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Archives Mensuelles: juin 2022

Bingo Palace, de Louise Erdrich

30 jeudi Juin 2022

Posted by labibliothequeroz in avis de lecture, lecture

≈ 9 Commentaires

Lipsha est un jeune indien Chippewa. 

Orphelin de mère et avec un père multi-récidiviste en prison, il a quitté très jeune la communauté et la réserve pour tenter sa chance en ville. 

Mû par un irrépressible besoin de retourner sur les terres de ses ancêtres, il revient dans sa communauté où il n’est pas super bienvenu, par le fait d’en être parti, mais aussi par la réputation de son père.

On va suivre Lipsha dans ses pérégrinations pour s’insérer, dans son immersion dans sa culture initiale, qu’il connait assez peu. 

Guidé par ses instincts et par ses grand-mères, de sacrés personnages, il va ressentir l’importance des éléments naturels et découvrir qu’il semble détenir certains dons. 
Mais surtout, Lipsha  va tomber fou amoureux d’une jeune indienne, mère célibataire, danseuse émerite de pow-wow et passionnée de confection d’habits traditionnels. 

Mais la jeune femme est promise à Lyman, l’homme d’affaires de la réserve, pas bien net, qui tient le bar où travaille Lipsha comme homme à tout faire. 

Lipsha va découvrir certaines magouilles de son patron, qui compte ouvrir un énorme tripot, le Bingo Palace, un lieu de déperdition qui risque de cartonner auprès de la population de la réserve, désespérée, pauvre, en quête de rêve. 

Une histoire humaine passionnante, une fin absolument inédite qui m’a surprise et emportée.

Ce roman, sorti en 1994 aux Etats-Unis, initialement publié en France en 1996, a été réedité il y a quelques semaines par Robert Laffont. 
C’est une incroyable plongée dans la vie contemporaine du peuple indien, exposé au mépris, au racisme, en quête d’équilibre entre sa culture traditionnelle et le monde moderne, exploité par des profiteurs de misères issus parfois de sa propre communauté. 

Les personnages sont nombreux, fouillés, très touchants et réalistes (l’auteure, de père germano-américain et de mère indienne, est très engagée dans le mouvement de la renaissance amérindienne).
La plume est fluide, réflexive, remplie d’amour pour le peuple indien et ses traditions. 

Décidément, j’aime cette auteure et c’est une joie de découvrir progressivement son oeuvre.

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 » Requiem pour une apache  » de Gilles Marchand (2020)

20 lundi Juin 2022

Posted by labibliothequeroz in Chronique

≈ 3 Commentaires

Un roman-fable social, rempli de fantaisie et d’humour, loufoque et tendre.

Années 70, Paris.

Le narrateur, ex-star du rock devenu ringard, nous raconte son repli incognito-peinard dans un petit hôtel parisien tenu par un gars sympa et humain nommé Jésus. 

Jésus loue 13 chambres, uniquement à des éclopés de la vie, des réprouvés de la société, qui viennent rechercher ici une famille et de la chaleur. 

On a un couple d’ex-taulards, surnommé Bonnie&Clyde, enfin réunis après des années de prison, qui ne se quitte plus et adore raconter ses anciens exploits (le clou étant le vol du passage piéton de la célèbre photo des Beatles, sur Abbey Road, volé en parodiant des travaux, revendu à prix d’or à un fan). 

On a aussi un ancien catcheur qui n’a plus toute sa tête, une VRP qui vend des encyclopédies à domicile pour tenter de changer le monde, un ancien promoteur immobilier escroc-idéaliste, une femme qui ne pense et parle que par citations littéraires, y a aussi Vieux John, un retraité de l’usine, qui vit recroquevillé sur lui-même à lire le journal et chanter de temps en temps l’Internationale, et quelques autres personnages tout aussi croustillants. 

On va découvrir l’histoire et les petites aventures de ces treize apôtres qui vivent peinard sous la houlette de Jésus qui leur propose de bons petits plats, de la chaleur humaine, de la bière et la bonne musique de son juke-box.

