirmée, libre, fragile aussi, qui était qualifiée de sauvage, mais aussi sur son travail, son histoire :

Composite, d’Olivier Paquet, 2022

19 mercredi Oct 2022

Posted by labibliothequeroz in avis de lecture

≈ 6 Commentaires

J’ai depuis quelques semaines des envies de SF. Les romans du lyonnais Olivier Paquet semblent ravir les amateurs du genre, j’ai voulu découvrir et donc lu son dernier roman sorti en août dernier.

Nous sommes en France, dans les années 2030.

Esther est archéo-écologiste. À partir des vieilles photos que les gens ont publiées sur le net tout au long de leur vie, elle contribue à réhabiliter à l’identique les anciens espaces naturels disparus à cause de l’urbanisation galopante des décennies précédentes. Cette urbanisation dense n’est en effet plus du tout compatible avec les conséquences du réchauffement climatique (incendies, inondations, canicules..).

Un jour, Esther se rend compte qu’une vidéo très importante pour elle, un de ses rares bons souvenirs d’adolescente au moment des confinements de 2020, qu’elle regarde régulièrement, a été modifiée.

Après une petite enquête, elle met en évidence que des forces informatiques manipulent nos souvenirs archivés, dans un but inexpliqué.

Esther va faire valdinguer sa vie perso et parvenir à embarquer dans son enquête un flic, une jeune public-analyste (nouveau métier : gestion des audiences et vues sur internet pour en gros adapter le contenu et faire encore plus d’audience, gloups), un youtubeur à succès et une chercheuse en intelligence artificielle, tous quatre également victimes de vols de souvenirs.

On assiste à leur enquête dans une France sous insurrection par des mouvements issus des anciens gilets jaunes. Re-gloups, çà donne drôlement envie d’avancer dans le temps.

Ce roman SF, malgré son écriture limpide et agréable, m’a complètement perdue. L’intrigue est assez confuse, basée sur des léments variés, technologiques, politiques, familiaux. Les éléments technologiques, que je connais peu mais surtout qui m’intérressent peu, sont très développés, ce qui a fini par profondément m’ennuyer et me faire décrocher, avoir hâte que çà se termine, puis finir par lire le dernier quart en diagonale.

L’ambiance insurrectionnelle et apocalyptique du pays est de plus super plombante, aucun élément un peu joyeux ne vient filer un peu de souffle, ouch, personnes à moral fragile s’abstenir.

Points positifs : une plume agréable et immersive, un imaginaire vif, de la réflexion sur l’écologie, sur l’importance de la préservation de sa vie privée et les dangers de son exhibition sur le net, sur le danger des algorithmes et leur utilisation à visée économique et/ou politique, mais tout çà, on le sait tous déjà, du moins j’espère, mais bon c’est bien d’alerter encore.

La vie privée, à notre époque, c’est une denrée qui vaut de l’or pour l’économie, un joyau à protéger au maximum et en priorité.

C’est lundi que lisez-vous ? 17/10/22

17 lundi Oct 2022

Posted by labibliothequeroz in Chronique

≈ 11 Commentaires

C’est parti pour le rendez-vous lecture du lundi et ses 3 petites questions habituelles !

1/ qu’avez-vous lu la semaine passée ?

La semaine passée a été très chargée et a laissé peu de place à la lecture. Toutefois, le soir, sous la couette et la lumière tamisée, j’ai pu retrouver avec bonheur  » Morwenna « , de Jo Walton.

C’était une super évasion de suivre le quotidien de Mor, dans les années 70, via son journal intime. Mor est une jeune fille handicapée de 15 ans, férue de lecture SF, qui, après avoir perdu sa soeur jumelle, a fui sa mère néfaste, son Pays de Galle adoré, ses fées, sa tante et ses grands-parents qui l’ont élevée.

Mor a été recueillie par son père, qu’elle n’avait jamais rencontré, et qui vit sous la houlette de ses 3 soeurs dans un vieux manoir anglais.

Celles-ci placent Mor dans un internat guindé où Mor se morfond avec des filles superficielles. Heureusement, elle va découvrir un super club de lecture dans la ville d’à-côté et se faire des amis. Elle va aussi devoir affronter la magie nocive de sa mère.

Çà paraît gnan-gnan et roman ado comme çà, mais pas du tout. C’est truffé de reférences à la littérature SF classique, la plume est magnifique, la féerie n’impregne pas tout mais vient juste relever, embellir, la thématique centrale, à savoir l’adolescence et le passage à la vie adulte. J’arrête sinon j’aurai plus rien à dire dans ma chronique mais j’ai vraiment aimé cette lecture.

2/ que lisez-vous en ce moment ?

J’ai terminé hier soir  » Morwenna » et j’ai réouvert le recueil de nouvelles de Stephen King,  » Si çà saigne », débuté le mois dernier, il me restait une nouvelle à lire. Heureusement elle est très courte car j’ai une foldingue envie de me plonger dans de la littérature coréenne.

3/ que lirez-vous ensuite ?

De la littérature coréenne, vraissemblablement.

Et vous ? Qu’avez-vous lu / lisez-vous / comptez-vous lire ?

Très belle semaine !🍁📚

Pourquoi avons-nous tant besoin de fictions ? (liens podcasts France Culture)

15 samedi Oct 2022

Posted by labibliothequeroz in podcast

≈ 11 Commentaires

Depuis des années, en radio j’écoute principalement France Culture, pour ses émissions passionnantes, la qualité de ses invités et débats, sa capacité à prendre du recul sur l’actu et à ne pas se laisser engloutir par celle-ci, par ses points d’actu riches, factuels et objectifs.

