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Archives Mensuelles: juin 2020

Men&Chicken

28 dimanche Juin 2020

Posted by labibliothequeroz in cinéma, culture

≈ 20 Commentaires

Une petite pépite qui a fait mon bonheur du week-end. Amateurs d’humour déjanté, d’absurde mais aussi de drame et de tendresse, foncez, c’est du bon.

Voici le résumé qu’en fait Arte Cinéma, sur le site duquel on peut en France visionner gratuitement ce génial film danois :

Gabriel, professeur de faculté solitaire, vit avec son frère Elias, un marginal à tendance masturbatoire compulsive. À la mort de leur père, ils découvrent via un message vidéo que celui-ci n’est pas leur géniteur. Gabriel et Elias décident de partir sur les traces de leur père biologique. Mais ils rencontrent surtout trois demi-frères, des asociaux plus affectés encore qu’Elias, qui vivent dans un manoir en ruines au milieu d’animaux génétiquement modifiés et qui ne semblent connaître que la violence comme moyen de communication (…)

Le réalisateur danois Anders Thomas Jensen, distingué dès son troisième court métrage par un Oscar en 1999, réunit le même casting (dont Mads Mikkelsen et David Dencik, vu dans la seconde saison de Top of the Lake) que pour ses précédents films. Il explore à nouveau l’absurde et l’étrange pour traiter des rapports humains. Ici, les dialogues marchent à sens unique, les poules ont des pieds de mouton et les hommes, sans éducation, sont eux-mêmes en partie animaux. Mais plus l’on s’enfonce dans le fantastique, plus l’on est touché par l’humanité qui se dégage de cette fratrie misérable à qui la vie n’a rien épargné, sauf l’amour.

C’est truculent. J’ai ri à gorge déployée en même temps que j’ai été très émue, j’aime et recherche ce grand écart dans le cinéma. Aucun temps mort. Des décors type urbex comme j’aime, des prises de vue et lumières emplie de poésie, une histoire complètement dingue mais qui retombe parfaitement sur ses pieds, des acteurs incroyables, j’ai adoré ce film sur lequel je suis tombée par pur hasard hier après-midi, surfant à la recherche d’un bon film à regarder tandis que cuisait mon gâteau aux pommes, héhé. Çà m’a rappelé un peu les films de Jeunet et Caro niveau ambiance, mais en bien plus délirant.

Voilà, je voulais partager ici ce gros coup de coeur ciné. Belle fin de week-end !

Allez, un ptit bonus : ma gardienne de bibliothèque…

(En fait, elle vise le ruban de mon chapeau accroché à la lampe. Elle l’a eu. Rien ne l’arrête.😂🙈)

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Les dames de Kimoto

20 samedi Juin 2020

Posted by labibliothequeroz in avis de lecture, lecture, littérature japonaise, livre, point lecture, roman

≈ 22 Commentaires

J’ai passé une fabuleuse semaine auprès de ces dames de Kimoto.  Ce samedi soir, je les quitte à regret.

Dans ce roman, paru en 1959 au Japon, on suit trois générations de femmes : la belle Hana, instruite, élevée dans le plus pur respect des traditions et très attachée à celles-ci, que l’on croit soumise à son mari haut placé mais qui en fait dirige tout ; Fumio, sa fille aînée, rebelle, opposée aux traditions et superstitions, militante feministe, qui entretient avec sa mère un lien très compliqué mais fort ; Hanako, enfin, fille de Fumio, à la santé fragile, très proche de sa grand-mère, s’interrogeant sur le modernisme et les traditions, qui juste après la guerre devra travailler pour payer ses études.

Il y a bien sûr plein d’autres personnages passionnants. Je n’arrivais plus à lâcher les aventures de cette famille de notables de province dont le souci permanent de l’aïeule est de perpetrer le nom dans les plus pures traditions. 

Au-delà d’un superbe tableau sur la condition de la femme dans le Japon de la fin du XIX ème siècle, ce roman m’a appris plein de choses sur sur la société japonaise traditionnelle et les rites familiaux. J’ai adoré. La plume est délicate, les personnages profondément attachants, les réflexions résolument modernes, je comprends pourquoi l’auteure a pu être décrite comme « la Simone de Beauvoir » du Japon. 

Voilà. A présent, je meurs d’envie d’aller à Wakayama chercher la maison d’Hana, marcher le long du fleuve Ki, si cher à son coeur, manger des kakis de Kudoyama.

C’est malin. 

Changer le sens des rivières

06 samedi Juin 2020

Posted by labibliothequeroz in lecture, littérature française, livre, roman, roman français

≈ 8 Commentaires

Un titre très joli et une photo de couv’ splendide d’une ville qui m’est chère, hop j’avais acheté ce roman sans même en  lire le résumé sur la 4è de couverture.

Et je n’ai pas été déçue par ce petit roman de Murielle Magellan, romancière, dramaturge et scénariste pour des films et séries télé dont « les petits meurtres d’Agatha Christie ».

Marie a 20 ans. Elle est serveuse dans un bar tendance au Havre et heureuse de pouvoir s’assumer financièrement, louer son petit appartement, conduire sa propre voiture. Elle n’a pu faire d’études en raison d’un contexte familial compliqué mais est heureuse de sa vie. Les fins de mois sont très difficiles car elle doit payer une partie du salaire de l’aide à domicile qui gère son père atteint de troubles psychiatriques. Mais elle sait gérer son budget à l’euro près. 

Marie va tomber amoureuse d’un client, un étudiant, et s’attacher bien plus que lui ne s’attachera. Le jeune homme la rejettera, renvoyant à Marie à sa condition et à son manque de culture. Humiliée, Marie va commettre sous une impulsion un acte répréhensible. 

N’ayant pas de quoi payer sa dette à la société sans entrer dans l’endettement, Marie, désespérée, va se tourner vers le juge qui a suivi son dossier, qui est aussi un habitué du bar où elle travaille. Il vient régulièrement y boire une tisane l’après-midi. Marie va accepter un marché singulier avec cet homme d’âge mûr très mystérieux.

Ce roman est une très belle histoire sur le contournement du déterminisme social. L’auteure nous montre que l’on peut créer son destin malgré de grosses galères et des bases pas terribles si on reste  motivé, centré sur ses objectifs propres, une fois qu’on connait bien ses forces et ses faiblesses. C’est un roman plein d’espoir. 

Les deux  personnages principaux (Marie et le juge) sont vraiment beaux, ils révèlent leur histoire au fur et à mesure du récit, viennent mutuellement combler leurs failles, c’est très intéressant.

Un court roman de 235 pages lu d’une traite, que je recommande fortement. Par contre si vous le lisez, je vous conseille de ne pas lire la 4è de couv’ qui va vous spoiler la nature du contrat entre le juge et Marie, et vous priver d’un joli petit suspens. Les 4è de couv’ des livres sont de plus en plus « spoilantes », c’est très agaçant.

Sinon, j’ai terminé en bonne compagnie la lecture du dernier King sorti en France, je vous en parlerai.


Allez zou, j’ai mon bagage et tout plein de choses à préparer, j’espère trouver le temps de poster ce week-end quelques photos de Normandie mais je vais d’abord profiter à fond de ma famille  que je n’ai pas vue depuis Noël donc me couper de mon téléphone et du net qui de toutes façons ne passe pas bien dans mes lointaines contrées.
Bon week-end !

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