Et puis débarque Jolène…

 Jolène est une jeune caissière qui galère depuis le décès de son père, peintre de la tour Eiffel (grande fierté de Jolène), et le remariage de sa mère. Jolène vit comme une oursonne dans sa chambre de bonne. 

Son supermarché n’est pas loin de la pension de Jésus et elle prend l’habitude en sortant du boulot de venir y boire une bière et s’offrir toujours le même morceau de Dolly Parton au juke-box.
Le jour où Jolène se fait virer parce qu’elle refuse de porter un badge à son nom tant que les cadres n’en portent pas non plus, elle vient habiter l’hôtel de Jésus. 

Mais celui-connaît des tensions depuis qu’il y a eu du rififi avec un employé du gaz impoli. 

Et puis les voisins commencent à se plaindre de ce « squat de hippies ». 

Jolène, si réservée et manquant de confiance, va se révéler une vraie défenseuse des opprimés, une véritable apache, l’idole des laissés-pour-compte.

J’ai adoré la première partie de ce roman, truculent de par les situations et interactions des personnages loufoques et touchants. Il leur arrive plein d’aventures cocasses et la communauté de l’hôtel va se souder encore plus pour former une vraie famille. 
Mais très vite, le monde extérieur devient complètement hostile et sans nuance, l’histoire se transforme en pugilat aviné, ce qui m’a beaucoup moins plu et m’a paru très long. 

Je ne retiendrai de ce roman que la poésie des personnages, la folie douce des situations qui m’ont bien amusée, l’ambiance folle et chaleureuse, la belle écriture et imagination de l’auteur, et toute son humanité. J’ai plutôt aimé.

TAG  » les livres et moi « 

19 dimanche Juin 2022

Posted by labibliothequeroz in tag

≈ 21 Commentaires

Un chouette petit tag vu chez l’amie Isa, que j’ai envie de reprendre en ce dimanche matin enfin frais, tranquilou en sirotant mon second ☕️.

Lien vers le blog d’Isa https://wp.me/p7TPJO-4pA

Zou.

Un genre littéraire qui ne te tente pas du tout :

Le  » jeunesse » ou « young adult » et la Fantasy. Par contre, je peux apprécier fortement de la bonne SF adulte. Le théâtre ne me tente absolument pas, je n’en ai pas beaucoup lu, je n’aime déjà pas trop les romans où il y a beaucoup de dialogues… 

Et puis… j’ai du mal avec la poésie, mon cerveau semble bizarrement fichu, j’ai un mal fou à saisir les métaphores. 

Ta pire habitude de lectrice :

Me triturer les sourcils, comme d’autres tournicoteraient leurs mèches de cheveux. C’est pénible, çà peut faire des trous.

Est-ce que tu lis la 4è de couverture avant ta lecture ?

À la va-vite ou pas du tout, elles sont assez souvent éloignées du contenu réel, je trouve, ou spoilantes, ou clairement rédigées pour faire acheter, ce qui les rend insupportables.

J’achète  parfois mes livres soit après en avoir entendu parler par un chroniqueur (ou -queuse) web ou radio, mais ce n’est pas pour autant que je vais apprécier alors j’y vais avec parcimonie. 

Beaucoup plus souvent, j’achète parce que je connais et apprécie l’auteur donc j’y vais les yeux fermés. 

Ou bien j’achète parce que je veux lire ce livre depuis longtemps. 

Mais le plus souvent, j’achète un livre absolument inconnu, après en avoir lu rapidement la 4è de couv’ et les 2 ou 3 premières pages. Car au style de l’auteur, je sais tout de suite si çà va prendre. Je suis presque plus sensible à un style, à un ton, à une ambiance, qu’à une histoire en elle-même, que bien souvent j’oublie, c’est d’ailleurs à la base pour me souvenir des histoires que j’avais commencé à rédiger des chroniques.
Bref, je déniche souvent mes coups de coeur de cette manière, en lisant les 2 premières pages, comme il y a quelques temps un auteur slovaque absolument inconnu au bataillon webesque.

Le livre le plus cher de ta bibliothèque ?

