Voici mes 3 lectures d’août, 3 lectures bien agréables :
- « Délivrance » du danois Jussi Adler Olsen, paru en 2013 en France. C’est le troisième tome et donc la troisième enquête du fameux département V, chargé d’enquêtes non résolues et abandonnées depuis longtemps. J’ai retrouvé avec plaisir les personnages du département V : le touchant inspecteur Carl Morck, son homme de ménage syrien devenu assistant, le mystérieux Assad à l’intelligence si affûtée, et Rose, la secrétaire-assistante punk au caractère bien bien trempé. Cette fois-ci, la fine équipe dénoue une histoire d’enlèvement d’enfants. Elle poursuit un tueur en série en activité depuis très longtemps, suite à un appel au secours trouvé dans une bouteille jetée à la mer il y a environ 15 ans. Comme toujours, enquête palpitante et super écriture, un livre qu’on a du mal à lâcher.
- « La dernière réunion des filles de la station service » de la romancière américaine Fannie Flagg (auteur du « beignet de tomates vertes »), 2015. L’adorable mais si peu affirmée Sookie aspire à se retrouver et se reposer après avoir marié sa dernière fille. C’est sans compter sur les surprises que lui réserve sa mère, l’incroyable et déjantée Lenore qui, à 88 ans, épuise unes à unes ses aides à domicile. Sans compter également sur la révélation d’un secret de famille qui va bouleverser l’existence de Sookie. Roman comique, scènes et retournements de situations très cocasses qui m’ont beaucoup amusée, mais également très touchant et tendre sur les rapports mère-fille. Ecriture délicieuse comme toujours avec Fannie Flagg. J’ai adoré.
- « Une autre femme », de l’américaine Anne Tyler, 1995, 2012 pour la traduction française. Delia s’est construite autour de son mari médecin qu’elle a épousé jeune et de l’éducation de ses 3 enfants devenus grands. La quarantaine approchant, elle est en profonde réflexion sur elle-même. Elle abandonne sa famille sous le coup d’une impulsion, au beau milieu des vacances d’été à la mer. Vêtue de son maillot de bain, de sandales et d’une grande chemise de son mari, avec dans son grand cabas en paille contenant juste la crème solaire, la bouteille d’eau et l’argent prévu pour les sorties de la famille en poche, elle repart à zéro dans une petite ville côtière. Ce livre est une petite pépite. Univers feutré comme j’aime, description subtile des émotions. Une belle réflexion sur l’existence profonde de la femme en dehors de sa condition d’épouse, de mère, de soeur, de fille. C’était ma première lecture d’Anne Tyler, figure majeure de la littérature américaine contemporaine (Prix Pulitzer en 1989), que John Updike décrit comme « perversement merveilleuse ». Je compte bien lire l’ensemble de son oeuvre.