Et aussi, surtout, pour  l’absence de pub sur ses ondes,  ça c’est très important pour moi, je ne supporte pas la publicité, j’ai quitté France Inter à cause de la pub et sa tranche de population clairement visée (et aussi en raison de ses engagements politiques trop marqués même si globalement j’y adhère plutôt, j’apprécie la neutralité en programme culturel et d’information). Bref, j’aime France Culture et cette radio est bien loin du cliché d’il y a 20 ans de « radio intello où on comprend rien et qui se prend la tête », loin de là.

Bon, ma flamme franceculturienne étant déclarée, j’en viens enfin à mon sujet.

Je voulais partager ici une série de 4 émissions passionnantes diffusées cette semaine dans la super émission « Avec philosophie » qui traite des questions philosophiques que soulève l’actualité, interroge la société, la politique et tisse des liens avec les pensées des grands philosophes (tous les matins de semaine à 9h).

Cette semaine, Géraldine Muhlmann a présenté 4 émissions très intéressantes autour du thème  » pourquoi avons-nous tant besoin de fictions « , qui intéressera forcément les lecteurs.

Lundi dernier, le thème était  » les fictions sont-elles un vecteur d’émancipation ? ». Les invités y parlaient du rôle des séries télévisuelles pour l’émancipation et la compréhension du monde. C’était extra. Voici le lien :

https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/avec-philosophie/la-fiction-est-elle-notre-premier-lieu-d-emancipation-7109508

Mardi, dans  » le récit de soi est-il toujours fictionnel », les invités se demandaient si le récit de soi en roman peut et doit être vrai. Hyper interessant, ils évoquaient notamment les romans d’Emmanuel Carrère, toujours très auto-fictionnels.

https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/avec-philosophie/le-recit-de-soi-est-il-toujours-fictionnel-8925983

Mercredi,  » pourquoi les fictions nous paraissent-elles vraies » traitait du lien entre la réalité et la fiction. Intéressant et surtout rappelant bien l’importance de rappeler qu’un roman historique n’est pas un livre d’histoire, mais une fiction inspiré par certains faits d’histoire.

https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/avec-philosophie/pourquoi-les-fictions-nous-paraissent-elles-vraies-4533560

Enfin, jeudi, le thème était « la fiction peut-elle nous aider à résoudre les dilemnes moraux ? », celui-là je ne l’ai pas encore écouté, je me le réserve pour une petite séance de crochet, ou dessin, ou collage durant le week-end, avec un bon thé à portée de main.

https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/avec-philosophie/la-fiction-peut-elle-nous-aider-a-resoudre-nos-dilemmes-moraux-9104340

N’hésitez pas à me dire si vous avez écouté ces podcasts, en tout cas ils ne peuvent qu’intéresser si on raffole de littérature mais aussi d’actualité, de sociologie, de réflexion philosophique.

Bon week-end !

Beach Music, de Pat Conroy (1995)

11 mardi Oct 2022

Posted by labibliothequeroz in avis de lecture

≈ 7 Commentaires

Gros coup de coeur pour ce roman de l’américain Pat Conroy, paru en 1995.

Jack vit à Rome avec sa petite fille Leah. Il s’est réfugié en Italie après le suicide de sa femme Shyla, fuyant son passé, craignant aussi que ses beaux-parents ne lui enlèvent la garde de Leah.

Il mène une vie heureuse à Rome où il écrit des livres de cuisine italienne et des guides touristiques sur l’Italie, à destination des américains.

Le jour où il apprend que sa mère est gravement malade, alors qu’il s’était juré de ne plus remettre les pieds à Waterford, la petite ville de Caroline du Sud de son enfance, Jack décide de s’y rendre pour profiter des derniers instants de sa mère et permettre à Leah de connaître sa famille.

Il va devoir faire face à sa mère fantasque, à son père ex-juge alcoolique, à ses frères tous plus ou moins fous, à ses beaux-parents juifs hantés par leurs souvenirs, à ses vieux amis de fac.

Se mêlant au séjour présent dans sa famille, les souvenirs de Jack remontent, heureux ou dramatiques, tout ceci permettra de mieux comprendre la vie de Jack, pourquoi il a voulu mettre une distance avec son passé, pourquoi sa femme s’est suicidée. C’est passionnant.

C’est une saga familiale et amicale foisonnante, remplie de surprises et d’émotions fortes, qui nous balade dans des drames de jeunesse pourtant si légère d’apparence, dans le mouvements étudiants des années 70, dans des traumatismes de guerre non réglés, du Vietnam à l’Holocauste, qui continuent de marquer les vies des survivants. Certaines parties sont très difficiles, insoutenables parfois, notamment celles où ses beaux-parents racontent l’Holocauste.

La plume est belle, limpide, très riche, marquée par de belles descriptions poétiques des paysages de Caroline du Sud, ses plages, marécages et forêts. Les dialogues sont percutants et fins, souvent très drôles et caustiques, subtilement agencés avec la description des faits, le récit des souvenirs.  Les personnages sont tous extrêmement fouillés et intéressants.

Un excellent roman sur la vie, l’amour, la mort, 921 pages de grande littérature. Fans de littérature américaine, faut foncer.

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