Je n’achète pas ou peu de roman cher, cf question ci-dessus. Mes seuls livres « chers » sont quelques livres d’art sur lesquels j’ai pu craquer à l’issue d’une exposition d’art, de peinture le plus souvent.

Achètes-tu des livres de seconde-main ?

Principalement. J’adore prendre le temps de faire quelques emplettes chez Gibert Jeune, ou dans un Bookoff, ou dans « mon » Emmaüs au rayon librairie si bien garni. Je m’alimente aussi régulièrement sur Momox ou Vinted. 

Les livres neufs, en broché ou Poche, çà m’arrive d’en acheter, mais assez rarement, c’est bien trop cher. Le plus souvent si j’ai des brochés récents, c’est qu’on me les a offerts.

J’adore les vieux livres qui ont vécu, leur odeur de poussière, savoir qu’ils ont fait voyager, vibrer d’autres lecteurs inconnus, çà crée comme une chaîne humaine entre des inconnus, j’aime çà.

N’hésitez pas à reprendre en commentaire, j’adore vous lire !


EDIT DE 21H34 :

Nom de Zeus et d’un ptitbonhommeenbois, j’ai oublié une question du TAG !😱

Je rattrape donc çà au plus vite :

Un livre de ta bibliothèque que tu as honte de ne pas avoir lu :

Bon, c’est pas de la honte, j’ai pas pour habitude d’avoir honte, disons que c’est une déception car je n’ai jamais réussi à m’immerger dans ce grand roman français, le style d’écriture et les personnages m’agacent fortement :  » Le Rouge et le Noir » de Stendhal….

Bellec soirée !!!

Le pont flottant des songes, de Junichirô Tanizaki (1959)

12 dimanche Juin 2022

Posted by labibliothequeroz in littérature japonaise

≈ 2 Commentaires

Le merveilleux titre de ce court texte de Junichirô Tanizaki (1886-1965) est le titre du cinquante-quatrième livre du Dit du Genji, une oeuvre majeure de la littérature japonaise du XI è siècle (que je n’ai pas lue).

Cette nouvelle de Junichirô Tanizaki est très particulière. 

Tadasu, un jeune employé de banque, repense à son enfance et à ses deux mères. 

Sa mère biologique, tout d’abord, dont il se souvient de la beauté, de la douceur, du plaisir de boire son lait, des temps heureux en famille dans la belle maison traditionnelle de son enfance, à la campagne. Sa mère décèdera tragiquement lorsque Tadasu avait quatre ans.

Il se souvient de sa seconde mère, qu’il a connue bien plus longtemps, et qu’il considérait comme sa mère biologique, ainsi que le lui avait expressement demandé son père, qui avait même renommé cette seconde épouse du prénom de la maman de Tadasu. 
Cette nouvelle mère est une toute jeune femme au passé trouble de maiko (apprentie geisha), choisie par son père car elle ressemble beaucoup à sa première femme. Il voulait retrouver celle-ci pour lui et pour le petit Tadasu, pour faire comme si rien n’avait été coupé dans leur vie. 
La même vie qu’avant va reprendre dans cette jolie propriété où la famille vit en vase-clos avec ses deux domestiques, un endroit de rêve avec étang aux carpes, jardin zen, musique de l’eau qui coule, chant des oiseaux, pavillon de thé, pavillon des plaisirs, tant d’éléments doux et apaisants qui vont renforcer, par leur sensualité, les drôles de relations qui se jouent dans cette famille remplie d’amour.
Car Tadasu va nous raconter le lien très spécial qui va se créer entre lui et cette belle-mère, une relation extrêmement trouble, oscillant en permanence entre désir et amour filial. Un lien peu sain qui va se construire à partir de la confusion totale pour Tadasu entre ses deux mamans. On voit d’ailleurs progressivement cette confusion devenir fusion dans la tête de Tadasu enfant, c’est très intéressant.
Il n’y a rien de vraiment glauque dans ce roman, c’est juste très dérangeant car l’auteur  effleure des tabous. 
L’auteur explore en fait les processus en place qui pourraient faire en sorte que le glauque advienne, face à d’autres personnalités. Car Tadasu se rendra compte de l’anormalité qui s’est développée et dans laquelle il est pris. Il s’efforcera alors de parvenir à tenir une distance tout en respectant cette femme, cette mère qu’il apprécie par ailleurs. 

