Musée Gustave Moreau – Paris

Je suis allée visiter le musée Gustave Moreau, où a vécu l’artiste et où il avait son atelier. Il a peint de sublimes tableaux monumentaux (je suis pas adepte du style académique classique et nulle en mythologie mais là j’ai apprécié la créativité et l’originalité des détails ainsi que les couleurs).

Parquets qui craquent, petites pièces cosy avec jolies tentures, tableaux, faïences, bibelots à foison, ambiance feutrée, j’ai adoré.

Et en sortant de là, avant de prendre mon train, je me suis régalée avec un bimbimbap. Depuis le temps que j’entendais parler de ce plat coréen servi dans sa cocotte en fonte bien chaude…c’était très bon.

Publicité

Toute la ville en parle

Un nouveau roman de l’américaine Fannie Flagg, je pouvais pas le rater. Sitôt sorti début février, sitôt acheté. 

Dans ce nouveau roman, on suit le développement d’une petite ville du Missouri, Elmwood Springs, depuis sa création par des colons suédois venus chercher une vie meilleure en utilisant leur savoir-faire agricole, jusqu’à nos jours.

On observe la ville se développer, la société se transformer, les joies et les peines se succéder, bien souvent les mêmes quelles que soient les époques. 

Comme d’habitude avec Fannie Flagg, les personnages sont truculents et l’humour très bon, c’est tendre, touchant et très bien écrit. 

L’originalité du roman se situe au niveau de la voix donnée aux défunts qui, sous une forme peu commune (qui m’a un peu déroutée au début), continuent à suivre leur descendance et à s’étonner des évolutions du monde moderne. 

C’était sympa aussi de croiser sur la fin certains personnages rencontrés dans son précedent roman, « Nous irons tous au paradis ».

Une lecture bien agréable, bien que j’ai pu éprouver parfois un peu d’ennui et me perdre un peu dans tout ce foisonnement de personnages. Selon moi, les meilleurs romans de Fannie Flagg sont « Miss Alabama et ses petits secrets » et « Beignets de tomates vertes », bien sûr…

Je recommande toutefois aux fans car retrouver la plume de l’auteure et sa philosophie de vie heureuse reste un vrai moment de bonheur lecturien. Ouh là, j’ai inventé le concept de bonheur lecturien, on dirait bien !

Très bon lundi, pour ma part j’ai besoin de me changer les idées donc je profite de ce jour non travaillé et ensoleillé pour une virée parisienne !

« Le jardin arc-en-ciel » de Ito Ogawa

Dévoré le week-end dernier, ce roman japonais est une petite pépite. Une ode à la vie, à la liberté, la simplicité, au bonheur. Et à la tolérance.

Izumi, jeune mère en plein divorce, rencontre Chiyoko, une étudiante qui, désespérée, semble s’apprêter à se jeter sous un train. Les deux femmes tombent amoureuses et ne se quitteront plus. 

Elles plaquent tout, quittent Tokyo pour partir s’installer dans un petit village de montagne, parmi les rizières. Elles louent et retapent une vieille maison où elles vont construire une merveilleuse vie de famille, à trois puis à 4, puisque Chiyoko a quitté Tokyo enceinte, sans le savoir. 

Chiyoko et Izumi décident d’ouvrir une maison d’hôtes, au pavillon arc-en-ciel. La famille mène une vie simple, authentique et chaleureuse, heureuse malgré les aléas de la vie. Les deux femmes peu à peu s’épanouissent et assument leur homosexualité. Il y a énormément de tendresse entre elles, c’est très beau. 

Le roman traite du chemin parfois difficile lorsque l’on vit autrement : les préjugés, l’affirmation de soi délicate pour les deux femmes, on suit également le développement de enfants qui eux, se posent beaucoup moins de questions. Du moment que les parents s’aiment, tout va. 

On comprend que l’amour, la patience, la bienveillance et la sollicitude sont les meilleures armes de la vie.

Cette famille pas comme les autres sera peu à peu aimée de tous dans ce coin de campagne où les esprits sont très  conservateurs. On apprend aussi qu’au Japon, pays très traditionnel, les personnes homosexuelles n’ont aucun droit. Vivent cachées. Ou parfois un membre du couple adopte l’autre pour pouvoir construire ensemble. C’est terrible.

On suit donc l’histoire de cette touchante famille à travers le récit de ses 4 membres et c’est terriblement doux, passionnant, émouvant. Et les paysages de rizières sont juste somptueux.

C’est une lecture que je recommande très très chaudement. Une belle découverte du Japon rural. Çà m’a rappelé de doux souvenirs. J’ai acheté dès lundi les 2 autres titres traduits en français de cette auteure. Ils vont être lus très rapidement je pense.

La splendeur dans l’herbe, de Patrick Lapeyre

J’avais ce livre dans ma PAL depuis un moment. Je trouvais très beaux le titre ainsi que la photo, l’extrait en 4ème de couverture était sympa, intrigant.

Bon, autant le dire tout de suite, flop total. 

J’en parle tout de même histoire de partager et puis si quelqu’un l’a lu, çà m’intéresse d’échanger nos avis…

Une très jolie écriture, de beaux personnages, mais vraiment très peu d’action dans ce roman.

On suis Homer et Sybil. Ils se sont connus par le biais de leurs conjoints respectifs. Lesquels les ont quittés pour se mettre ensemble et filer refaire leur vie au soleil. 

Homer et Sybil se revoient, apprennent à se connaître, deviennent indispensables l’un pour l’autre, semblent tomber amoureux, enfin on sait pas trop. On en apprend un peu sur Homer, son enfance, mais très peu sur Sybil, qui reste très mystérieuse. J’ai trouvé çà très frustrant, d’autant que le personnage m’était très agréable. 

Homer et Sybil vivent leur amour dans l’ombre de leurs ex dont ils parlent beaucoup. Tout au long du roman, leur proximité physique s’amplifie, mais ils ne passent pas à l’acte. C’est une relation très bizarre, je n’ai rien compris du message que voulait nous transmettre l’auteur. Je me suis ennuyée et j’ai rapidement survolé les 100 dernières pages pour en finir au plus vite, tellement je m’ennuyais.

J’ai été bien contente de le fermer pour passer à une autre lecture, qui malheureusement fut également un flop, j’en parle rapidement, mystère mystère…

Mais rassurez-vous, la période « flop de lecture » semble passée puisque je suis en train de dévorer « Les Fauves », un des deux romans du club de lecture de février. Il est absolument fameux et terriblement addictif.

Je file d’ailleurs le retrouver, bien calée sous ma couette !