L’aube sera grandiose, d’Anne-Laure BONDOUX

Un soir de printemps, Titiana, auteure de polars assez connue, vient chercher Nine, sa fille de 16 ans, à la sortie de son entraînement de natation. Dans sa vieille Volvo où Titiana a jeté rapidement 2 sacs de voyage et quelques provisions, elles quittent Paris et roulent vers une destination inconnue de Nine. Cette dernière est furieuse que sa mère l’extraie si brutalement de son quotidien et lui fasse louper la fête du lycée.

Quelques heures plus tard, dans la nuit, elles arrivent à une petite cabane face à un grand lac, un endroit perdu au bout d’un chemin défoncé, entouré de grands pins. Un endroit sans réseau téléphonique et encore moins internet, ce qui renforce la fureur de Nine qui en plus a dû faire un voyage avec les cheveux mouillés.

Commence une nuit blanche où Titiana va révéler à sa fille son histoire et sa véritable identité. Titiana a décidé de parler jusqu’à l’aube, qui promet-elle, sera grandiose. 

Et elle le sera, du point de vue des révélations finales et d’un lever de soleil magique sur le lac.

Nine, qui ne pensait pas avoir de famille, va découvrir l’existence de grands-parents et d’oncles, et leur histoire très singulière. En quelques heures, la vie de Nine va être bouleversée. Elle va découvrir son roman familial, une véritable cavalcade extrêmement touchante, qui expliquera  l’existence de cet endroit caché dans la nature et pourquoi il fallait y aller ce soir précisément. 

On  est complètement embarqué dans l’histoire passionnante et tragique d’une maman fuyant on ne sait quoi, élevant en solo 3 enfants : Titiana et ses deux frères, dont un passionné de musique et l’autre autiste passionné de vélo. Une fratrie adorable qui fera la joie des différents compagnons de leur maman. 

C’est un récit extrêmement fin et touchant sur l’amour, la joie, la fraternité, la puissance des non-dits, le tout sous une écriture subtile, joyeuse, dynamique, poétique. Le récit nous tient vraiment en haleine et la plongée dans les années 80 est absolument savoureuse. J’étais envoûtée…

J’ai adoré ce roman dont les personnages vont longtemps me rester en tête. Il sera sera peut-être bien mon préféré de l’année 2018. Publié chez Gallimard Jeunesse, il s’adresse initialement aux « jeunes » mais selon moi est un grand roman s’adressant à tous, transmettant des messages forts de beauté, d’amour et de positivité malgré des événements de vie tragiques. 

 

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Rendez-vous avec le crime, de Julia CHAPMAN

J’avais beaucoup entendu parler ces derniers mois de cette nouvelle série anglaise, à priori « encore mieux » qu’Agatha Raisin. Même si cette dernière avait fini par me lasser (voire m’énerver) au fil des tomes, je me suis tout de même laissée tenter par  ce tome 1 de la série « Les détectives du Yorkshire » de Julia Chapman.

Il s’agit d’une série policière so british, dont l’histoire se situe à Bruncliff, une petite ville des montagnes du Yorkshire, où tout le monde se connaît depuis toujours. 

Après plusieurs années d’absence sans donner de nouvelles à ses proches, Samson revient s’installer à Bruncliffe en tant que détective privé. Il est très mal accueilli. Il faut dire qu’il était parti dans des circonstances plutôt explosives.

Samson parvient à louer un bureau à Delilah, qui a du mal à joindre les deux bouts après son divorce et la création de son agence de rencontres qui peine à décoller. 

Samson et Delilah vont découvrir et peu à peu travailler ensemble sur une série de morts suspectes  impliquant les affaires de Delilah…

Je sors de cette lecture assez mitigée. L’intrigue est sympa mais j’ai eu du mal à entrer dans l’atmosphère et l’histoire. Trop de personnages, une mise en place un peu longue,  trop de bons sentiments, un côté « vaudeville » permanent, j’ai du mal avec çà. Par ailleurs, j’étais plutôt lassée  par le style d’écriture très détaillé. Bref, j’ai terminé ma lecture en survolant j’avoue…

Ceci-dit, çà reste une petite lecture legère sympa, c’est sans doute moi qui n’était pas dans un mood pour ce type de lecture. Et l’évasion en Angleterre, ses salons de thé et ses pubs, tasses de thé, muffins, scones et tourtes, la campagne anglaise, c’était tout de même assez sympa.