Çà fait bien longtemps que je n’avais lu du Fred Vargas, auteure française de polars que j’apprécie beaucoup beaucoup (lire absolument « l’homme aux cercles bleus » si vous souhaitez découvrir l’univers de Fred Vargas).
Celui-ci est son dernier roman, paru en 2017.
On y rerouve le Commissaire Jean-Baptiste Adamsberg, toujours aussi brillant, modeste, authentique, taiseux, élaborant des théories haut-perchées et pertinentes à partir d’un petit rien. Je l’adore.
Rappelé d’urgence par son équipe pour une histoire qu’ils peinent à résoudre, il interrompt à contrecoeur ses vacances dans un petit village de pêcheurs islandais (où je filerais bien sur le champ, je raffole de ce pays et çà me rappelait avec un pincement au coeur le petit port de pêche paumé au sud de Rejkavic où on avait passé 4 jours merveilleux en novembre 2016, j’arrête et referme cette longue parenthèse, schlack).
Jean-Baptiste revient donc d’Islande où il passait son temps à méditer face à la mer et à regarder bosser ses amis pêcheurs avant de les accompagner au pub. Il résout l’affaire qui pose problème à ses collègues en deux coups de cuillère à pot, trouvant rapidement des petits petits détails auxquels personne n’aurait pensé.
Il entend parler d’un fait divers qui se déroule dans le sud de la France. Plusieurs personnes âgées sont décédées récemment de morsure d’araignée. Une araignée normalement inoffensive. Mutation génétique ? Complot ? Les réseaux sociaux locaux s’en donnent à coeur-joie.
Jean-Baptiste va s’intéresser à cette histoire, rassembler progressivement des faits, élaborer des liens, jusqu’à en faire une véritable enquête. Il va semer l’orage dans sa brigade, certains ne le suivant pas dans ses pérégrinations autour d’une araignée tueuse et en l’absence de crime réellement avéré, les personnes âgées étant déclarées décédées en conséquence de leur organisme fragile.
Persévérant, Adamsberg parviendra à faire ressurgir une bien vieille histoire sordide, oubliée depuis longtemps. Histoire qui au passage se mêlera à certains éléments de sa propre histoire personnelle. Certaines intuitions et réminiscences très vagues lui permettront en effet de comprendre le fin-mot de l’histoire.
C’était une bonne lecture, une bonne intrigue. Le style d’écriture de Fred Vargas est toujours aussi bon et ultra bien renseigné sur le plan scientifique (elle est scientifique, à la base).
J’ai toutefois trouvé les cogitations d’Adamsberg un peu trop alambiquées et ténébreuses, et son rythme intellectuel quelque peu ralenti, mais bon, il ne semblait pas au meilleur de sa forme. Visiblement, il avait été très éprouvé par son enquête précédente (qu’il faut absolument que je lise) et ce n’était pas pour rien qu’il avait pris le large en Islande.