Ce lien étrange avec sa belle-mère perdurera durant le propre mariage de Tadasu. Il parviendra à s’en dégager un peu après le décès de sa belle-mère, mais on le sent à la fin du texte, ce lien le poursuivra toute sa vie. 

Tanizaki a écrit cette nouvelle vers la fin de sa vie, quelques années avant sa mort. Il ne s’en cache pas dans son texte, l’inspiration est autobiographique, comme s’il voulait extraire de lui cette zone grise de son passé et une certaine culpabilité. C’est très courageux.

C’est un très beau texte qui explore finement les relations très spéciales et parfois limites, dangereuses, qui peuvent se développer sous l’influence de non-dits familiaux ou de comportements adoptés dans la souffrance, en pensant faire bien. Une thématique extrêmement délicate que l’auteur traite avec beaucoup d’intelligence, sans jugement.
J’ai aimé.

Le livre du bonheur, de Nina Berberova, 1996

05 dimanche Juin 2022

Posted by labibliothequeroz in lecture

≈ 3 Commentaires

1923. Véra, jeune femme russe exilée à Paris, est appelée un matin pour se rendre en urgence dans un hôtel, près de l’Opéra.
Arrivée sur place, elle découvre que Sam, son ami d’enfance, son plus grand ami, vient de se suicider. Ils ne s’étaient pas vus depuis longtemps, Sam voyageant beaucoup, en lien avec son métier de violoniste international. Mais ils s’écrivaient régulièrement. Véra s’en veut de ne pas avoir détecté sa détresse. 
Le choc de la mort de Sam va faire remonter chez Véra tous ses souvenirs de jeunesse et ce sont ces souvenirs que nous raconte Nina Berberova dans ce roman publié en 1996, trois ans après sa mort.
On découvre la drôle de rencontre de Sam et Véra, enfants, au parc, où  Sam avait fait à priori une crise d’épilepsie et ne se souvenait plus de son nom ni de son adresse. Véra et sa nourrice l’avaient reccueilli quelques heures le temps de rechercher ses parents. 

Sam était en fait le voisin de Véra,  vivant dans la superbe maison en face de la modeste maison de Véra. Cette magnifique maison bourgeoise fascinait la petite Véra, avec ses beaux meubles et tentures, ses grandes réceptions et ses visiteurs aux belles tenues. 
Véra et Sam deviennent très amis. Véra passera beaucoup de temps chez Sam, cotoyant ce qu’elle pense être le bonheur, elle qui vient d’un milieu modeste.  
Mais Sam est juif. Sa famille quittera la Russie dans l’urgence, laissant Véra seule et désespérée. Puis viendra également l’exil en France pour Vera et sa famille, pour fuir la misère et une Russie affamée. 
C’est un roman dense où fourmillent beaucoup d’évènements et d’histoires de personnages variés aux noms russes difficiles à retenir, ce qui m’a souvent perdue, d’autant que l’auteure alterne en permanence le passé et le présent, que les personnages arrivent et repartent en permanence. 

Quelques longueurs dans les dialogues m’ont un peu ennuyée. Toutefois suivre les évènements de vie de Véra, ses divers comportements et engagements dans sa propre quête du bonheur, était intéressant. 

J’ai plutôt aimé.
 

Connemara, de Nicolas Mathieu, 2022

01 mercredi Juin 2022

Posted by labibliothequeroz in avis de lecture, lecture, littérature française, livre, roman, roman contemporain

≈ 7 Commentaires

​

Hélène a bientôt 40 ans. Après un burnout, elle quitte Paris avec son mari et leurs deux filles pour pour se réinstaller dans l’est de la France, dont elle est originaire, et qu’elle avait fui après le bac. 

Elle ne tarde pas à retrouver du boulot à Nancy, dans un prestigieux cabinet de conseil en gestion. 

