Un livre que j’ai lu lors de mon petit séjour à Lisbonne le mois dernier, une lecture que j’ai beaucoup appréciée.
Ce roman est en fait le journal intime de Jeanne, 91 ans. Jeanne est veuve et vit seule et de façon totalement autonome dans sa grande maison à la campagne. Elle a juste une femme de ménage qui vient une fois la semaine et un jardinier qui passe de temps en temps faire le gros oeuvre du jardin. Le petit jardinage, elle gère, même si souvent elle arrose des plate-bandes depuis son transat avec un tuyau d’arrosage.
Jeanne adore cuisiner et congeler, pour quand toute sa smala débarque de Paris pour des week-ends ou des vacances. Jeanne conduit, va à la messe, boit volontiers un petit verre de vin blanc ou de crémant avec ses amies. Elles organisent à tour de rôle des après-midi jeux de cartes. Parfois un homme est présent, c’est denrée rare a cet âge, alors elles se régalent.
Jeanne adore lire et ne rate jamais les mots-croisés du Figaro, qu’elle résoud en deux coups de cuillère à pot. Elle aime la vie mais elle sent bien qu’elle commence à décliner, se fatiguer plus vite, oublier des choses. Elle redoute un peu l’arrivée d’une démence, comme c’est en train d’arriver à sa voisine, ce qui vaut des scènes bien cocasses.
L’écriture d’Hélène de Bure est très agréable et fine. On rigole bien et en même temps on réflechit beaucoup sur la vie, le temps qui passe, l’essentiel, la vieillesse, mais toujours avec beaucoup de joie et de façon très pertinente.
Une lecture toute douce, qui fait beaucoup de bien, une vraie ode à la vie.
Bon mercredi !