Imano, trentenaire, travaille à Tokyo dans l’industrie pharmaceutique. Il est muté loin, dans une magnifique région de rivières et de forêts où il n’a aucun repère.
Il va se mettre à la pêche pour meubler son temps libre et profiter de la nature et du calme qui l’entourent. Il se fait un ami pêcheur et tous deux savourent de belles parties de pêche, tranquilles et silencieuses, en buvant du saké.
Et puis cet ami part. Sans le prévenir. Imano va ressentir un manque intense qui va le conduire à ressasser sur sa vie passée, dans l’attente et l’espoir du retour de son ami dans la région.
C’est un roman extrêmement court, 95 pages, qui aurait pu se lire très rapidement mais non, cette lecture de par son style d’écriture m’a été très laborieuse. Les évènements de vie que nous livre Imano sont très brefs, non chronologiques, le style d’écriture très hachuré. Tout ceci m’a empêchée de m’accrocher et de réellement cerner Imano.
C’est ici pourtant un thème très original et intéressant qui est abordé, celui l’amitié profonde et des limites avec l’amour, avec en arrière-fond les thèmes de la solitude et de l’homosexualité.
Mais c’est assez confus, sans doute comme celà l’est dans la tête d’Imano, peut-être aussi parce que ce sont des sujets un peu tabous dans la société japonaise ?
En tout cas, ce thème de la frontière amitié/amour, sur lequel l’auteur entretient un petit suspens, était bien sympa.
Mais voilà qu’à chaque fois qu’un développement aurait pu se présenter ou était attendu, hop l’auteur nous embarque sur quelques pages dans un cours de pêche très technique et approfondi, qui avait sur moi un effet très ennuyeux et agaçant.
Lecture mitigée, donc.