Car Hélène a réussi à s’extraire de sa condition d’enfant d’ouvrier, elle a bûché comme une malade pour accéder au sacrosaint bac S, aux prépas et à une des écoles de commerce dans le top 10 français. C’était son but : être cadre, Paris, l’argent, c’était pour elle la clé de la réussite, du bonheur, de l’accès à la culture. 

Elle a eu tout çà, c’était une parisienne qui fréquentait tous les endroits où il « faut absoooolument » aller. Çà n’a pas empêché le burnout. 

Son mari a fait une école identique, encore plus prestigieuse. Tous deux gagnent très bien leur vie, travaillent énormément sous des pressions importantes, voyagent beaucoup en famille, vivent dans une sublime maison d’architecte dans la banlieue chic de Nancy. 

Mais Hélène s’ennuie, est détachée de sa famille, repense beaucoup à sa vie de lycéenne et d’étudiante, les fêtes, l’alcool, les boîtes, le sexe. Elle aspire à une jeunesse qu’elle réalise avoir perdue, tout en se rendant compte de la futilité de son boulot.

 Un soir, Hélène va croiser Christophe, la star de l’équipe de hockey locale et du lycée à l’époque, avec qui couchait sa meilleure amie alors qu’Hèlène rêvait de lui. 

Hélène va reprendre contact avec Christophe, devenu commercial de nourriture pour animaux, qui n’a jamais quitté la région. On va suivre les souvenirs et les pensées d’Hèlène, sa vie au boulot, son histoire avec Christophe, la dégringolade de sa famille. 

On va suivre aussi Christophe, fraichement divorcé, qui s’occupe de son petit garçon en garde alternée, de son père chez qui il vit et qui perd la boule, qui fait trop la fête avec ses potes célibataires et rêve de rejouer au hockey, qui se demande s’il a pas tout raté, s’il a fait les bons choix, qui se rend compte, comme Hélène, qu’il ne peut plus revenir en arrière.

Contrairement à « Leurs enfants après eux », foisonnant de personnages, nous baladant dans des univers très variés, entretenant un suspens sur les croisements et destinées de ces personnages de province attachants et lumineux, là je me suis un peu ennuyée.
Les deux personnages principaux, toujours en quête de leurs sensations d’adolescents, pris dans leur passé, effrayés par l’avenir, incapables de savourer le présent, m’ont agacée. Je les ai trouvés peu crédibles, décalés, assez immatures. Quand Hélène, bientôt 40 ans, parle de son mari en disant « mon mec », çà m’exaspère assez. 
En outre, le texte est assez centré sur cette histoire physique et sentimentale entre Hélène et Christophe et les histoires d’amour, c’est pas du tout mon truc.

Néanmois, Nicolas Mathieu aborde aussi, tout comme dans « Leurs enfants après eux », la scission de mondes qui ne savent pas se rejoindre, cadres/employés, paris/province notamment, de façon très pertinente. Hélène nage desespérément au milieu de ces mondes imperméables et les courants sont vraiment forts, elle s’en rend compte et en souffre, elle va devoir revoir sa technique de nage ou faire des choix pour avancer dans la vie, voilà ce que j’ai compris du coeur du sujet, sujet qui là, me plait beaucoup.
Enfin, j’ai aimé la façon dont Nicolas Mathieu évoque le gros business politico-économique des cabinets conseil où fourmillent des hauts-diplômés, requins moulés aux mêmes écoles, payés plus ou moins bien en fontion de la côte de l’école, qui s’en mettent plein les poches au gré des grosses réformes administratives régulières de la France, vendant du conseil managérial et de la restructuration sans penser à l’humain, juste aux économies réalisées, c’était bien d’oser parler de çà, de ces coquillages agglutinés au rocher providentiel.
J’aime la prose de Nicolas Mathieu qui nous expose la France telle qu’elle est en vrai, sans aucun jugement ni engagement, avec surtout beaucoup d’amour pour les « petites » gens qui triment, se résignent, s’accommodent et dansent crient s’enlacent et tapent ensemble du pied sur le Connemara de Sardou dans les boîtes et banquets de mariage qui se transforment en voyage en Irlande durant quelques minutes, faisant rêver les foules. 
Malgré des longueurs amoureuses et hockeyeuses, j’ai aimé.

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